Emmanuel Macron et Marine Le Pen qualifiés pour le second tour : carte, résultats et analyses

Emmanuel Macron et Marine Le Pen qualifiés pour le second tour : carte, résultats et analyses

Le premier tour de l’élection présidentielle a lieu ce dimanche 10 avril. Suivez les résultats en direct grâce à notre carte interactive et nos analyses et décryptages. La soirée électorale sur Public Sénat et LCP AN est à suivre à partir de 19h30.
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Retrouvez au fil de la soirée du 10 avril tous les résultats, les réactions et les analyses de nos experts sur le premier tour de l’élection présidentielle.

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Et pour suivre la soirée électorale de Public Sénat et LCPAN sur le canal 13 de la TNT à partir de 19h30, c’est ici

La carte

 

 

Le direct

23H. Ian Brossat : « Fabien Roussel peut contribuer à reconstruire la gauche »

Pour la première fois depuis 1969, le candidat communiste à la présidentielle est devant le candidat du PS. Mais pas de quoi se réjouir pour Ian Brossat le porte-parole de Fabien Roussel. « Je ne peux pas être satisfait d’une situation où la gauche toute mouillée fait moins que l’extrême droite. La priorité, c’est de battre l’extrême droite au second tour de l’élection présidentielle.

Pour la suite, l’élu de Paris appelle à une reconstruction de la gauche. « Et Fabien Roussel, par la belle campagne qu’il a menée, peut y contribuer. Mais on a encore beaucoup de boulot », estime-t-il.

En vue du second tour, Ian Brossat lance un appel au président sortant. « Il ne peut pas présenter avec le même programme qu’au premier. Sinon des tas d’électeurs de gauche ne voteront pas pour lui ». L’élu communiste souhaite notamment qu’il abandonne la retraite à 65 ans.
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22H30. L’écart se ressert entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen

Les dernières estimations de notre sondage Ipsos-Sopra Stéria pour France 2, France Inter, Public Sénat et LCP-AN montrent que très peu de voix séparent maintenant Marine Le Pen (23 %) du troisième homme, Jean-Luc Mélenchon (22,2 %). Emmanuel Macron est toujours en tête avec 27,6 %. Éric Zemmour est un peu plus haut 7,2 % et Valérie Pécresse est toujours sous la barre des 5 %, (4,8 %)

21h50 : sondage : Emmanuel Macron (54 %) l’emporte face à Marine Le Pen (46 %) au second tour

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Selon notre sondage Ipsos-Sopra Stéria pour France 2, France Inter, Public Sénat et LCP-AN, Emmanuel Macron (54 %) devancerait Marine Le Pen (46 %) au second tour. Un score un peu plus large que dans des sondages récents.

21h45 : « Rien n’est joué », prévient Emmanuel Macron

Arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle, avec 27,6 % des voix, Emmanuel Macron a été le dernier à prendre la parole, lors de la soirée électorale. « Ne nous trompons pas, rien n’est joué et le débat que nous aurons dans les 15 jours à venir est décisif pour notre pays et pour l’Europe », lance le chef de l’Etat, devant ses soutiens rassemblés à la Porte de Versailles, à Paris. « Je mettrai toutes mes forces pour convaincre chacun que le seul projet pour le pouvoir d’achat, c’est le nôtre. Que le seul projet crédible contre la vie chère, c’est le nôtre. Que le seul projet des travailleurs, de tous ceux qui sont au bord du chemin, c’est le nôtre. Que le seul projet de la France et de l’Europe, c’est le nôtre », soutient le chef de l’Etat, défenseur d’« un projet de progrès, d’ouverture ».

« J’invite solennellement nos concitoyens, quelles que soient leurs sensibilités et leur choix au premier tour, à nous rejoindre », dit-il. Le candidat « remercie Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Valérie Pécresse et Fabien Roussel, qui m’ont dès ce soir apporté leurs soutiens », affirme Emmanuel Macron, quitte à exagérer le trait. « Certains le feront pour faire barrage à l’extrême droite. Et je suis pleinement conscient que cela ne vaudra pas soutien du projet que je porte », reconnaît le candidat. « Je sais que c’est le choix fait par Jean-Luc Mélenchon », ajoute Emmanuel Macron, alors que le candidat LFI a appelé à ne « pas donner une seule voix à Madame Le Pen », sans pour autant appeler à voter Macron.

