La nouvelle réforme de l’assurance chômage que prépare le gouvernement passe mal chez les sénateurs. « On a dévoyé la gouvernance de l’assurance chômage », dénonce la sénatrice LR Frédérique Puissat, qui défend le rôle des syndicats et du patronat. « Attaché » aussi au paritarisme, le centriste Olivier Henno, « comprend » en revanche l’idée de réduire la durée des indemnisations. Quant à la socialiste Monique Lubin, elle se dit « atterrée » que le gouvernement relaye « cette espèce de légende selon laquelle les gens profiteraient du chômage ».
Point d’indice : Caroline Cayeux plaide pour une compensation en faveur des collectivités
Par Public Sénat
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Les mesures mises en place par l’exécutif pour amortir l’impact de l’inflation sur le porte-monnaie des Français risquent bien d’alourdir les dépenses des collectivités territoriales. Les élus locaux, qui doivent déjà faire rentrer dans leur budget l’augmentation des coûts de l’énergie, vont également devoir y inclure la hausse du point d’indice des fonctionnaires, estimée à 2,28 milliards d’euros pour les collectivités. « Nous sommes en train de travailler sur le budget », a expliqué mardi au micro de « Bonjour chez Vous », la matinale de Public Sénat, Caroline Cayeux, la nouvelle ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales. « La hausse de l’énergie est importante. À Beauvais, l’augmentation des dépenses d’énergie pour la piscine représente 700 000 euros sur l’année », explique l’ex-LR, qui a été maire de la ville pendant plus de vingt ans.
« Ce sont des charges supplémentaires, et puis il y a une autre charge qui va nous impacter, c’est le dégel du point d’indice. Il s’agit d’une mesure sociale indispensable, cela faisait près de 30 ans qu’il n’avait pas été dégelé », souligne notre invitée. « Néanmoins, sur mon territoire, l’augmentation des agents de la mairie va représenter 1,6 million », cite-t-elle à titre d’exemple. Une situation qui risque de peser sur les relations déjà houleuses entre Emmanuel Macron et les maires. D’autant qu’à ce stade, l’exécutif n’envisage pas de débloquer d’aide particulière.
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Une mesure qui risque de « poser problème » aux collectivités
Invité de Public Sénat jeudi dernier, Stanislas Guérini, le ministre de la Transformation et de la Fonction Publique, avait déclaré à ce propos : « Les collectivités ont des enjeux de financement plus larges. Il n’y aura pas de compensation spécifique, mais nous aurons une discussion budgétaire plus générale à l’automne. »
« Cela va poser problème », admet Caroline Cayeux. « Je suis pour une certaine compensation, comme il y en a eu pour la taxe d’habitation et comme il y en aura sans doute pour la suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises », indique la ministre. « Il y a différentes façons d’aider ou de compenser. Avec Christophe Béchu (le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, ndlr), nous allons avoir un rendez-vous avec Gabriel Attal (le ministre délégué chargé des Comptes publics, ndlr), nous allons poser les problèmes sur la table et voir comment nous pouvons nous organiser. »
Maîtrise de la dépense publique
Caroline Cayeux rappelle par ailleurs que les 10 milliards d’euros d’économies que le candidat Macron entendait demander aux collectivités pendant sa campagne de réélection ne sont plus à l’ordre du jour face au contexte économique. « Il n’y aura pas de retour des contrats de Cahors », assure-t-elle.