Perquisitions à LFI : Philippe « choqué » par la « violence » envers les policiers
Édouard Philippe s'est dit "choqué" par la "très grande violence" envers les policiers sur les images montrant les perquisitions mouvementées mardi au siège de la France insoumise (LFI), où l'on voit notamment son leader Jean-Luc Mélenchon bousculer un policier et un procureur.

Perquisitions à LFI : Philippe « choqué » par la « violence » envers les policiers

Édouard Philippe s'est dit "choqué" par la "très grande violence" envers les policiers sur les images montrant les perquisitions mouvementées mardi au siège de la France insoumise (LFI), où l'on voit notamment son leader Jean-Luc Mélenchon bousculer un policier et un procureur.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

"Les images que j'ai vues étaient d'une très grande violence à l'égard de fonctionnaires de police qui exerçaient leur mission, d'une très grande violence à l'égard de procédures qui ne relèvent pas du gouvernement", a affirmé le Premier ministre à l'Assemblée nationale, où il répondait au député LFI Alexis Corbière.

Si Edouard Philippe n'avait pas condamné l'attitude de M. Mélenchon et des cadres de LFI lors des questions à l'Assemblée mardi, "entre hier et aujourd'hui, j'ai vu des images dont je vais vous dire, M. le député, qu'elles m'ont choquées".

"Je ne crois pas que nous gagnions quoi que ce soit à remettre en cause l'indépendance de la justice", a insisté le chef du gouvernement.

Faisant allusion aux perquisitions chez d'autres hommes politiques par le passé, le Premier ministre a ajouté: "j'observe que tous ceux qui ont été mis en cause, et qui parfois ont vu, je le reconnais, leur honneur mis en cause, tous ceux-là, me semble-t-il, ont systématiquement gardé à l'égard des forces de police et à l'égard de l'institution judiciaire un très grand calme".

Visé par deux enquêtes préliminaires sur des emplois présumés fictifs de parlementaires européens et sur ses comptes de campagne de la présidentielle 2017, Jean-Luc Mélenchon a vu arriver mardi tôt magistrats et forces de police à son domicile. Les logements d'anciens assistants d'eurodéputés et les sièges de LFI et du Parti de gauche ont aussi été perquisitionnés.

Des images de ces opérations ont été filmées et diffusées en direct sur Facebook par le leader politique lui-même, mais aussi par des journalistes.

Dans une de ces scènes, M. Mélenchon appelle ses proches à "enfoncer la porte" pour entrer au siège parisien du LFI où une perquisition était en cours. On le voit également bousculer un représentant du parquet ainsi qu'un policier qui s'interpose.

Des syndicats de policiers ont dénoncé une attitude "inacceptable".

M. Mélenchon a assuré ne rien regretter de sa vive réaction, dénonçant de nouveau une "volonté d'intimidation" après avoir fustigé une "énorme opération de police politique". Son parti a annoncé de futures plaintes pour violences policières.

Partager cet article

Dans la même thématique

Déclaration de politique générale et avenir de la Nouvelle Calédonie en séance au Sénat ce 15 octobre
2min

Politique

Budget : qui sont les sénateurs qui participeront à la commission mixte paritaire ?

Outre le président PS et rapporteur général LR de la commission des finances, Claude Raynal et Jean-François Husson, seront présents en CMP les sénateurs LR Christine Lavarde et Stéphane Sautarel, qui suit les collectivités, ainsi que le centriste Michel Canévet et le sénateur Horizons Emmanuel Capus, qui ont défendu plus d’économies durant les débats. Pour le PS, on retrouve le chef de file du groupe, Thierry Cozic.

Le

4min

Politique

UE-Mercosur : vers un accord, contre l’avis de la France ?

Le sommet du Mercosur se tiendra ce samedi au Brésil, au cours duquel Ursula von der Leyen souhaiterait ratifier le traité commercial. Mais Emmanuel Macron a une nouvelle fois fait part de son opposition, annonçant qu’il souhaitait reporter l’examen du texte, le tout sur fond de mobilisation des agriculteurs.

Le

Perquisitions à LFI : Philippe « choqué » par la « violence » envers les policiers
3min

Politique

Crise agricole : « Avec une vaccination massive, nous ne pourrions plus exporter », s’inquiète François Patriat

Opposition au Mercosur et poursuite de l’abattage de cheptel bovins : la crise agricole se poursuit sur le territoire, essentiellement dans le sud-ouest où les actions de blocages sont maintenues. Invité de la matinale de Public Sénat, le président du groupe RDPI au Sénat et ancien ministre de l’Agriculture, François Patriat, appelle à un moment d’accalmie de tous les acteurs. S’il salue l’action du gouvernement, il recommande cependant une meilleure prise en charge des pertes d’exploitation des agriculteurs.

Le