Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Peillon veut “sortir la religion du champ politique”
Par Public Sénat
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Le candidat à la primaire organisée par le Parti socialiste Vincent Peillon a affirmé lundi à Toulouse "vouloir sortir la religion du champ politique" et en avoir "assez qu'on nous parle toujours d'identité nationale et de religion".
"Aujourd'hui, on voit qu'on désigne les gens par des origines. Il faut cesser avec ça", a-t-il déclaré devant la presse lors d'une visite d'un stade dans le quartier populaire du Mirail.
"Nous voulons sortir la question religieuse du champ politique français, nous voulons parler d'éducation, nous voulons parler de logement, nous voulons parler du social et nous en avons assez qu'on nous parle toujours d'identité nationale et de religion", a déclaré l'ancien ministre de l'Education (2012-2014).
"Il y a certains Français aujourd'hui qui voudraient attiser les différences ou les haines entre les uns et les autres. La France et tous les enfants de France, quels que soient leur origine, leur religion, leurs milieux sociaux; tous les enfants de France, en réalité, veulent le contraire", a-t-il insisté.
"Il faut de l'apaisement, il faut de la confiance, il faut des mains tendues. C'est ce dont nous avons besoin. Je veux être le candidat de ce sursaut-là, de cette fraternité-là entre les uns et les autres", a-t-il ajouté dans les locaux du club de foot AS Toulouse Mirail.
Peu après sa candidature à la primaire, le 11 décembre, Vincent Peillon avait pris ses distances avec l'ancien Premier ministre Manuel Valls, également candidat, affirmant porter "une idée humaniste de la laïcité républicaine qui est celle de 1905". Il avait aussi indiqué ne pas comprendre "qu'on ait pu soutenir des arrêtés contre le burkini" (comme l'a fait M. Valls).
A l'initiative de M. Peillon, des chartes de la laïcité à l'école avaient été mises en place à la rentrée 2013 dans tous les établissements publics. Ce texte rappelle notamment aux élèves que "chacun est libre de croire ou de ne pas croire".
Un peu plus tôt dans la journée, M. Peillon s'était rendu dans la localité de Cintegabelle (Haute-Garonne) ancien fief du Premier ministre Lionel Jospin et candidat malheureux à la présidentielle de 2002.