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Polémique au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté : « Cela a été très très mal géré » selon Alain Joyandet
Par Public Sénat
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Vendredi dernier, un élu du Rassemblement national a pris à partie une mère de famille voilée présente dans le public, venue accompagnée d’enfants pour une sortie au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté. Alain Joyandet, sénateur (LR) de la Haute-Saône était présent lors de cette séance. Il a raconté la scène sur le plateau de « Bonjour chez vous ».
Pour le sénateur, la présidente socialiste du conseil régional Marie-Guite Dufay a une part de responsabilité dans l’ampleur de cette controverse.
« Ce qu’on ne dit pas - et moi j’en ai été le témoin - (…) c’est que la présidente ne donne pas immédiatement tort à l’élu du Rassemblement national. Il y a un flottement général (…) Elle essaie de savoir quel est en fait son droit. Tout part de là. Il y a une grande confusion. Elle ne demande pas une suspension de séance pour que les affaires retombent tranquillement. Et à ce moment-là, ce sont les enfants qui payent la note. Parce que du coup, il y a une violence qui s’installe entre les conseillers régionaux. Il n’y a plus à ce moment-là de présidence de séance (…) Il y a des insultes qui jaillissent entre les élus socialistes et du Rassemblement national ». « Cela a été très très mal géré » a-t-il ajouté.
Alain Joyandet a estimé également que Marie-Guite Dufay a ensuite essayé « de faire un coup pour rebondir » le lendemain en suréagissant, indiquant qu’elle voulait rencontrer les enfants témoins de cette scène : « Comme s’il y avait besoin d’en rajouter ».
« Ce qu’il faut, c’est faire un point de droit. Parce qu’au fond, c’est le droit qui compte ».
Et d’expliquer que cette dame « qui n’est pas totalement voilée » ne porte pas atteinte à l’ordre public : « Donc la loi ne dit pas qu’il faut l’exclure immédiatement de la salle ».
À plus long terme, le sénateur (LR) considère tout de même qu’il ne faut pas laisser les choses en l’état : « Je pense qu’il faudra revenir devant le Parlement (…) Il faut à nouveau un débat pour essayer de clarifier ».