Plan pauvreté : « Si ça ne suffit pas, on reverra la copie », déclare Marine Jeantet

Plan pauvreté : « Si ça ne suffit pas, on reverra la copie », déclare Marine Jeantet

« Il faut laisser le temps aux actions qu'on vient d'annoncer de porter leurs fruits. Il n'y a pas de baguette magique. Si ça ne suffit pas, on reverra la copie », a déclaré Marine Jeantet, déléguée interministérielle à la prévention et à la lutte contre la pauvreté. Entretien.
Public Sénat

Par Rebecca Fitoussi

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16 min

Publié le

D’après les associations, un million de Français auraient basculé dans la pauvreté à cause de la crise-Covid. Confirmez-vous ce chiffre ? Avez-vous les mêmes données ?

C'est un chiffre qui circule pas mal mais qui n'est pas tellement étayé, c'est une estimation des associations qui, elles-mêmes, reconnaissent qu'elle n'est pas vraiment basée sur des faits très objectifs. Ce qui est sûr, c'est qu'on a une augmentation des dépenses de RSA, ce qui peut vouloir dire que des gens ne sortent pas du RSA, là où il y avait des gens qui arrivaient à en sortir avec des petits boulots ponctuels et qu'ils n'ont plus justement parce que la crise supprime ces boulots-là. Il n'y a pas encore de vague d'arrivée massive de nouveaux bénéficiaires du RSA, mais c'est sûr qu'il y a les sujets d'aide alimentaire qui sont un indicateur indirect. On sait bien que les choses vont commencer à se dégrader, mais à ce stade, on n'est pas encore à ce million de pauvres tel que c'est avancé.

 

Parlons justement de ces centres d'aide alimentaire, la demande explose et on voit des profils nouveaux : des intérimaires, des étudiants, etc. Est-ce que cela va au-delà de ce que vous imaginiez ? Êtes-vous, vous-même, surprise ?

Non, on s'en est aperçu dès le confinement, c'est arrivé très tôt. Et vous n'avez pas cité les indépendants, tous les commerçants indépendants qui n'ont pas de filet de sécurité, qui n'ont pas de chômage partiel. Ils ont pu éventuellement mettre leurs salariés au chômage partiel, mais pas eux-mêmes en tant que personne, et donc, dès le confinement, on a vu apparaître ces personnes qui se sont trouvées très fragilisées et on en est parfaitement conscient. Il y a eu des aides qui ont été proposées par le gouvernement pour les travailleurs indépendants. On a aussi mis en place des aides pour les étudiants dès le mois de juin. Ce sont des publics sur lesquels on est très attentifs et on essaye à chaque fois de trouver une solution. C'est pour cela par exemple que l'on a proposé le restaurant universitaire à un euro pour la rentrée. On sait qu'il y a des mesures qui peuvent concrètement aider ces personnes dans leur quotidien.

 

Sauf que c'est loin d'être terminé. On vient de réinstaurer le confinement dont les conséquences économiques et sociales seront désastreuses... Êtes-vous inquiète ?

Bien sûr que je suis inquiète, je pense que je suis inquiète comme tous les Français. On ne peut pas être complètement insensible à cette situation qui va tous nous toucher, qui touche un public dont j'ai la charge et auquel je suis particulièrement sensible. Oui, je suis inquiète.

 

Avez-vous été consultée avant l'annonce de ce reconfinement ? Est-ce que la précarité et la pauvreté ont fait partie de la réflexion avant l’instauration des nouvelles mesures ?

Oui, bien sûr. Vous savez que le ministre, Monsieur Véran, est avant tout ministre des Solidarités et de la Santé, donc il est tout particulièrement sensible à ces aspects-là. Là, on a eu le temps de se préparer, on a déjà l'expérience du premier confinement. Il y a déjà eu des réunions avec les associations pour anticiper l'hébergement des personnes par exemple, on a un petit coup d'avance par rapport au mois de mars où les choses sont tombées beaucoup plus brutalement. Oui, il y a une vraie attention. Il y a eu beaucoup de choses qui ont été faites pendant le confinement, notamment sur l'aide alimentaire, on a eu vraiment un gros renfort financier pour soutenir les associations. Il y a eu des aides pour les jeunes, pour les familles, donc il y a beaucoup d'actions qui ont été faites. On va évidemment ajuster cette situation. Je pense qu'il faut rester humble, on voit bien que les situations évoluent au jour le jour et qu'on doit s'adapter.

