Le député de Gironde Florent Boudié, ex-socialiste, ainsi que la députée de Seine-et-Marne Stéphanie Do ont annoncé mardi leur candidature à la tête du groupe LREM face à Gilles Le Gendre, dans le cadre du remaniement interne de mi-mandat, a-t-on appris de sources parlementaires.
Dans un courrier adressé à ses 303 collègues "marcheurs", M. Boudié, 45 ans, membre de la commission des Lois, dit croire "à la nécessité d'assumer ce que nous sommes: un groupe politique", et entend "faire plus et mieux pour accompagner l'acte 2 du quinquennat".
L'élu, qui met en avant ses sept ans de mandat, estime que "faire de la politique autrement", ce n'est pas "se passer de politique", et plaide pour "affermir la coproduction avec l'exécutif".
La députée de Seine-et-Marne Stéphanie Do, le 13 mai 2017 à Paris
AFP/Archives
Pour sa part, Stéphanie Do, 39 ans, met en avant dans sa profession de foi un "manque de représentativité, au sein des postes à responsabilité, de députés issus de la diversité et qui sont à l'image de notre pays".
Ancienne consultante dans le privé élue pour la première fois en 2017, Mme Do, d'origine vietnamienne, siège à la commission des Affaires économiques. Sa candidature est une surprise.
François Jolivet (ex-LR) avait aussi fait savoir au Monde qu'il briguerait le poste de président du groupe majoritaire, mais il n'a pas encore déposé officiellement sa candidature.
D'autres élus y réfléchissent, comme Jean-Baptiste Moreau ou Olga Givernet. Ils ont jusqu'au 19 juillet pour se décider.
Premier à s'être déclaré candidat à sa propre succession, M. Le Gendre met lui en exergue qu'"on ne s’improvise pas président de groupe", "particulièrement dans la période très difficile que nous avons traversée l’hiver dernier" avec les "gilets jaunes".
"Si ma candidature est un gage de stabilité dont notre groupe a besoin, elle s’inscrit aussi dans la dynamique nouvelle", assure celui qui est président depuis septembre, en évoquant "des évolutions indispensables que nous devons introduire dans notre organisation et notre fonctionnement".
Le vote, qui aura lieu les 23 et 24 juillet, concernera aussi les membres des bureaux des commissions.
La commission des Affaires européennes, qui n'entrait pas dans le champ du remaniement initialement car elle n'est pas permanente, est finalement concernée, comme l'ont décidé les "marcheurs" en réunion de groupe mardi, selon une source parlementaire.
La présidente de cette commission, Sabine Thillaye, avait annoncé jeudi qu'elle ne remettrait en jeu son poste de présidente qu'"à l'issue de la prochaine révision constitutionnelle", reportée sine die.
Mais douze élus LREM critiques, tous membres de cette commission, avaient ensuite fait part de leur "désaccord" au sujet d'une décision "prise unilatéralement", dans un courrier adressé à Mme Thillaye et à M. Le Gendre.
La suspension de la réforme des retraites divise au sein de Renaissance. « Il y a deux écoles », entre ceux, plutôt issus de l’aile gauche, prêts à soutenir « le deal » entre Sébastien Lecornu et le PS, et les autres, notamment de l’aile droite, qui ne veulent pas se « dédire » et pour qui cette « concession énorme » reste au travers de la gorge…
La définition des séances de travail sur le budget 2026 a froissé le président du Sénat, mardi, lors d’une réunion avec les présidents de commission et le gouvernement. Il estime que le Sénat ne peut pas prendre le relais des textes budgétaires dans de bonnes conditions. Une nouvelle conférence des présidents doit revenir sur la question la semaine prochaine.
Lundi, le Sénat examinera une proposition de loi de la droite et du centre visant à inscrire dans la Constitution que « nul individu ou nul groupe ne peut se prévaloir de son origine ou de sa religion pour s’exonérer du respect des règles applicables ». Un principe que la majorité sénatoriale remet à l’ordre du jour régulièrement ces dernières années par le dépôt de différents textes. On retrouve aussi la même idée dans un texte de Marine Le Pen.
Au micro de Public Sénat et LCP, le sénateur RN Aymeric Durox annonce que sa famille politique votera en faveur de l’amendement de suppression de la réforme des retraites, qui doit être présenté par le gouvernement lors de l’examen du budget de la Sécu. Il émet toutefois de sérieuses réserves sur les chances d’aboutissement du texte au vu du contexte politique.
Le
Le direct
Vieillissement de la France : peut-on encore éviter le mur démographique ?
Vieillissement de la France : peut-on encore éviter le mur démographique ?