Petites lignes ferroviaires : Jadot dénonce « l’hypocrisie absolue » du gouvernement
Alors que le mouvement de grève des cheminots entame sa quatrième journée, l’eurodéputé écologiste a dénoncé le discours du gouvernement. Selon lui, « le débat ne porte pas sur les vrais sujets ».

Petites lignes ferroviaires : Jadot dénonce « l’hypocrisie absolue » du gouvernement

Alors que le mouvement de grève des cheminots entame sa quatrième journée, l’eurodéputé écologiste a dénoncé le discours du gouvernement. Selon lui, « le débat ne porte pas sur les vrais sujets ».
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le député européen Yannick Jadot « regrette profondément la logique » du gouvernement dans la réforme ferroviaire, qui prévoit notamment la fin du statut des cheminots dans un secteur promis à l’ouverture à la concurrence. Invité de « Territoires d’Infos », le député européen (Europe Écologie-Les Verts) affirme que « le débat ne porte pas sur les vrais sujets », à savoir la « fracture territoriale du pays » et la « concurrence insupportable » des transports routiers.

Premier sujet qui tient à cœur au député européen : l’aménagement du territoire et la desserte des zones éloignés des métropoles. Sur ce sujet, il a dénoncé « l’hypocrisie absolue » du gouvernement :

« Vous connaissez la formule du gouvernement qui est franchement d’une hypocrisie absolue. C'est : nous n’allons pas fermer 9.000 kilomètres de petites lignes depuis Paris. Donc ça veut dire que l’on va déléguer la fermeture des petites lignes aux régions ! »

« La première concurrence du train, c’est la route »

Évoquant une forme « d’obsolescence programmée » des petites lignes par le manque d’entretien et la suppression de trains, Yannick Jadot redoute que la population ne se détourne de la SNCF pour le transport automobile. « Le discours du gouvernement, c’est restez dans vos bouchons, on s’en fout des petites lignes mais on va s’attaquer au statut des cheminots, je regrette profondément cette logique-là. »

« La première concurrence du train, c’est la route », explique l’ancien cadre de Greenpeace, qui réclame la mise en place d’une taxe poids lourds. Si le fret ferroviaire a été relancé en Allemagne, c’est grâce à l’instauration d’une telle taxe, selon lui. « Elle permet de financer les trains du quotidien », défend-il.

Partager cet article

Dans la même thématique

Petites lignes ferroviaires : Jadot dénonce « l’hypocrisie absolue » du gouvernement
7min

Politique

Le Sénat allège l’effort demandé aux collectivités via le Dilico, système d’« infantilisation des élus », dénonce la gauche

Issu d’une idée de la majorité sénatoriale l’an dernier, le Dilico est un « système d’épargne forcée » qui permet de faire contribuer les collectivités à l’effort d’économies. Dénoncé avec force par la gauche et une partie du centre et de la droite, le dispositif a été revu, après des débats parfois tendus, pour ramener la ponction de 2 milliards à 890 millions d’euros.

Le