Pour José Bové (EELV), « avec le loup, l’élevage devient impossible »
Le député européen José Bové (EELV) a dénoncé une nouvelle fois la menace que font peser, selon lui, les loups sur le...

Pour José Bové (EELV), « avec le loup, l’élevage devient impossible »

Le député européen José Bové (EELV) a dénoncé une nouvelle fois la menace que font peser, selon lui, les loups sur le...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Le député européen José Bové (EELV) a dénoncé une nouvelle fois la menace que font peser, selon lui, les loups sur le pastoralisme, estimant qu'"avec le loup, l'élevage devient impossible".

Dans un entretien accordé à Sud Ouest, l'eurodéputé écologiste, ancien éleveur de brebis sur le plateau du Larzac (Aveyron), déplore "des attaques sur les troupeaux tous les deux ou trois jours environ" dans cette zone. Il met notamment en cause les chiffres fournis par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) sur les effectifs de loups.

"Il n'y a pas de transparence sur les données génétiques des loups qui attaquent les troupeaux. Officiellement, on nous parle d’un seul loup sur le Larzac. Or par les prélèvements effectués par les éleveurs eux-mêmes, contresignés par les élus locaux et analysés dans des laboratoires européens, on arrive déjà à cinq loups sur un territoire qui n’excède pas 40 km sur 20 km", affirme M. Bové.

Le député européen estime par ailleurs que "certains loups sont des hybrides", issus de croisement avec des chiens. "C'est une sacrée difficulté pour les défenseurs des loups puisque ceux-ci sont protégés par la Convention de Berne, mais pas les hybrides !", défend-il.

Pour M. Bové, aucun des moyens de protection des troupeaux "n'est satisfaisant", notamment le renforcement des mesures de protection par les chiens "patous", "incompatible avec les autres usages de la nature" comme la randonnée ou le cyclotourisme. "Il faudrait un patou pour 20 à 30 brebis. C'est intenable", estime-t-il.

En 2012, José Bové avait créé la polémique avec les associations de protection de la nature en prônant sur une radio de "tirer sur les loups" en cas d'attaque de troupeau. Une plainte contre lui pour "incitation à la destruction d'une espèce protégée" avait été classée sans suite.

Des centaines d'éleveurs et d'élus, accompagnés de milliers de brebis, se sont rassemblés le 5 août en Aveyron pour dénoncer "le massacre" causé, selon eux, par le loup sur les troupeaux.

Partager cet article

Dans la même thématique

3min

Politique

Municipales : le front « anti-LFI » désormais plus fort que le front « anti-RN »

59% des Français sont disposés à se reporter sur un candidat qui ne bénéficie pas de leurs faveurs politiques afin d'empêcher LFI de l’emporter aux prochaines municipales. Ce chiffre dépasse de loin les 44% qui se disent prêts à faire de même contre le RN, selon un sondage Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale. C’est au sein de la droite et du centre que le sentiment anti-LFI s’exprime avec le plus de force.

Le

Buste de Marianne
2min

Politique

Sondage : 76% des Français s’intéressent aux prochaines municipales

Comme lors des précédentes élections municipales, le thème de la « sécurité et de la lutte contre la délinquance » se dégage largement comme prioritaire pour 50% des Français interrogés, en particulier chez les sympathisants de droite et d’extrême droite, dans un sondage Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale. La santé et le niveau des impôts locaux suivent, avec 35% de citations chacun.

Le

107th anniversary of the 1918 Armistice
3min

Politique

Sondage : Sébastien Lecornu reste beaucoup moins impopulaire qu’Emmanuel Macron

L'impopularité du Premier ministre est bien moindre que celle du chef de l’Etat : Sébastien Lecornu bénéficie de 35% d’opinions favorables contre 21% pour Emmanuel Macron, selon le dernier baromètre Odoxa de décembre 2025. Cet écart s'est même creusé, puisque le locataire de Matignon a progressé de 5 points depuis octobre tandis que le président stagne.

Le

Pour José Bové (EELV), « avec le loup, l’élevage devient impossible »
4min

Politique

Budget : « Nous avons tout à fait matière à trouver le compromis », estime la ministre de l’Action et des Comptes publics

Adopté sans surprise par les sénateurs, le projet de loi de finances éveille malgré tout des crispations au sein de la Chambre haute, le chiffre du déficit avoisinant désormais les 5,3% du PIB, loin de la volonté de la majorité sénatoriale de le contenir à 4,7%. La pression s’accroit et se déporte désormais sur la commission mixte paritaire qui se tiendra les 19 et 20 décembre.

Le