Philippe en soutien à Mahjoubi dans la circonscription de Cambadélis

Philippe en soutien à Mahjoubi dans la circonscription de Cambadélis

Le Premier ministre Édouard Philippe s'est rendu vendredi dans le XIXè arrondissement de Paris "pour" soutenir son secrétaire d’État au...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le Premier ministre Édouard Philippe s'est rendu vendredi dans le XIXè arrondissement de Paris "pour" soutenir son secrétaire d’État au Numérique Mounir Mahjoubi, et non pas "contre" le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis, candidat aux législatives dans la même circonscription.

"La question c'est pas contre qui mais avec qui", a répondu le Premier ministre, interrogé sur ce déplacement auprès de son ministre, candidat de la République en marche aux législatives dans la 16e circonscription de Paris, comme le premier secrétaire du Parti socialiste, M. Cambadélis, qui brigue un sixième mandat.

"Nous sommes dans une démocratie, il y a des gens qui se présentent dans une même circonscription, mon obsession n'est pas contre, mon obsession c'est pour", a ajouté M. Philippe, lors d'une visite d'un espace de coworking.

Le Premier ministre Edouard Philippe (c), au côté du secrétaire d'Etat au Numérique Mounir Mahjoubi, candidat aux législatives dans la 16e circonscription de Paris, le 26 mai 2017
Le Premier ministre Edouard Philippe (c), au côté du secrétaire d'Etat au Numérique Mounir Mahjoubi, candidat aux législatives dans la 16e circonscription de Paris, le 26 mai 2017
AFP

Interrogé par BFMTV, Jean-Christophe Cambadélis a livré une autre analyse de la visite d’Édouard Philippe: "Si M. Mahjoubi pensait qu'il avait gagné la circonscription comme il le disait, sans coup férir, il n'aurait pas appelé le Premier ministre de droite à sa rescousse. S'il l'appelle, c'est que la situation est moins simple qu'il le pense", a estimé le député socialiste.

M. Cambadélis a marqué son opposition au secrétaire d’État au Numérique: "Nous sommes maintenant très clairement dans un combat", a-t-il noté, avant de préciser: "Dans un débat et un combat entre le socialiste que je représente et le libéral qu'il représente".

Le premier secrétaire du PS s'est montré optimiste, pronostiquant son score aux alentours de "24, 25 ou 26%" au premier tour des élections législatives, qui lui permettrait d'accéder "au deuxième tour".

Vendredi matin, Édouard Philippe et Mounir Mahjoubi étaient accompagnés de Delphine O, suppléante de M. Mahjoubi dans cette circonscription, qui siègera donc à l'Assemblée si le candidat l'emporte lors des législatives des 11 et 18 juin.

Le Premier ministre Edouard Philippe discute avec un groupe de personnes dans un espace de coworking du 19e arrondissement de Paris, le 26 mai 2017
Le Premier ministre Edouard Philippe discute avec un groupe de personnes dans un espace de coworking du 19e arrondissement de Paris, le 26 mai 2017
AFP

Comme les cinq autres membres du gouvernement à se présenter aux législatives, Mounir Mahjoubi devra démissionner s'il est battu. Au premier tour de l'élection présidentielle, le candidat de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon était arrivé en tête dans cette circonscription.

"Si je perds, si nous perdons, eh bien je démissionnerai du gouvernement", a répété M. Mahjoubi lors d'un arrêt à un café dans le quartier, où il s'est promené pour saluer les passants avec le Premier ministre.

"Le fait de devoir démissionner, ce n'est pas ça le plus stressant. Ce qui est important pour moi c'est de gagner pour porter notre projet (...) si on n'apporte pas cette majorité au Parlement, tout ce qu'on a fait depuis un an, tout ce qu'on a promis depuis un an, on ne pourra pas le faire. C'est ça qui m'angoisse le plus", a-t-il affirmé.

Dans la même thématique

Brussels Special European Council – Renew Europe
10min

Politique

Européennes 2024 : avec son discours de la Sorbonne 2, Emmanuel Macron « entre en campagne », à la rescousse de la liste Hayer

Emmanuel Macron tient jeudi à la Sorbonne un discours sur l’Europe. Si c’est le chef de l’Etat qui s’exprime officiellement pour « donner une vision », il s’agit aussi de pousser son camp, alors que la liste de la majorité patine dans les sondages. Mais il n’y a « pas un chevalier blanc qui va porter la campagne. Ce n’est pas Valérie Hayer toute seule et ce ne sera même pas Emmanuel Macron tout seul », prévient la porte-parole de la liste, Nathalie Loiseau, qui défend l’idée d’« un collectif ».

Le

Jordan Bardella visite Poste-Frontiere de Menton
5min

Politique

Elections européennes : la tentation des seniors pour le vote RN, symbole de « l’épanouissement du processus de normalisation » du parti, selon Pascal Perrineau

Alors que la liste menée par Jordan Bardella (31.5%) devance de plus de 14 points la liste Renaissance, menée par Valérie Hayer (17%), selon le dernier sondage IFOP-Fiducial pour LCI, le Figaro et Sud-Radio, le parti de Marine Le Pen, mise désormais sur l’électorat âgé, traditionnellement très mobilisé pour les élections intermédiaires. Désormais deuxième force politique chez les plus de 65 ans (le RN conquiert 24% de cet électorat, 7 points de moins que Renaissance), la stratégie semble porter ses fruits. Décryptage avec le politologue Pascal Perrineau, professeur émérite à Sciences Po Paris et récent auteur de l’ouvrage Le Goût de la politique : Un observateur passionné de la Ve République, aux éditions Odile Jacob.

Le

Mairie de Paris, Jeux Olympiques 2024
4min

Politique

JO 2024 : les agents de sécurité privée vont-ils faire défaut ?

A trois mois des Jeux Olympiques, des incertitudes planent sur le nombre d’agents de sécurité privée mobilisés. Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez indique « ne pas être inquiet pour l’instant ». Du côté des professionnels du secteur, on évalue un manque de 8 000 agents sur 40 000 nécessaires.

Le