Politique
Issu des travaux d’une commission d’enquête, le Sénat examine, mercredi, une proposition de loi de lutte contre le blanchiment portée par la sénatrice, Nathalie Goulet (centriste) et le sénateur RDSE, Raphaël Daubet.
Le
Par Public Sénat
Temps de lecture :
2 min
Publié le
Mis à jour le
Alors que François Fillon dénonçait hier un « coup d’Etat institutionnel » venu de « la gauche » contre lui, le conseiller stratégique de sa campagne, Bernard Debré, cible directement Jean-Louis Nadal, président de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique nommé par François Hollande. Ce dernier est un ancien magistrat.
« On a des suspicions autour de Monsieur Nadal, qui a été nommé par le gouvernement » explique-t-il sur le plateau de Territoires d’Infos. « Ça ne vous étonne pas que ça apparaisse dans le Canard Enchaîné, et que six heures après on ouvre une instruction ? »
« Ce sont des faits qui ont commencé en 1988. Comment ont-ils pu aussi rapidement sortir ces faits ? » Ajoute-t-il, expliquant que ces affaires profitent « à la gauche, et à Emmanuel Macron ».
Le député de Paris a réaffirmé son soutien à François Fillon. Plusieurs élus ont signé une tribune dans le journal Le Figaro pour dénoncer « la mise à mort » du candidat de la droite. « Nous ne nous laisserons pas voler cette présidentielle. (…) Vous êtes tous en train de dire qu’il faut un plan B, mais vous savez qu’un plan B c’est du bricolage, il n’y a personne ».
Il a critiqué son collègue Georges Fenech, qui a déclaré que les résultats de la primaire étaient « caducs », et a évoqué la possibilité d’un nouveau candidat.
« Monsieur Fenech, ancien magistrat, fait fi de la présomption d’innocence ».
Mais il s’oppose cependant à toute sanction contre le député du Rhône, alors que le conseil stratégique du parti Les Républicains aurait décidé de le sanctionner.
Bernard Debré se veut confiant pour François Fillon. « Je ne vais pas vous dire que tout se passe bien et que nous allons avoir une élection de maréchal. Nous traversons une période difficile, nous serrons les rangs et quand il y aura un non-lieu, nous repartirons. Au fond, qu'est-ce qu'on lui reproche ? Un emploi fictif ? Nous avons donné tout ce qu'il fallait pour montrer qu'il n'y en avait pas. On a trouvé des contrats de travail, elle (Penelope Fillon) avait des fiches de paie, tout était légal ».
Eric Dupond-Moretti, l’avocat de la justice