Premier conseil des ministres après le remaniement : un gouvernement de « combat » qui se veut « efficace »
Reconstruction du pays, patriotisme républicain, concertation… Le nouveau porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, annonce le programme du gouvernement Castex à l’issue du premier conseil des ministres en martelant la nécessité d’être « efficace. »

Premier conseil des ministres après le remaniement : un gouvernement de « combat » qui se veut « efficace »

Reconstruction du pays, patriotisme républicain, concertation… Le nouveau porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, annonce le programme du gouvernement Castex à l’issue du premier conseil des ministres en martelant la nécessité d’être « efficace. »
Public Sénat

Par Chloé Rouveyrolles

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« Il reste un peu moins de deux ans avant la fin de ce quinquennat, et du premier au dernier jour nous serons pleinement à notre tâche », a déclaré Gabriel Attal, en introduction de son premier compte rendu du conseil des ministres.

Le conseil des ministres a duré environ deux heures, et était organisé pour la première fois à salle des fêtes de Élysée, pour permettre à tous de siéger dans le respect de la distanciation sociale.

Les annonces

Gabriel Attal a d’abord évoqué un « gouvernement de combat » pour « se battre », en particulier pour l’emploi et contre la crise sanitaire. Il a promis une « accélération » et des changements, qui seront perceptibles « dès cet été. »

Il a précisé à propos du remaniement que les personnes nommées ont été choisies car elles « peuvent avancer tout de suite, très vite. »

Côté calendrier, le porte-parole a évoqué un discours de politique générale du Premier ministre Castex « la semaine prochaine » ; la convocation d’un séminaire gouvernemental dès samedi ; et des annonces « prochainement » de « secrétaires d’État » qui travailleront sur des « missions prioritaires. »

Concernant les conclusions du Ségur de la Santé, très attendues après la forte mobilisation du secteur de la santé pour faire face à l’épidémie de Covid-19, Gabriel Attal a dit qu’elles « pourraient intervenir avant la fin de la semaine. »

Sur le fond, Gabriel Attal a listé quatre axes : la reconstruction du pays (« sociale, environnementale, économique »), le patriotisme républicain (« la République a manqué à ses promesses », la police et la justice sont « attaquées »), la concertation autour des décisions du gouvernement (« associer plus largement les élus, les forces vives de notre pays »), et l’attachement à l’Europe (qui doit être « un relais » pour « accélérer » les politiques lancées par le gouvernement).

Enfin, il a répété qu’il y aurait des annonces concernant un « changement profond de méthodes » souhaité par le président de la République.

Selon lui, Jean Castex « veut qu’on associe les territoires » car c’est « un enjeu d’efficacité. »

« Ça c’est bien passé »

Pour ce premier exercice du compte rendu du conseil des ministres, Gabriel Attal, nommé porte-parole du gouvernement la veille, a estimé que « pour [lui], ça s’est bien passé ».

Celui qui était encore récemment auprès de Jean-Michel Blanquer, comme secrétaire d’État, s’est présenté comme abordant les échanges avec la presse « de manière tout à fait confiante. »

Semblant se prémunir contre d’éventuels reproches adressés à sa prédécesseure Sibeth Ndiaye partie pour « raisons personnelles », Gabriel Attal a insisté sur sa bonne volonté et a déclaré qu’il jugeait sa nouvelle sa mission était « essentielle à la démocratie. »

Ce benjamin du gouvernement, âgé de 31 ans, a lancé à l’auditoire, en souriant, un étonnant : « À la semaine prochaine, je crois que c’est comme ça qu’on dit ! »

Mobilisation féministe

Un groupe de militantes du mouvement international de défense des droits de la femme Femen a manifesté pendant le conseil, à proximité du Palais de l’Elysée.

Dans un communiqué, l’organisation dit « exprimer ses sincères condoléances à la République française, après la nomination des nouveaux membres du gouvernement » et cite Gérald Darmanin (« accusé d’abus de faiblesses et de viol ») et Eric Dupond-Moretti (« opposé au mouvement #MeToo »).

Interrogé par les journalistes sur la nomination de ces deux ministres, Gabriel Attal a dit que « chacun peut répondre [par lui-même] » et a appelé au respect de « la présomption d’innocence. »

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