Pollution: Griveaux accuse la mairie de Paris de faire de « mauvaises polémiques »
Face à l'"important" épisode de pollution aux particules fines, "le préfet n'a pas rien fait", a défendu mardi Benjamin Griveaux,...

Pollution: Griveaux accuse la mairie de Paris de faire de « mauvaises polémiques »

Face à l'"important" épisode de pollution aux particules fines, "le préfet n'a pas rien fait", a défendu mardi Benjamin Griveaux,...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Face à l'"important" épisode de pollution aux particules fines, "le préfet n'a pas rien fait", a défendu mardi Benjamin Griveaux, accusant la mairie de Paris, qui réclame des restrictions de circulation, de faire "mauvaises polémiques".

"Cet épisode de pollution aux particules fines est important et avéré", et "c'est le préfet qui décide de prendre des mesures après un comité d'experts, (formé de) gens qui ne font pas de la politique le matin à la radio pour expliquer que le gouvernement ne fait pas assez", a dit le porte-parole du gouvernement sur franceinfo.

Alors qu'Airparif attend pour mercredi un nouveau dépassement du seuil d'information sur la pollution aux particules fines, le ministre de l'Ecologie François de Rugy a indiqué mardi depuis le salon de l'Agriculture que "le préfet de police de Paris rencontrera les élus locaux de Paris aujourd'hui pour voir quelles mesures nouvelles devront être prises demain". Elles devraient être annoncées ce mardi après-midi, a-t-il précisé, assurant que la situation est suivie "de très près".

Les concentrations en particules fines dans l'air en Ile-de-France avaient dépassé mercredi, jeudi et vendredi le seuil d'information fixé à 50 μg/m3, montant même au-delà de 70 μg/m3, soit des concentrations intenses.

Elles sont depuis redescendues mais, par précaution, la préfecture a reconduit lundi la réduction de 20 km/h de la vitesse maximale autorisée sur les autoroutes et les voies rapides en Ile-de-France mise en place en fin de semaine.

A Paris, le stationnement résidentiel est encore gratuit ce mardi.

Après le nouveau dépassement de seuil attendu mercredi, la situation devrait ensuite s'améliorer grâce à l'arrivée d'une perturbation selon Airparif.

La maire de Paris Anne Hidalgo a de nouveau réclamé mardi la restriction de la circulation des véhicules polluants "dès qu’un pic de pollution survient", et l'adjoint chargé des Transports Christophe Najdovski a accusé les services de l’État de jouer la montre pour éviter d'avoir à prendre des mesures restrictives.

"Le préfet n'a pas rien fait", a dit M. Griveaux. Et quand M. Najdovski interpelle le gouvernement sur ce sujet, "c'est de la mauvaise polémique", a-t-il estimé.

Il a aussi mis en cause la politique menée par la Ville de Paris : "Il faut arrêter de se comporter de manière égoïste. Avoir déplacé la pollution du centre de Paris vers les grands boulevards et l'est de Paris, je ne suis pas sûr que ce soit le meilleur service rendu pour la qualité de l'air à Paris", a-t-il déclaré, en référence aux interdictions de circulation sur les voies sur berges dans le cœur de la capitale.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le

Pollution: Griveaux accuse la mairie de Paris de faire de « mauvaises polémiques »
2min

Politique

Assassinat du petit frère d’Amine Kessaci : revoir le documentaire sur le combat contre le narcotrafic du militant marseillais 

Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.

Le

Pollution: Griveaux accuse la mairie de Paris de faire de « mauvaises polémiques »
3min

Politique

Projet de loi anti-fraudes : « C’est un objet politique qui vise essentiellement à montrer du doigt la fraude sociale »

Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.

Le