Pitié-Salpêtrière: appels à la démission de Castaner et à son audition devant le parlement

Pitié-Salpêtrière: appels à la démission de Castaner et à son audition devant le parlement

Des élus d'opposition ont réclamé vendredi l'audition devant le Parlement de Christophe Castaner, d'autres exigeant la démission du ministre, au...
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Des élus d'opposition ont réclamé vendredi l'audition devant le Parlement de Christophe Castaner, d'autres exigeant la démission du ministre, au coeur d'une polémique pour ses propos sur une "attaque" de l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière le 1er mai.

Le président des sénateurs PS, Patrick Kanner, a annoncé sur Twitter son intention de solliciter la convocation du ministre devant la commission des Lois du Sénat, "pleinement" justifiée selon lui par "l'analyse objective des faits à la Pitié-Salpêtrière et leurs commentaires pour le moins hasardeux".

Son homologue à l'Assemblée nationale, Valérie Rabault, demande elle aussi l'audition de M. Castaner devant la commission des Lois de l'Assemblée, estimant "nécessaire" que le ministre s'explique sur ses déclarations.

"S'il s'avérait que le ministre de l'Intérieur a relayé sciemment ou pas de fausses informations ou des informations non vérifiées, se trouverait dès lors nécessairement posée la question du maintien de la confiance que lui accordent le président de la République et le Premier ministre, avec les conséquences que cela implique", écrivent les députés PS dans un courrier adressé à la présidente de la commission des Lois de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet (LREM).

De leur côté, Eliane Assassi, présidente des sénateurs CRCE à majorité communiste, et André Chassaigne, président du groupe GDR à l'Assemblée, ont demandé dans un communiqué commun, à la fois "la convocation dans l'urgence du ministre de l'Intérieur par les commissions des lois du Parlement et la création d'une commission d'enquête parlementaire pour que toute la lumière soit faite sur les événements du 1er mai".

"Le ministre de l’Intérieur participe volontairement à l’aggravation des tensions, déjà nourries par le refus du chef de l’État et du gouvernement d’entendre les aspirations populaires", affirment-ils, l'accusant d'être un "provocateur et un manipulateur".

Plusieurs élus ont appelé à la démission du ministre, accusé de mensonges.

Le député du Nord Adrien Quatennens lors d'un meeting de La France Insoumise, le 30 octobre 2018 à Lille
Le député du Nord Adrien Quatennens lors d'un meeting de La France Insoumise, le 30 octobre 2018 à Lille
AFP/Archives

Christophe Castaner "doit partir, il n'est pas à la hauteur de sa fonction, il ne se comporte pas en homme d'État", a affirmé le député LFI du Nord Adrien Quatennens sur BFMTV, dénonçant un "mensonge" du ministre de l'Intérieur.

"Bien sûr qu’il doit démissionner parce qu’aujourd’hui on connait la réalité (...) Il a menti de manière éhontée. Place Beauvau, on a le roi des mythos et la réalité, c’est que le tissu de mensonges est la seule étoffe qui lui aille", s'est pour sa part exclamé le chef de file des communistes aux européennes, Ian Brossat, sur RTL.

"Il a menti, il a voulu manipuler l'opinion, il doit démissionner, ce n'est qu'une longue suite d'incompétences et de mensonges", a accusé le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan. Même exigence du candidat "frexit" aux européennes, Florian Philippot, qui l'accuse d'être "un menteur de l'Intérieur".

Raphaël Glucksmann, tête de liste Place publique/PS, a lui estimé sur France Bleu Périgord que le ministre devait être auditionné.

Tout en dénonçant un "emballement du gouvernement", la tête de liste UDI pour les Européennes, Jean-Christophe Lagarde, a refusé de se joindre aux appels à la démission. Tout comme Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, qui a déploré que M. Castaner ait "surréagi" mais qu'il fallait "en finir avec la culture de l'excuse". Le chef de file des sénateurs LR, Bruno Retailleau, a dit prendre "acte du mea culpa" du ministre.

M. Castaner a reconnu vendredi qu'il n'aurait pas dû employer le terme "attaque" mais "intrusion violente", tout en récusant toute idée de démission.

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