Pierre Laurent veut « bouger beaucoup de choses » au PCF mais « pas abandonner le nom communiste »

Le secrétaire national du Parti communiste, le sénateur de Paris, Pierre Laurent, était l’invité de l’Epreuve de vérité ce jeudi, sur Public Sénat, en partenariat avec l’AFP, Les Echos et Radio Classique. Le PCF prépare un congrès pour l’année prochaine, dans un contexte de refondation de la gauche. Le Parti communiste français compte bien y prendre sa place. « Nous proposons d’organiser des états généraux du progrès social » affirme-t-il. Ils se feront « au printemps ».

Ce week-end, la Place du Colonel Fabien réunit tous les animateurs de ses sections locales pour préparer le Congrès. Le PCF va-t-il faire sa révolution ? « Oui. Il faut que nous aussi, nous bougions beaucoup de choses » prévient Pierre Laurent. De la consultation des adhérents communistes sont ressorties plusieurs questions : « La révolution sociale, la lutte contre le coût du capital et l’évasion fiscale viennent très fort, les questions de l’écologie aussi. Je pense qu’on va faire des assises de l’écologie en 2018, avant notre congrès » précise d’ailleurs le numéro 1 du PCF. Ces sujets prennent de plus en plus de place dans le corpus idéologique du PC, alors qu’il en est, à la base, très éloigné. Jean-Luc Mélenchon a déjà lui profondément intégré ces questions dans ses propositions.

Voilà donc des pistes pour refonder le PCF. « Il faut que nous soyons identifiés à ces idées modernes et parfois, il y a des choses du passé qui pèsent trop lourd dans notre image » souligne Pierre Laurent. Pour autant, « ça ne signifie pas abandonner le nom communiste », mais plutôt « travailler très profondément sur notre image dans la société ».

Sera-t-il candidat à sa succession ? « Je ne pense pas que j’arrêterai après le congrès. Je viens d’être réélu sénateur de Paris. J’ai plutôt le sentiment que j’ai encore quelques belles années d’engagement devant moi. A quel poste de responsabilité ? Il y aura un débat précis sur la direction. Il faudra mettre sur la table la manière dont fonctionne notre direction collective » affirme Pierre Laurent, qui souhaite qu’elle soit plus visible. « Mais je serai toujours là ».