Pollution: Griveaux accuse la mairie de Paris de faire de “mauvaises polémiques”

Pollution: Griveaux accuse la mairie de Paris de faire de “mauvaises polémiques”

Face à l'"important" épisode de pollution aux particules fines, "le préfet n'a pas rien fait", a défendu mardi Benjamin Griveaux,...
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Face à l'"important" épisode de pollution aux particules fines, "le préfet n'a pas rien fait", a défendu mardi Benjamin Griveaux, accusant la mairie de Paris, qui réclame des restrictions de circulation, de faire "mauvaises polémiques".

"Cet épisode de pollution aux particules fines est important et avéré", et "c'est le préfet qui décide de prendre des mesures après un comité d'experts, (formé de) gens qui ne font pas de la politique le matin à la radio pour expliquer que le gouvernement ne fait pas assez", a dit le porte-parole du gouvernement sur franceinfo.

Alors qu'Airparif attend pour mercredi un nouveau dépassement du seuil d'information sur la pollution aux particules fines, le ministre de l'Ecologie François de Rugy a indiqué mardi depuis le salon de l'Agriculture que "le préfet de police de Paris rencontrera les élus locaux de Paris aujourd'hui pour voir quelles mesures nouvelles devront être prises demain". Elles devraient être annoncées ce mardi après-midi, a-t-il précisé, assurant que la situation est suivie "de très près".

Les concentrations en particules fines dans l'air en Ile-de-France avaient dépassé mercredi, jeudi et vendredi le seuil d'information fixé à 50 μg/m3, montant même au-delà de 70 μg/m3, soit des concentrations intenses.

Elles sont depuis redescendues mais, par précaution, la préfecture a reconduit lundi la réduction de 20 km/h de la vitesse maximale autorisée sur les autoroutes et les voies rapides en Ile-de-France mise en place en fin de semaine.

A Paris, le stationnement résidentiel est encore gratuit ce mardi.

Après le nouveau dépassement de seuil attendu mercredi, la situation devrait ensuite s'améliorer grâce à l'arrivée d'une perturbation selon Airparif.

La maire de Paris Anne Hidalgo a de nouveau réclamé mardi la restriction de la circulation des véhicules polluants "dès qu’un pic de pollution survient", et l'adjoint chargé des Transports Christophe Najdovski a accusé les services de l’État de jouer la montre pour éviter d'avoir à prendre des mesures restrictives.

"Le préfet n'a pas rien fait", a dit M. Griveaux. Et quand M. Najdovski interpelle le gouvernement sur ce sujet, "c'est de la mauvaise polémique", a-t-il estimé.

Il a aussi mis en cause la politique menée par la Ville de Paris : "Il faut arrêter de se comporter de manière égoïste. Avoir déplacé la pollution du centre de Paris vers les grands boulevards et l'est de Paris, je ne suis pas sûr que ce soit le meilleur service rendu pour la qualité de l'air à Paris", a-t-il déclaré, en référence aux interdictions de circulation sur les voies sur berges dans le cœur de la capitale.

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