Présidence du parti : le RN dévoile son calendrier électoral
Dès le 5 novembre, le parti d’extrême-droite aura un nouveau président, et pour la première fois dans l’histoire du Front national et du Rassemblement national, il ne devrait pas s’appeler Le Pen.

Présidence du parti : le RN dévoile son calendrier électoral

Dès le 5 novembre, le parti d’extrême-droite aura un nouveau président, et pour la première fois dans l’histoire du Front national et du Rassemblement national, il ne devrait pas s’appeler Le Pen.
Public Sénat

Par Clara Robert-Motta

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L’ex-sénateur RN, David Rachline, vice-président de son parti, a dévoilé lundi le calendrier et le protocole électoral du 18e Congrès du Rassemblement national. Le parti à la flamme tricolore devrait donc se séparer du nom des Le Pen pour la présidence à partir du 5 novembre, date à laquelle le Rassemblement national officialisera le nom du candidat investi.

Le favori n’est autre que l’actuel président par intérim du RN, Jordan Bardella. En tant que vice-président, c’est lui qui occupe les fonctions de Marine Le Pen, depuis septembre 2021. Toujours l’actuelle présidente du Rassemblement national, la fille de Jean-Marie Le Pen est en « congé » de ce poste pour se concentrer sur la campagne présidentielle.

Bardella soutenu par la formation lepéniste

Le jeune eurodéputé a, dès juin, annoncé son intention de poursuivre son mandat en s’affranchissant de l’étiquette d’intérim et revendiquer la présidence. Sa candidature est largement soutenue par la formation lepéniste qui n’a pas hésité à louer les qualités du jeune premier.

Dans une tribune dans Valeurs Actuelles, Laure Lavalette, députée RN du Var, a appelé les militants à reconduire Jordan Bardella dans son rôle de président. La conseillère régionale de PACA défend un « choix dicté par l’évidence » et une « continuité avec une ligne politique portée par Marine Le Pen depuis 2011 ».

Sa tribune, partagée près de 300 fois sur Twitter, a reçu un franc succès dans les rangs du parti d’extrême-droite. Chez les élus aussi, les soutiens ont afflué. A l’image de Caroline Parmentier, députée du Pas-de-Calais, qui a posté une photo de Jordan Bardella et qu'elle a accompagnée d’un mielleux « Jordan forever ».

 

 

Le choix est-il si évident ?

Cette tribune n’aura toutefois pas été partagée par Louis Aliot vers qui les yeux se tournent désormais. L’ex-numéro 2 du Front National (ex-RN) avait laissé entendre un potentiel intérêt pour la fonction présidentielle du parti. « Je ne me désintéresserai pas de l’avenir de mon parti, avait déclaré Louis Aliot sur Sud Radio en juin dernier. Et s’il le faut, en fonction des lignes politiques qui seront choisies, oui, je pourrai me porter éventuellement candidat ».

Si aucun indice ne laisse penser que d’autres candidats pourraient être tentés, de nouvelles figures émergent à l’occasion de l’entrée de 89 députés (dont 63 nouveaux ayant uniquement occupé des mandats locaux auparavant) au palais Bourbon. Les futurs candidats pourraient avoir à consolider leur assise auprès de ces nouvelles personnalités.

Les potentiels candidats ont jusqu’au 9 septembre pour se faire connaître et pour récolter le nombre de parrainages nécessaires, soit 20 % du conseil national, à savoir 76 signatures. Les adhérents devront alors se prononcer en ligne entre le 30 septembre et le 3 novembre.

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