Une "restitution" lundi à Paris des remontées du grand débat, puis des discours mardi et mercredi devant l'Assemblée nationale et le Sénat:...
Philippe conclut le grand débat avant les premières annonces de Macron
Une "restitution" lundi à Paris des remontées du grand débat, puis des discours mardi et mercredi devant l'Assemblée nationale et le Sénat:...
Par Marc PRÉEL
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Une "restitution" lundi à Paris des remontées du grand débat, puis des discours mardi et mercredi devant l'Assemblée nationale et le Sénat: Édouard Philippe conclut le grand débat avant les premières annonces d'Emmanuel Macron attendues mi-avril.
Pouvoir d'achat, fiscalité, écologie, démocratie... Que retenir des compte-rendus des 10.000 réunions locales, des 16.000 cahiers de doléances ouverts dans les mairies et des centaines de milliers de propositions citoyennes - parfois contradictoires ou coûteuses - des plus de deux mois de consultations voulues par le chef de l'État pour répondre à la crise des "gilets jaunes"?
"Il y a quelque faits marquants mais en réalité une grande disparité d'avis sur la plupart des sujets, y compris sur des choses qui semblaient évidentes en décembre, comme la fin des 80 km/h ou le référendum d'initiative citoyenne", affirme un conseiller ministériel.
Lundi matin au Grand Palais à Paris, trois heures sont prévues pour faire le compte rendu, sur la base de l'immense masse sur laquelle travaillent depuis des semaines plusieurs organismes (le sondeur OpinionWay, les cabinets Roland Berger, Res Publica et Missions Publiques). Ceux-ci ont produit pas moins de 1.500 pages de synthèse de ces remontées, selon une source gouvernementale.
Participants à une des réunions du grand débat national, le 28 février 2019 à Bollène (Vaucluse)
AFP/Archives
Il s'agira d'entendre "tout ce que nous ont dit les Français, dans leur très grande diversité, et parfois d'ailleurs dans leur très grande complexité", a souligné Édouard Philippe vendredi lors d'un déplacement dans la Creuse.
Cinq cents personnes assisteront à ce vaste compte-rendu : près de la moitié du gouvernement, les cinq "garants" de son indépendance, de simples citoyens, des représentants des associations et corps intermédiaires, des maires... Ainsi qu'une centaine de directeurs d'administration, "car ils seront amenés à mettre en œuvre les décisions issues du grand débat", selon un conseiller de l'exécutif.
Outre les quatre grands thèmes du débat (Fiscalité, écologie, démocratie et organisation de l'Etat), un cinquième point est prévu pour toutes les contributions hors sujet.
Pour l'heure, on ne connaît précisément des remontées que des (quelques) réponses "fermées" des questionnaires disponibles sur le site internet du grand débat, où le oui l'a quasi systématiquement emporté, par exemple pour le vote blanc (82%), moins d'élus hors parlementaires (71%), ou encore l'extension du référendum d'initiative partagée (66%), selon les données exploitées par l'AFP. Seule majorité de non (50,2%) pour l'idée de décentraliser de nouvelles missions de l'Etat vers les collectivités locales.
- Le scepticisme de l'opinion -
Mardi après-midi (16H30) à l'Assemblée nationale, puis mercredi après-midi au Sénat, le Premier ministre bouclera la dernière étape officielle de ce grand débat lancé mi-janvier, avec deux débats sans vote devant les chambres.
"Nous allons commencer à dire ce que nous retenons de ce qui a été dit. Et comment nous envisageons le travail" avant qu'Emmanuel Macron n'annonce "l'essentiel de ce que le gouvernement fera ensuite pour répondre aux attentes des Français", a résumé Édouard Philippe vendredi.
Emmanuel Macron à l'Elysée à Paris le 5 avril 2019
POOL/AFP
Il s'agira de "donner un premier sens politique" avant qu'Emmanuel Macron "bâtisse le cadre de ce qui va suivre", une "sorte de contrat avec la Nation", selon le patron des députés marcheurs Gilles Le Gendre.
L'opposition, qui a selon les partis alterné entre scepticisme et franche hostilité vis-à-vis d'un grand débat soupçonné d'être au service de l'exécutif, trouvera une nouvelle fenêtre de tir, à l'approche des grands choix d'Emmanuel Macron.
L’Élysée a confirmé que le chef de l'Etat annoncerait des premières mesures à la mi-avril, probablement avant Pâques. Puis, selon son entourage, il pourrait égrener des décisions jusqu'à l'été, enjambant les européennes du 26 mai.
Il devra affronter le scepticisme de l'opinion, qui a à nouveau grandi dans la phase finale du grand débat: selon un sondage Elabe publié jeudi, 68% des Français estiment que les points de vue exprimés ne seront pas pris en compte, et 79% que le grand débat ne résoudra pas la crise politique actuelle.
Avec une autre inconnue: la poursuite ou non dans les prochaines semaines de la mobilisation des "gilets jaunes", dont les manifestations se tiennent ce samedi pour la 21e fois consécutive.
Fruit d’un groupe de travail d’une trentaine de sénateurs, Les Républicains du Sénat formulent 17 recommandations destinées à lutter contre l’entrisme islamisme. Des mesures comme l’interdiction du port du voile pour les accompagnatrices scolaires ou des mineures que la droite défend depuis plusieurs années.
Après le rejet « attendu » du budget par les députés, le premier ministre a pris la parole. Espérant toujours un vote favorable au terme de la procédure, il va de nouveau s’entretenir avec les groupes politiques. Il met les difficultés rencontrées sur le compte de la « stratégie électorale » et du « cynisme » de certains « candidats à la présidentielle ».
Au nom de la liberté de prescription des médecins, les sénateurs ont supprimé, lundi, la limitation à un mois des arrêts de travail, votée à l’Assemblée nationale dans le cadre de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
Invité de la matinale de Public Sénat, le rapporteur général de la commission des Finances à l’Assemblée nationale, Philippe Juvin, a appelé à un « compromis sur le texte global » avec les socialistes. Pour se faire, il compte bien mettre la suspension de la réforme des retraites dans la balance même s’il assure que c’est une « erreur ».
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