Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures relatives à l’école, la famille et les réseaux sociaux dans le cadre d’un discours où il a demandé un « sursaut d’autorité ». Si le diagnostic sur la violence des jeunes est partagé par les sénateurs de tous bords, ils veulent maintenant savoir comment cela se traduira concrètement.
Pour son ami Gérard Feldzer, Nicolas Hulot fait face à « des contradictions permanentes »
Par Prescillia Michel
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Nicolas Hulot, « un ministre sans ambition politique » et sans soutien ?
Peut-on être ministre et ne pas avoir d’ambition politique ? La réponse est oui selon Gérard Feldzer pour qui c’est « une force » car cela lui attire « une certaine sympathie de la part de son entourage direct ».
Le ministre est cependant tiraillé entre le soutien de ses proches et « une espèce de solitude ». Gérard Feldzer poursuit, « il est lâché par les ONG qui le critiquent vivement », notamment sur le dossier du glyphosate, reconduit pour 5 ans par Bruxelles ou encore concernant l’abandon de l’objectif de réduction à 50% de la part du nucléaire d’ici 2025.
Des attaques qui touchent le ministre car « c’est quelqu’un d’extrêmement sensible » et qui a « des contradictions permanentes ». « Quand il lance quelque chose, il sait ce qu’il pourrait obtenir et en même temps ce qui est acceptable ou pas » explique son ami.
« Ce que j’aurai gagné c’est déjà ça de pris »
La stratégie de Nicolas Hulot est donc celle « des petits pas et des petites batailles » selon Gérard Feldzer. Pour lui, Nicolas Hulot « n’est pas un guerrier », l’écologiste « préfère plutôt convaincre que d’imposer ».
D’où l’impression pour l’opinion publique que Nicolas Hulot n’est pas assez présent et combatif sur certains dossiers. Impression confirmée par Gérard Feldzer : sur la SNCF et Air France par exemple, le ministre s’est moins exposé, « il laisse faire les compétences ».
Accusation sexuelle, une affaire « qui l’affecte beaucoup »
Autre attaque : en février dernier, le journal Ebdo affirme que le ministre serait accusé de viol.
Des rumeurs que Nicolas Hulot avait déjà subi par le passé et qui l’ont rattrapé une fois au gouvernement.
Mais ce traumatisme « est aujourd’hui derrière lui, il a réglé ses comptes » en allant lui-même voir les médias et « cela l’a soulagé tout en arrêtant les rumeurs ».
En un an, Nicolas Hulot a fait face à plusieurs crises, auxquelles il n’a pas toujours su répondre et qui semble l’affecter de plus en plus. La prochaine sera-t-elle la goutte d’eau qui fera déborder le vase ?
Retrouvez l’intégralité de l’émission Déshabillons-Les, Hulot : le dur métier de ministre, samedi 23 juin à 15h sur Public Sénat.