Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Pour Nathalie Arthaud, « les puissances impérialistes sont responsables » du terrorisme
Par Alice Bardo
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« Les puissances impérialistes, dont la France, sont responsables », considère Nathalie Arthaud en réaction à l’attaque terroriste de la veille. Pour la candidate LO, le terreau du terrorisme ce sont leurs « manœuvres et influences, au Moyen-Orient en particulier, pour préserver des intérêts ».
Elle affirme vouloir « continuer de (se) battre pour que l’on ne cède pas à des démagogies faciles (…) et à cette politique qui conduit à créer des amalgames ». Marine Le Pen est évidemment dans son viseur. Mais aussi François Hollande et ses prédécesseurs, à qui elle reproche d’être « alliés » avec l’Arabie Saoudite et le Qatar, qui « financent les bandes djihadistes ».
Contre « armer davantage les policiers »
Sur le plan de la sécurité intérieure, elle réfute vouloir désarmer les policiers mais est contre renforcer leur arsenal : « Avec Philippe Poutou on dit que oui, il y a un véritable problème de violences policières. Mais quand on nous explique qu’il faut armer davantage les policiers, nous ne sommes absolument pas d’accord. »
La candidate de Lutte ouvrière estime qu’il faut « résoudre le problème social » des banlieues en combattant le chômage et les bas salaires, et non par l’action de la police. Elle considère aussi que les prisons sont « un véritable problème » et qu’elles « contribuent à faire que des petits délinquants changent d’enseigne et se fanatisent ». « Le grand banditisme, la délinquance et le djihadisme et la radicalisation se chevauchent. »
« Mélenchon véhicule des illusions »
Le cheval de bataille de Nathalie Arthaud reste la lutte contre patronat. Elle entend combattre les bas salaires et se battre pour l’emploi. Un combat qui, selon elle, n’est pas mené par Jean-Luc Mélenchon : « Tout ceux qui pensent qu’(il) va nous protéger des licenciements et des bas salaires se trompent. » Elle considère que le candidat « véhicule des illusions », et acquiesce à la question de savoir si ce ne serait pas lui le véritable candidat socialiste.