21h30 : Fabien Roussel : « Je ne permettrai jamais que Madame Le Pen prenne le pouvoir »

21h19 : Nicolas Dupont-Aignan : « J’appelle les Français à tout faire pour faire barrage à Macron »

21h01 : Le premier secrétaire du Parti socialiste lance un appel à un « pacte » des forces de gauche pour les législatives

« Ce soir, le Parti socialiste et sa candidate Anne Hidalgo subissent une défaite historique », reconnaît le premier secrétaire du PS, Olivier Faure. Pour lui, c’est une « page de son histoire » qui s’achève. « Ce résultat est aussi celui d’une division, incompréhensible, des forces de gauche et écologistes », a-t-il ajouté.

Le député estime que répéter cette désunion aux législatives serait « une faute ». Dans la perspective des élections législatives de juin, il a lancé un « appel solennel » pour construire « un pacte pour la justice social et écologique » et un « pôle de résistance aux réformes libérales portées par le président de la République ».

20h50 : Éric Zemmour appelle à voter pour Marine Le Pen malgré « ses désaccords »

Avec un score décevant de 7 %, Éric Zemmour a pris le temps de remercier ses électeurs. « Grace à vous, je peux faire une promesse. Je continuerai de défendre la France et je suis certain que bientôt nous l’emporterons ».

A la fin de son discours, le candidat de la Reconquête a mis fin au suspense et a appelé à voter pour Marine Le Pen malgré « ses désaccords » avec la candidate RN. « Face à Marine Le Pen, il y a un homme qui a fait entrer 2 millions d’immigrés, qui n’a pas dit un mot d’identité, de sécurité, d’immigration pendant sa campagne et qui fera pire s’il était réélu ». « Je ne me tromperais pas d’adversaire […] Il y a quelque chose de beaucoup plus grand que nous, c’est la France ».

20h40 : « Il ne faut pas donner une seule voix à Madame Le Pen », précise Jean-Luc Mélenchon

Après l’annonce des résultats, le candidat de l’Union Populaire s’est exprimé depuis son QG de soirée électorale au Cirque d’Hiver à Paris. Jean-Luc Mélenchon visiblement très ému, s’est adressé à ses électeurs de ne pas « s’adonner à la colère » face aux résultats décevants du premier tour. Le candidat d’extrême gauche a récolté 20,3 % des suffrages. Il évoque « une nouvelle page du combat qui s’ouvre. » « Vous l’aborderez, nous l’aborderons dans la fierté du travail accompli », précise le député des Bouches-du-Rhône. Il salue les efforts réalisés par ses équipes et les militants au cours de cette campagne et appelle à poursuivre les efforts pour les prochains scrutins.

« La tâche que nous avons à accomplir est celle du mythe de Sisyphe. La pierre est tombée au fond du ravin et donc il faut la remonter. […] Vous avez les moyens de mener la prochaine bataille et la suivante », précise-t-il. « Nous savons pour qui nous ne voterons jamais », explique-t-il, avant de répéter plusieurs fois aux militants présents : « Il ne faut pas donner une seule voix à Madame Le Pen. » Dans son discours, le député a indiqué que ses 300 000 soutiens seront sollicités pour décider d’une consigne de vote.

