Le Premier ministre Édouard Philippe a appelé samedi à "sortir de l'isolement" les aidants familiaux, ces personnes au chevet d'un proche malade, âgé ou handicapé, méconnus de la société, refusant d'évoquer le remaniement gouvernemental attendu dans les prochains jours.
À l'occasion de la Journée nationale des aidants, le chef du gouvernement, ministre de l'Intérieur par intérim, a accompagné la ministre de la Santé Agnès Buzyn à la plateforme de répit des aidants Jeanne Garnier à Paris, et échangé avec ses membres.
Comme Françoise, qui accompagne depuis 13 ans son mari atteint d'Alzheimer, une "maladie mystérieuse encore", et fréquente plusieurs fois par mois cette structure. "Cela me permet des petites respirations", a-t-elle témoigné. "Tout ce qui se présente et que je peux faire, sans mon mari, je prends".
Selon l'association "Je t'aide", qui organise cette journée pour la 9e année consécutive, on compte en France quelque 11 millions d'aidants, dont une grande majorité de femmes. Près d'un sur deux déclare souffrir de stress, surmenage ou anxiété.
"Il faut faire en sorte que le sujet des aidants, avec toutes les difficultés que cela comporte, ne soit plus quelque chose qu'on supporte chacun de son côté", a dit Edouard Philippe, estimant qu'"on est parti pour vivre tous ça".
Le Premier ministre Edouard Philippe, le 3 octobre 2018 à l'Elysée, à Paris
AFP/Archives
Selon lui, il faut aider les aidants "à sortir de l'isolement" et "accompagner ceux qui participent à la solidarité nationale".
"Les aidants rendent aussi un grand service aux finances de la nation, en assumant la charge du maintien à domicile et de l'accompagnement quotidien. Puisqu'on rend ce service, on devrait être aidés encore plus", a plaidé une autre participante, Marie-Christine.
Dans un témoignage fort, elle a évoqué "les difficultés pour faire comprendre aux autres ce que l'on vit. On peut même avoir des envies de meurtre, alors qu'on n'est pas des monstres pour autant. C'est essentiel d'en parler et de pouvoir partager ça."
Dispositifs d'aide à domicile, reconnaissance, besoins spécifiques: Agnès Buzyn a enjoint les participants à prendre part à la concertation sur le grand âge et l'autonomie, lancée au début de la semaine sur internet et devant conduire à une loi avant fin 2019.
"On a absolument besoin de votre réalité pour pouvoir avoir une loi inspirée des besoins réels", a déclaré la ministre.
Invitée de la matinale de Public Sénat, la sénatrice de Vendée, Annick Billon, a défendu les principes de sa proposition de loi visant à permettre aux fleuristes et aux boulangers d’ouvrir le 1er mai. Un texte qui vise à éviter que ces commerçants soient exposés à des amendes en cas d’ouverture.
Ce jeudi, Laurent Berger, directeur de l’Institut Mutualiste de l’Environnement et de la Solidarité de Crédit Mutuel Alliance et Benoit Bazin, PDG du groupe Saint Gobain, étaient les invités de la matinale de Public Sénat. Auteurs du livre « Voies de passage », ils sont revenus sur le conclave sur les retraites qui s’est achevé la semaine dernière.
Dans la foulée de l’adoption de la proposition visant à lever les contraintes de l’exercice du métier d’agriculteur », les socialistes, les écologistes et les communistes du Sénat veulent contester devant les Sages les dispositions du texte, contraires selon eux aux principes de la Charte de l’environnement et à l’intérêt général.
Alors que la France connaît une vague de chaleur historique, le nombre de décès liés à la canicule reste incertain. La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas estime qu’il est trop tôt pour faire un bilan et défend l’action du gouvernement pour s’adapter au réchauffement climatique.