Pierre Laurent « n’a pas pitié du Front national » contrairement à Mélenchon

Pierre Laurent « n’a pas pitié du Front national » contrairement à Mélenchon

Invité de l’émission « L’épreuve de vérité », le secrétaire du PCF Pierre Laurent, soutien de Jean-Luc Mélenchon,  se veut comme un rempart à l’éclatement de la gauche. Et étrille le Front national.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Alors que les choses ne se sont pas passées comme il le souhaitait, Pierre Laurent a dû s’accommoder de la candidature de Jean-Luc Mélenchon qui s’est faite sans qu’il ait été consulté : « J’ai tenté toute l’année 2016, d’infléchir cette construction puisque je souhaitais un rassemblement avec Jean-Luc Mélenchon, nous les communistes mais aussi les frondeurs et des écologistes, pour se donner toutes les chances de qualifier une politique de gauche au second tour de l’élection présidentielle. Maintenant, nous choisissons le candidat dont le programme est le plus proche du nôtre. Nous aurions pu, nous en avions les moyens, présenter une candidature mais nous aurions aggravé le problème de la dispersion ».

Et si le secrétaire du PCF se retrouve dans une majorité de propositions de Jean-Luc Mélenchon, Pierre Laurent est en complet désaccord avec le candidat de la France Insoumise qui juge que les banques sont injustes avec le FN : « Une fois de plus cette opération du Front national est un énorme bluff. Je pense que le FN n’a aucun problème de financement de sa campagne (…) Il faut effectivement défendre le pluralisme et le droit de chacun à se présenter à une élection présidentielle. En cela je comprends Jean-Luc Mélenchon. Mais en l’occurrence, avant de répondre ça, il faut peut être vérifier quand même cette information, qui est soi-disant livrée par le Front national. Ils nous font le coup à chaque élection présidentielle (…) Ils ne sont pas des victimes du système. Ils sont aujourd’hui tous les jours invités sur l’ensemble des chaînes médiatiques, ils sont promotionnés, ils sont banalisés. Ils ne sont pas contestés quand ils avancent des propositions qui mériteraient beaucoup le débat. Donc, je n’ai pas pitié du Front national ».

Pierre Laurent "Je suis un trait d'union"
00:51

Et si Pierre Laurent dit discuter avec Benoît Hamon et Arnaud Montebourg, le secrétaire du PCF, pense qu’ « il va être très difficile d’ici le 1er tour de l’élection présidentielle » de faire le rassemblement de la gauche.  Mais il se voit, tout de même être « un trait d’union ». Ainsi que le parti communiste : « Aujourd’hui, nous sommes un repère. Nous sommes une force qui permet de tenir la gauche alors que certains voudraient la faire voler en éclat. Et je pense que nous allons avoir besoin de reconstruire une nouvelle dynamique et il faut commencer ce travail maintenant. Pas le lendemain de l’élection présidentielle. Si la moindre occasion se présente, je la saisirai et j’essaierai de la favoriser ».

Dans la même thématique

France New Caledonia Politics FLNKS
5min

Politique

Nouvelle-Calédonie : « Le chaos actuel est le fruit du désespoir qui envahit une grande partie de la population »

Dans la nuit de lundi à mardi, des affrontements d'une extrême violence ont opposé manifestants et forces de l'ordre à Nouméa, alors que les députés examinaient à Paris une révision constitutionnelle décriée par les indépendantistes. Selon Patrick Roger, spécialiste des Outre-mer et auteur de l’ouvrage à paraître « Nouvelle Calédonie, la tragédie » (Cerf), cette mobilisation sans précédent depuis les années 1980 s’explique notamment par les transformations qu’a connu la société calédonienne ces dernières années.

Le