 

C'est un peu passé inaperçu, mais samedi dernier, Jean Castex a exposé la stratégie du gouvernement face à la pauvreté. Pourriez-vous nous exposer ce plan ?

Il s'inscrit dans la continuité de la stratégie annoncée il y a deux ans. Cette stratégie qui a été conçue dans un autre contexte économique, avait une vocation de prévention et de moyen terme. Toutes ces actions développées dans ce premier acte, sont toujours valables. On continue. Il s'agit d'accueillir des enfants défavorisés dans les crèches, de travailler sur l'insertion des jeunes, etc.… Il ne faut surtout pas lâcher. Je plaide en faveur de ces mesures de moyen terme parce qu'on sait que malheureusement, la pauvreté se reproduit de génération en génération. Si on veut éviter cela, il faut continuer envers et contre tout, malgré la crise. Par contre, le gouvernement ajuste les choses.

 

C’est-à-dire ? Qu'est-ce qui a été annoncé de nouveau ?

Ce qui a été annoncé de nouveau, c'est d'abord un renforcement de toutes les mesures d'insertion professionnelle, il va falloir accompagner encore plus les personnes qui sont éloignées de l'emploi, parce que si le chômage augmente, malheureusement ces personnes vont se retrouver en deuxième ligne. Il faut les maintenir en activité. 30 000 nouveaux postes seront créés d'ici à 2022 dans les structures d'insertion par l'activité économique. Ce qui est aussi nouveau, c'est qu'on a mis en place des mesures sur la partie hébergement logement parce qu'on a vu qu'il y avait par exemple un vrai besoin pour des femmes sortant de maternité sans abri. On est aussi dans la prévention des expulsions locatives, on sait que ça va être un sujet. Pour l'instant, on n'est pas encore dans le choc des expulsions, et évidemment on est dans la prévention de ce choc, donc on va avoir des équipes mobiles qui vont aller au-devant des familles pour anticiper leurs problèmes. On va aussi augmenter le nombre de points conseils-budget qui sont censés accompagner les familles pour éviter le surendettement. En fait, toutes ces actions sont là pour éviter la bascule dans la pauvreté et à cela s'ajoutent les aides aux bénéficiaires du RSA, aux étudiants et aux familles.

 

Précisons-les ces aides : les bénéficiaires du RSA et les chômeurs en fin de droits percevront le 27 novembre une aide exceptionnelle de 150 euros plus 100 euros par enfant à charge. Même aide pour les familles touchant les aides au logement. Les jeunes de moins 25 ans et les étudiants boursiers vont percevoir également 150 euros le 27 novembre. Est-ce qu'on n'est pas dans l'aide par petite touche ? Une aide trop ponctuelle ? Ces personnes seront dans la précarité pendant de longs mois, non ? Quelle est la réponse du gouvernement sur du plus long terme ?

D'abord, le gouvernement espère que cette période de crise sera une période temporaire et il a réagi en proposant ces nouvelles aides. Et finalement, pour une famille au RSA qui a trois enfants, elle aura perçu cette année 1.200 euros, ce qui est l'équivalent d'une revalorisation du RSA. Donc, in fine, on peut dire que c'est ponctuel, sauf que ça finit par être quand même des aides conséquentes.

 

Oui mais psychologiquement, ce n'est pas la même chose. L'aide ponctuelle ne rassure pas sur le long terme, et cela change tout pour le quotidien, pour la consommation...

Ce n'est pas tout à fait le même effet, c'est vrai, mais encore une fois, pour l'instant, le nombre de bénéficiaires du RSA n'augmente pas. On est encore dans une phase d'entre deux. On souhaite qu'elle soit la moins catastrophique possible, mais on n'est pas encore dans une période où ça explose et où ces personnes se retrouvent de manière massive dans la précarité. Et puis il y a d'autres aides que l'aide monétaire, il y a aussi l'aide alimentaire par exemple...

 

Mais ça, ce sont les associations qui s'en occupent, ce n'est pas le gouvernement ?

Mais c'est le gouvernement qui paye, qui les finance. C'est un petit détail qui a son importance. Les gens oublient souvent que l'aide alimentaire, ce sont essentiellement des fonds publics, à la fois des fonds européens massifs et des fonds français. On a débloqué 94 millions d'euros en 2020 sur l'aide alimentaire en France. Il y a aussi une partie des dons, mais c'est majoritairement de l'aide publique. Elle est ensuite organisée, délivrée et distribuée par les associations qui sont absolument essentielles, d'ailleurs, dans le cadre du plan de relance, il y a 100 millions d'euros prévus de soutien aux associations qui vont aller notamment aux associations d'aide alimentaire pour leur financer par exemple des nouveaux camions ou améliorer leurs locaux. On est parfaitement conscient qu'on a besoin d’elles, mais il y a aussi un très fort soutien de l'État.

