Point d’indice : Caroline Cayeux plaide pour une compensation en faveur des collectivités
Invitée mardi 12 juillet de Public Sénat, la ministre chargée des Collectivités territoriales, Caroline Cayeux, a indiqué qu’elle allait entamer des discussions avec Bercy, afin d’obtenir une aide pour permettre aux territoires et aux élus locaux d’encaisser plus facilement la dépense engendrée par le dégel du point d’indice des fonctionnaires.

Point d’indice : Caroline Cayeux plaide pour une compensation en faveur des collectivités

Invitée mardi 12 juillet de Public Sénat, la ministre chargée des Collectivités territoriales, Caroline Cayeux, a indiqué qu’elle allait entamer des discussions avec Bercy, afin d’obtenir une aide pour permettre aux territoires et aux élus locaux d’encaisser plus facilement la dépense engendrée par le dégel du point d’indice des fonctionnaires.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Les mesures mises en place par l’exécutif pour amortir l’impact de l’inflation sur le porte-monnaie des Français risquent bien d’alourdir les dépenses des collectivités territoriales. Les élus locaux, qui doivent déjà faire rentrer dans leur budget l’augmentation des coûts de l’énergie, vont également devoir y inclure la hausse du point d’indice des fonctionnaires, estimée à 2,28 milliards d’euros pour les collectivités. « Nous sommes en train de travailler sur le budget », a expliqué mardi au micro de « Bonjour chez Vous », la matinale de Public Sénat, Caroline Cayeux, la nouvelle ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales. « La hausse de l’énergie est importante. À Beauvais, l’augmentation des dépenses d’énergie pour la piscine représente 700 000 euros sur l’année », explique l’ex-LR, qui a été maire de la ville pendant plus de vingt ans.

« Ce sont des charges supplémentaires, et puis il y a une autre charge qui va nous impacter, c’est le dégel du point d’indice. Il s’agit d’une mesure sociale indispensable, cela faisait près de 30 ans qu’il n’avait pas été dégelé », souligne notre invitée. « Néanmoins, sur mon territoire, l’augmentation des agents de la mairie va représenter 1,6 million », cite-t-elle à titre d’exemple. Une situation qui risque de peser sur les relations déjà houleuses entre Emmanuel Macron et les maires. D’autant qu’à ce stade, l’exécutif n’envisage pas de débloquer d’aide particulière.

» Lire notre article - Les collectivités territoriales touchées de plein fouet par la spirale inflationniste

Une mesure qui risque de « poser problème » aux collectivités

Invité de Public Sénat jeudi dernier, Stanislas Guérini, le ministre de la Transformation et de la Fonction Publique, avait déclaré à ce propos : « Les collectivités ont des enjeux de financement plus larges. Il n’y aura pas de compensation spécifique, mais nous aurons une discussion budgétaire plus générale à l’automne. »

« Cela va poser problème », admet Caroline Cayeux. « Je suis pour une certaine compensation, comme il y en a eu pour la taxe d’habitation et comme il y en aura sans doute pour la suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises », indique la ministre. « Il y a différentes façons d’aider ou de compenser. Avec Christophe Béchu (le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, ndlr), nous allons avoir un rendez-vous avec Gabriel Attal (le ministre délégué chargé des Comptes publics, ndlr), nous allons poser les problèmes sur la table et voir comment nous pouvons nous organiser. »

Maîtrise de la dépense publique

Caroline Cayeux rappelle par ailleurs que les 10 milliards d’euros d’économies que le candidat Macron entendait demander aux collectivités pendant sa campagne de réélection ne sont plus à l’ordre du jour face au contexte économique. « Il n’y aura pas de retour des contrats de Cahors », assure-t-elle.

Partager cet article

Dans la même thématique

Point d’indice : Caroline Cayeux plaide pour une compensation en faveur des collectivités
3min

Politique

« Le théâtre est un refuge » pour Arthur Jugnot

Arthur Jugnot joue tous les rôles au théâtre, tantôt metteur en scène, auteur ou encore acteur. La scène n’a désormais plus de secret pour lui et depuis plus de vingt-cinq ans, il enchaîne écritures, tournages et représentations à un rythme effréné qui ferait tourner la tête à plus d’un. Invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard, il revient sur son parcours et partage son expérience.

Le

Capture 2
3min

Politique

Cancers : l’Union européenne n’a pas « d’excuse pour ne rien faire »

Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le