Polémique après la diffusion d’une affiche de la FCPE avec une mère voilée
La diffusion récente d'une affiche de campagne défendant le droit pour des femmes voilées de faire des sorties scolaires par la...

Polémique après la diffusion d’une affiche de la FCPE avec une mère voilée

La diffusion récente d'une affiche de campagne défendant le droit pour des femmes voilées de faire des sorties scolaires par la...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

La diffusion récente d'une affiche de campagne défendant le droit pour des femmes voilées de faire des sorties scolaires par la FCPE est une "erreur", a jugé mardi Jean-Michel Blanquer, s'attirant en retour les critiques de la première fédération de parents d'élèves.

La FCPE a diffusé en interne une affiche de campagne pour les élections des représentants de parents d'élèves défendant le droit pour les mères d'élèves musulmanes voilées à accompagner leurs enfants aux sorties scolaires.

"Oui, je vais en sortie scolaire, et alors?", affirme cette affiche, publiée sur les réseaux sociaux. "La laïcité c'est accueillir à l'école tous les parents sans exception", lit-on en sous-titre, à côté d'une photo montrant une femme voilée et une fillette.

Interrogé à ce sujet sur RMC-BFM TV, le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, a jugé "regrettable" cette campagne.

"Il faut avoir le sens de l'histoire, cette fédération de parents d'élèves a été fondée sur la laïcité donc c'est extrêmement paradoxal, je pense que c'est une erreur de leur part, j'espère qu'ils vont la corriger", a-t-il dit.

Le ministre a ensuite enfoncé le clou: "c'est un tout petit peu inquiétant; il y a des élections de parents d'élèves dans quelques semaines, le fait qu'on ait maintenant des organisations qui essayent de flatter le communautarisme pour avoir des voix n'est pas une bonne chose", a-t-il dit, demandant à la FCPE de "corriger" cette "erreur".

Une réaction jugée "scandaleuse" par Rodrigo Arenas, coprésident de la FCPE, interrogé par l'AFP. "Cette affiche a été envoyée en interne à toutes nos sections départementales, elle faisait partie d'un lot dans le cadre du matériel électoral en vue des élections", a-t-il expliqué.

Aux sections de choisir ensuite les affiches à diffuser "en fonction des réalités de terrain". "Sortie de son contexte, cette affiche a été instrumentalisée par des réseaux d'extrême droite et de Laurent Bouvet, fondateur du Printemps républicain et membre du conseil des sages de la laïcité, institué par M. Blanquer", s'est insurgé Rodrigo Arenas.

Selon la FCPE, Laurent Bouvet, qui promeut une laïcité stricte, a détourné l'affiche sur ses comptes facebook et twitter, en remplaçant par exemple le visage de la femme par des visages de jihadistes.

La fédération est depuis "cyberharcelée" et "par sa réaction, M. Blanquer porte atteinte aux résultats électoraux", a dénoncé M. Arenas.

Partager cet article

Dans la même thématique

Polémique après la diffusion d’une affiche de la FCPE avec une mère voilée
3min

Politique

« L’humour est de gauche » selon l’humoriste belge Alex Vizorek

C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.

Le

Polémique après la diffusion d’une affiche de la FCPE avec une mère voilée
3min

Politique

Parlement européen : « la droite traditionnelle pro-européenne joue avec l’extrême droite » pour Javier Moreno Sanchez   

« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais.   « C’est un peu tard mais elle commence à réagir »   Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause.     Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ».  « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste »   Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ».    Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici  

Le

Avis d’arret de travail Illustration
9min

Politique

Report de congés pour cause d’arrêt maladie : la délégation aux entreprises du Sénat saisit Sébastien Lecornu face à une décision « terrible » pour les PME

« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.

Le