 

Pourtant, vous savez comme moi que les associations sont mécontentes. Elles ont été très déçues par les annonces de Jean Castex samedi dernier. Elles demandent la revalorisation des minima sociaux. Pourquoi ce gouvernement y est-il opposé ?

Pour l'instant, le gouvernement ne souhaite pas revaloriser les minima sociaux parce qu'il considère que c'est désincitatif pour une insertion professionnelle. C'est le choix qui a été fait et qui, effectivement, ne plaît pas aux associations, le gouvernement préfère pour l'instant, et ce n'est quand même pas anodin en termes de montant, verser des aides ponctuelles.

 

Vous le validez complètement ce choix ?

Vous savez, j'ai un devoir de réserve. Je suis fonctionnaire et je n'ai pas à donner mon avis personnel. Moi je vis les choses au jour le jour, on voit que les choses évoluent et bien malin est celui qui sait comment les choses vont évoluer. Je pense qu'il faut aider les gens à s'en sortir de manière durable. Le premier ministre a dit très clairement qu'il était prêt à revoir les choses dès que les situations seraient objectivées et je lui fais confiance.

 

Donc il n'y a pas de posture idéologique ? On n'est pas contre la hausse des minima sociaux parce qu'on a peur de l'assistanat ?

Le premier ministre l'a dit très clairement aux associations samedi dernier, il était dans une logique extrêmement ouverte. Il a par exemple rappelé les dispositifs mis en place pour les jeunes, un plan à 6,5 milliards d'euros, ce n'est pas du tout anodin, et ça vient tout juste d'être mis en place, c'était fin juillet. Il faut aussi laisser le temps aux mesures de prendre leur ampleur.

 

Vous voulez dire que Jean Castex ne ferme pas complètement la porte à une revalorisation des minima sociaux ?

Il dit qu'il reste ouvert à un dialogue et il veut voir s'il y a des trous dans la raquette. On a essayé de faire des choses assez concrètes, mais s'il y a des points qui ne marchent pas, il a dit très clairement qu'il était prêt à avoir une sorte de clause de revoyure. Le dialogue est là, il est très fourni, très nourri, et les associations ne disent pas le contraire. On n'est pas forcément d'accord sur les solutions, mais il y a un dialogue.

 

ATD Quart Monde n'est pas d'accord avec vous : "Les choix de l'exécutif relèvent d'un mépris et d'une logique éculée consistant à opposer les bons pauvres à qui l'on donnerait un coup de pouce pour les aider, à retrouver le marché de l'emploi et les mauvais pauvres à qui l'on distribuerait les miettes.", dit-elle. Qu'est-ce que vous pouvez répondre à cela ?

Je ne vais pas répondre parce que ça, c'est la vision d'ATD Quart-Monde, mais ce n'est pas celle des associations qui participent aux discussions auxquelles j’assiste. Chacun a des réponses différentes à des constats qu'on peut partager, et ça, c'est le sujet de la politique.

 

Il n'y a pas de bons pauvres et de mauvais pauvres ?

Bien sûr que non. Sinon, il n'y aurait pas stratégie pauvreté.

 

Je rappelle la logique d'Emmanuel Macron qu'il a lui-même exprimée il y a deux semaines : "Nos fondamentaux, c'est la lutte contre la pauvreté par le retour à l'activité et le travail." Mais quand il n'y a pas d'activité et pas de travail, qu'est-ce qu'on fait ?

Eh bien, on verra. Pour l'instant, c'est tout l'enjeu des annonces qui ont été proposées sur l'insertion par l'activité économique et qui visent justement à maintenir cette activité pour essayer de passer la période difficile qui nous attend. Si ça ne suffit pas, on reverra la copie. Le premier ministre s'y est engagé samedi dernier. D'abord, il faut laisser le temps aux actions qu'on vient d'annoncer de porter leurs fruits. Il n'y a pas de baguette magique. Honnêtement, même la revalorisation du RSA, n'en déplaise aux associations, ne sera pas la baguette magique. 500 euros, c'est très peu. Si vous donnez 550 euros, ça va changer un peu, mais ce n'est pas ça qui améliorera vraiment les situations de précarité.

