« En tout domaine il s’impose, il incarne sa fonction », se réjouit Jean-Pierre Chevènement à propos d’Emmanuel Macron. Depuis son arrivée à la tête de l’État, le Président a rencontré nombre de ses homologues, dont Donald Trump et Vladimir Poutine. Des initiatives que salue l’ancien ministre : « Nous étions brouillés avec eux et en trois coups de cuillère à pot le président Macron a retourné la situation. » Il fait référence à la poignée de main, plutôt énergique, entre les présidents français et américain, mais également à l’accueil de Vladimir Poutine à Versailles, « pour parler franchement, sur le fond, des problèmes qui se posent ».
« Macron a défini une approche réaliste » sur la Syrie
Même enthousiasme du représentant de la France pour la Russie au sujet de la crise syrienne. Emmanuel Macron considère désormais que le départ de Bachar Al-Assad n’était plus un « préalable à tout ». Une position nouvelle, dont il s’est justifié dans une interview au Figaro et à sept autres journaux européens, publiée jeudi : « Personne ne m'a présenté son successeur légitime! » Et il a également posé une ligne rouge, que rappelle Jean-Pierre Chevènement : « Macron a défini une position précise : s’il y a utilisation d’armes chimiques, il y aura une riposte de la France. » « Mais en même temps, reprend-il avec la célèbre formule macronienne, il prône une situation inclusive, de laquelle personne ne doit être exclu, et en particulier les représentants d’Al Assad. »
Jean-Pierre Chevènement : « Macron a défini une position précise : s’il y a utilisation d’armes chimiques, il y aura une riposte de la France. »
Selon lui, « ajouter une guerre d’ingérence extérieure à une guerre civile pour résoudre le problème » syrien serait une erreur. « Il faut définir les bases d’un règlement : l’intégrité territoriale, des zones de désescalade », recommande l’ancien ministre de la Défense. Et de conclure : « Macron a défini une approche réaliste. Il a envoyé Jean-Yves Le Drian à Moscou, c’est la bonne méthode. »
Quant à la nouvelle ministre des Armées, Florence Parly, qui succède à Sylvie Goulard, il assure qu’il s’agit « d’une femme extrêmement compétente (…), qui a tout à fait l’étoffe pour être un très bon ministre des Armées ».
Chevènement sur Florence Parly : « une femme extrêmement compétente (…), qui a tout à fait l’étoffe pour être un très bon ministre des Armées ».