20H30 : Marine Le Pen appelle à un « rassemblement national et populaire » de « tous les Français qui n’ont pas voté Emmanuel Macron »

Qualifiée au second tour de l’élection présidentielle avec 23,3 % derrière Emmanuel Macron autour de 28,5 % d’après nos estimations Ipsos-Sopra Stéria pour France 2, France Inter, Public Sénat et LCP-AN, Marine Le Pen en a appelé au « rassemblement national et populaire » de tous les Français « qui n’ont pas voté Emmanuel Macron » en vue du second tour. La candidate du RN a formulé « l’espoir que se lèvent les forces du redressement du pays » face au Président sortant, pour œuvrer au rassemblement des « Français de toutes sensibilités, de droite, de gauche et d’ailleurs. »

Soucieuse d’élargir sa base, Marine Le Pen entend devenir « sans exclusive aucune […] et libre des attaches partisanes », « la présidente de tous les Français. » Si la candidate du RN continue de défendre « la prépondérance de la langue et culture françaises », elle entend aussi redonner « de la place aux personnes face au pouvoir de l’argent », en mettant l’accent sur « la solidarité envers les plus vulnérables » et l’accession « à la retraite en bonne santé. » Ainsi, Marine Le Pen veut « recoudre les multiples fractures – sociale, territoriale, institutionnelle, culturelle, médicale, numérique – dont souffre une France trop déchirée. »

La candidate du RN a commencé la campagne d’entre-deux-tours et prend bien soin de diversifier les thèmes qu’elle met en avant, en déclinant ses « ambitions. » Ambition politique, d’abord, avec le référendum d’initiative citoyenne, l’introduction de la proportionnelle. Ambition économique et écologique, aussi, en « réconciliant le travail et le capital par la participation » Ambition sociale, ensuite, « qui garantisse à tous le pouvoir d’achat, un logement décent, système de santé accessible à tous. » Ambition régalienne, enfin, en prônant « la restauration de l’Etat. »

20h25 : Yannick Jadot appelle à voter Emmanuel Macron pour faire « barrage à l’extrême droite »

Avec 4,3 % des voix, le candidat écologiste a fait un score honorable même s’il n’est pas parvenu à égaler le score de Noël Mamère en 2002 (5,25 %). Dimanche soir, l’eurodéputé a souhaité se projeter rapidement vers les législatives. En attendant, Yannick Jadot indique prendre ses responsabilités et appelle « les électrices et les électeurs écologistes à faire barrage à l’extrême droite en mettant un bulletin Emmanuel Macron, le 24 avril prochain ».

Néanmoins, Yannick Jadot précise que cet appel au vote Emmanuel Macron « ne vaut pas caution pour sa responsabilité dans sa fracturation du pays à force d’inaction climatique, de déni social, de conformisme et de mépris démocratique. »

20h24 : « Ce n’est pas la défaite de la droite, c’est la défaite d’une candidate qui n’a pas réussi à imprimer » selon le sénateur LR Stéphane Le Rudulier

« Le score n’est pas à la hauteur de nos attentes », réagit le sénateur LR des Bouches-du-Rhône, Stéphane Le Rudulier, « ce soir, ce n’est pas la défaite de la droite, c’est la défaite d’une candidate qui n’a pas réussi à imprimer les messages qu’elle portait dans cette campagne ». « On paie un vote utile vis-à-vis d’Emmanuel Macron », ajoute le sénateur, qui pense que « la période des consignes est derrière nous, nul n’est propriétaire des voix des électeurs ».

20h20 : L’abstention s’établit à 26 %

Selon les estimations de notre sondage Ipsos-Sopra Stéria pour France 2, France Inter, Public Sénat et LCP-AN, l’abstention s’élève à 26 %.

20h17 : Valérie Pécresse indique qu’elle votera pour Emmanuel Macron

« Malgré les profondes divergences que j’ai martelées au long de la campagne, je voterai en conscience Emmanuel Macron », a indiqué Valérie Pécresse, dans une prise de parole queqlues minutes après son élimination au premier tour de la présidentielle (4,7 %). Une déclaration aussitôt saluée par les applaudissements des soutiens et militants qu’elle avait réuni à la Maison de la Chimie, à Paris. Elle a ainsi fustigé, en parlant de Marine Le Pen d'« un projet » qui conduirait « le pays à la discorde, à l’impuissance et à la faillite ». « J’ai construit mon engagement politique contre les extrêmes de droite et de gauche », a voulu rappeler la présidente de la région Île-de-France.