 

Et l'idée d'un revenu de base ? Cette idée de revenu universel émise par Benoît Hamon pendant la campagne présidentielle ?

Pour l'instant, ce n'est pas un sujet qui est sur la table. Il y avait un autre sujet qui était le revenu universel d'activité, qui est autre chose, qui n'est pas un revenu de base. Sur ce point, le premier ministre a dit que les travaux allaient reprendre. Mais je rappelle quand même qu'on a un système de sécurité social assez fort en France. On peut nous dire qu'il faut revaloriser les minima sociaux, mais on a déjà quelque chose qui marche assez bien. On a un des taux de pauvreté les plus faibles d'Europe, beaucoup plus faible qu'en Allemagne ou en Grande-Bretagne, par exemple, on est à peu près à 15% de pauvreté. Et on sait que si on n'avait pas tout notre système de redistribution grâce aux minima sociaux, on serait à plus de 22% de taux de pauvreté. Bien sûr qu'on peut aller encore plus loin et qu'on y est très vigilant. Et si je m'entretiens avec vous, si le premier ministre s'est impliqué personnellement dans cette annonce d'un plan contre la pauvreté après une annonce du président de la République, il y a deux ans, d'une stratégie de plus de 8 milliards d'euros, c'est qu'il y a du volontarisme. Les solutions, on pourra les ajuster, mais déjà, laissons les actions proposées porter leurs fruits. Malheureusement, il n'y a pas une seule solution pour résoudre le problème de la pauvreté, c'est un ensemble de mesures. La cantine à 1 euro qui permet aux enfants d'avoir un repas complet chaque jour, c'est aussi très important, autant qu'une revalorisation du RSA et cela vient aussi aider des familles précaires. Il y a plein de manières d'agir et c'est très opérationnel. Je pense qu'il y a plein d'outils à notre disposition, toutes les cartes sont sur la table, il n'y a pas de tabou, laissons les choses s'adapter en fonction d'un contexte vraiment objectivé.

 

Vous êtes par ailleurs médecin spécialiste en santé publique. Vous savez que la pauvreté engendre des problèmes graves de santé parce qu'on mange mal, parce qu'on vit un stress nocif pour le corps. Est-ce qu'on peut redouter une autre crise sanitaire ? Celle qui sera directement liée à cette précarité engendrée par la crise-Covid ? Et est-ce que vous vous y préparez ?

Je vous remercie de poser cette question parce que c'est évidemment un sujet auquel je suis très sensible. Mais malheureusement, cette autre crise sanitaire est déjà là. Le confinement a révélé les inégalités sociales de santé, elles sont déjà là depuis longtemps et elles nous ont tout à coup sauté aux yeux. On sait que dans les populations des quartiers prioritaires de la ville, ils ont 2,5 fois plus le Covid que les autres. Ils sont dans des habitats plus surpeuplés, ils étaient plus exposés au travail, n'étaient pas forcément éligibles au télétravail, ils prenaient les transports en commun, et viennent de secteurs où il y a moins d'offres de soin et où les hôpitaux étaient saturés. Donc, cela a révélé de manière cruciale des inégalités qui étaient déjà là. Et il faut ajouter à cela les aspects de santé mentale qui sont essentiels, dont on ne parle jamais assez en France. C'est pour cela que, dans le cadre du Ségur de la santé, il y a eu tout un pilier dont on n'a pas beaucoup parlé. On a réussi à dégager 140 millions d'euros pour agir sur ces inégalités sociales de santé. Il y a tout un renforcement des permanences d'accès aux soins, il y a des développements de centres de santé participatifs, ce sont des centres qui vont s'implanter dans les villes où il n'y a pas d'offre libérale pour pouvoir faire des actions de promotion, d'éducation à la santé, on espère en ouvrir 60 d'ici à 2022. On a eu des financements pour développer des actions qui vont aller vers ces populations qui ne vont pas spontanément consulter. On va mettre en place des équipes mobiles santé-précarité et des équipes mobiles de psychologues et de psychiatres qui iront sur le terrain, à la rencontre des publics pour les ramener ensuite vers les Centres Médicaux Psychologiques qui seront par ailleurs renforcés. Je sais qu'Olivier Véran est particulièrement mobilisé sur ce sujet, sachez qu'on y est très vigilant et qu'on va continuer à l'être dans les prochains mois.

 

Lire notre entretien avec Isabelle Méjean : « On se met à vouloir tout produire en France, mais il y a un coût 

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