Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures relatives à l’école, la famille et les réseaux sociaux dans le cadre d’un discours où il a demandé un « sursaut d’autorité ». Si le diagnostic sur la violence des jeunes est partagé par les sénateurs de tous bords, ils veulent maintenant savoir comment cela se traduira concrètement.
Pour Vanessa Schneider, « Aymeric Caron est l’incarnation du bobo parisien qui ne peut que braquer les aficionados de la corrida »
Par Public Sénat
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« De manière générale, je ne suis pas favorable aux interdictions » affirme Vanessa Schneider sur le plateau de l’émission « Et Maintenant » sur Public Sénat. « Sans être une aficionado, je pense que cette tradition est en train de disparaître, donc cela ne sert à rien de créer des clivages entre des écolos parisiens et des gens qui pratiquent cela depuis des générations ».
« Ce combat est très mal porté par Aymeric Caron qui pour moi n’emploie pas les bons arguments, précise la journaliste. C’est l’incarnation du bobo parisien qui ne peut que braquer les amateurs de la corrida. Il n’y a pas d’urgence à légiférer sur la question ». Un avis partagé par la sémiologue Cécile Alduy.
La corrida, « une tradition réinventée »
Pour l’historien Fabrice d’Almeida, la corrida n’est pas si traditionnelle que ses défenseurs l’avancent. Pour lui il s’agit plutôt d’« une tradition » réinventée », « un produit d’importation » s’amuse l’historien. « Déjà interdite au XIXe siècle, elle avait fait son retour avec l’arrivée d’Eugénie de Montijo, impératrice venue d’Espagne pour épouser Napoléon III », avant d’être interdite quelques années plus tard « au nom du bien-être animal », poursuit Fabrice d’Almeida. Et il faudra attendre 1951 pour que les arènes du sud de la France accueillent à nouveau cette pratique.
Alors quel avenir pour cette tradition « plus ibérique que française » ? Avant son passage dans l’hémicycle, la commission des lois de l’Assemblée Nationale a rejeté le texte, et le Sénat n’a pas prévu de le mettre à l’ordre du jour.
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