Pour Florian Philippot, Macron rime avec « régression » et « ancien monde »
Florian Philippot a accusé dimanche Emmanuel Macron d'incarner "l'ancien monde" politique et la "régression", plaidant à nouveau...

Pour Florian Philippot, Macron rime avec « régression » et « ancien monde »

Florian Philippot a accusé dimanche Emmanuel Macron d'incarner "l'ancien monde" politique et la "régression", plaidant à nouveau...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Florian Philippot a accusé dimanche Emmanuel Macron d'incarner "l'ancien monde" politique et la "régression", plaidant à nouveau pour sortir la France de l'UE, responsable à ses yeux de l'immigration et "pire ennemie de l'environnement".

"M. Macron ce n'est pas le nouveau monde, mais c'est l'ancien monde, en pire", a estimé le président du parti les Patriotes et ancien bras droit de Marine Le Pen, lors de sa rentrée politique à Forbach, en Moselle, pour lancer sa "bataille" des élections européennes. "Le camp qu'il défend, et celui qu'il veut défendre dans les élections à venir, c'est en réalité le vieux système qui est au pouvoir depuis des décennies".

Il a qualifié à cet égard de "provocation (...) presque risible" l'hypothèse d'une nomination de l'ancien militant écologiste Daniel Cohn-Bendit au ministère de la Transition écologique pour remplacer Nicolas Hulot, démissionnaire.

Alors que le président français se présente comme le représentant en Europe du camp des "progressistes" face à celui des "nationalistes", Florian Philippot l'a accusé de "régression" sur la question migratoire.

"Qu'y a-t-il de progressiste à vouloir encourager des milliers d'hommes et de femmes à tenter le péril mortel d'une traversée de la Méditerranée? À vouloir entasser ensuite ceux qui parviennent dans notre pays dans des campements insalubres? À encourager l'insécurité, le communautarisme, à excéder nos compatriotes qui n'avaient rien demandé? C'est ça, le progrès à la sauce Macron? Pour moi, c'est la régression", a fustigé M. Philippot.

Le chef des Patriotes, jeune parti de quelque 8.000 adhérents fondé en septembre, a souligné "l'absolue nécessité (de) sortir" de l'UE qui "fait et prévoit tout pour augmenter sans cesse l'immigration" et est la "pire ennemie de l'environnement".

Le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini "est déjà en train de perdre ses petits combats quand il accepte finalement de faire accoster les bateaux (de migrants, ndlr) qu'il prétendait refuser", selon le militant souverainiste.

L'eurodéputé a déploré "le poids des lobbys chimiques" et réclamé un "New Deal écologique". Il a aussi prôné un "patriotisme économique" en échange duquel il a promis une hausse de 25% du Smic en cinq ans.

Mais Florian Philippot a très peu utilisé cette fois le terme "Frexit", une manière de se distinguer de la petite formation concurrente de François Asselineau, l'UPR, dont c'est le mot d'ordre. L'Union populaire républicaine comme les Patriotes est créditée de seulement 1% aux élections européennes dans les sondages.

Ce scrutin sera décisif pour l'avenir du nouveau parti, qui ne dispose de ce fait d'aucune aide financière publique et qui a subi en juillet le départ de Sophie Montel. L'eurodéputée avait dénoncé la "divine solitude" de M. Philippot et "l'aspect dysfonctionnel" du mouvement.

Partager cet article

Dans la même thématique

Pour Florian Philippot, Macron rime avec « régression » et « ancien monde »
3min

Politique

Programmation énergétique : le Sénat acte la relance du nucléaire

Le Sénat a adopté en deuxième lecture l’article de proposition de loi de programmation énergétique entérinant la relance du nucléaire. L’objectif de construction de six puis huit EPR2 est ainsi inscrit dans la version adoptée par le Sénat, tout comme la composition « majoritairement » nucléaire du mix électrique français à horizon 2050.

Le

FRA : Assemblee : Quatre Colonnes
5min

Politique

Décès d’Olivier Marleix : « Nous sommes tous sidérés », confie Gérard Larcher

La mort brutale d’Olivier Marleix, ancien président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, a plongé le monde politique sous le choc. Ce mardi 8 juillet, de nombreux hommages lui ont été rendus au Parlement. Au Sénat, la réunion de groupe des Républicains s’est ouverte dans une atmosphère de recueillement.

Le

Pour Florian Philippot, Macron rime avec « régression » et « ancien monde »
7min

Politique

Budget 2026 : ce que proposent les sénateurs avant les annonces de François Bayrou

Les groupes du socle commun du Sénat contribuent à la réflexion, en mettant sur la table quelques « pistes » d’économies pour un total de 25 milliards d’euros, dont une année blanche, même si le principe fait débat. Pour le centriste Hervé Marseille, il faut « toucher les grandes fortunes, car il faut des signaux », notamment envers le PS, qui veut plus de « justice fiscale ».

Le

Pour Florian Philippot, Macron rime avec « régression » et « ancien monde »
7min

Politique

Texte sur l’énergie : les rapporteurs du Sénat veulent évaluer « l’impact financier » de l’éolien… mais aussi du nucléaire

Pas de jaloux. Après la tribune de Bruno Retailleau, qui appelle à arrêter les subventions à l’éolien, la majorité sénatoriale LR et centriste va défendre un amendement visant à évaluer « l’impact financier de toutes les formes de production d’énergie », explique le corapporteur centriste Patrick Chauvet, qui ne veut pas « stigmatiser » les énergies renouvelables. L’objectif global de la PPL Gremillet reste cependant bien la relance du nucléaire.

Le