« Je ne suis pas propriétaire des suffrages qui se sont portés sur mon nom. Mais je demande aux électrices et aux électeurs qui m’ont honorée de leur confiance de peser dans les jours qui viennent avec gravité les conséquences potentiellement désastreuses pour notre pays et pour les générations futures de tout choix différent du mien qu’ils envisageraient pour le second tour », a encore déclaré Valérie Pécresse, qui avait d’abord indiqué qu’elle ne donnerait pas de consigne de vote.

20h03 : Anne Hidalgo « appelle à voter contre l’extrême droite de Marine Le Pen en vous servant du bulletin de vote Emmanuel Macron »

Le Parti socialiste réalise son pire score à une élection présidentielle (2 %). La maire de Paris Anne Hidalgo appelle sans détour à voter pour Emmanuel Macron au second tour et donne rendez-vous aux électeurs de gauche aux législatives.

20h : Macron en tête à 28 %, devant Le Pen à 23,2 % au premier tour

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Selon les estimations de notre sondage Ipsos-Sopra Stéria pour France 2, France Inter, Public Sénat et LCP-AN, Emmanuel Macron et Marine Le Pen vont rejouer le match de 2017. Le président sortant arrive en tête avec 27,6 % des voix, talonné par la candidate RN à 23 %. En 2017, Emmanuel Macron était aussi arrivé en première position avec 24,01 % des suffrages, alors que Marine Le Pen avait finalement rassemblé 21,30 % des voix.

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Comme en 2017, Jean-Luc Mélenchon réalise un score très élevé mais échoue aux portes du second tour en récoltant 22,2 % des voix, contre 19,58 % il y a 5 ans.

Finalement très loin du trio de tête, Éric Zemmour rassemble 7,2 % des suffrages exprimés, un score relativement faible par rapport à l’attention médiatique suscitée par le candidat de Reconquête.

Du côté de Valérie Pécresse, le score réalisé est aussi extrêmement faible, avec 4,8 % des voix, alors que François Fillon avait réalisé 20,01 % il y a 5 ans. Selon l’évolution de son score, la campagne de la candidate LR pourrait ne pas être remboursée.

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Derrière suit Yannick Jadot, qui rassemble 4,7 % des voix. Un score plus élevé que celui de la dernière candidate écologiste à être allée jusqu’au bout, Eva Joly, qui avait fait 2,31 % des voix en 2012, mais qui reste probablement en dessous des objectifs affichés en début de campagne.

Alors qu’au contraire, Jean Lassalle réalise un meilleur score qu’en 2017, avec 3,1 % des voix contre 1,21 % il y a 5 ans.

Le communiste Fabien Roussel réalise finalement un score honorable (2,3 %) pour une première candidature communiste depuis 2007, où Marie-George Buffet avait récolté 1,93 % des suffrages, mais en dessous de son niveau dans certains sondages pendant la campagne.

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Nicolas Dupont-Aignan ne réitère pas sa performance de 2017 en ne rassemblant que 2,1 % des suffrages, contre 4,70 % il y a 5 ans.

Anne Hidalgo réussit pour sa part à battre le score historiquement bas de Benoît Hamon (6,36 %) avec seulement 1,7 % des voix.

Seuls les deux candidats anticapitalistes font moins bien, avec 0,8 % pour Philippe Poutou (NPA), un score un peu en dessous de ses 1,09 % en 2017 et 0,6 % pour Nathalie Arthaud (LO), au même niveau qu’en 2017 (0,64 %).

19h26 : L’abstention pour le premier tour réévaluée à 26,2 %

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L’abstention pour le premier tour de l’élection présidentielle est estimée à 26,2 %, selon des projections affinées de Ipsos-Sopra Stéria France 2, France Inter, Public Sénat et LCP-AN, publiées après 19 heures. Une première estimation, tombée à 17 heures, faisait état d’un taux d’abstention de 26,5 %. Pour rappel, l’abstention s’était élevée à 22,23 % en 2017.

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17 heures : l’abstention pour le premier tour estimée à 26,5 %, en hausse par rapport à 2017

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L’abstention au premier tour de l’élection présidentielle dimanche est estimée à 26,5 %, selon notre sondage Ipsos-Sopra Stéria France 2, France Inter, les chaînes parlementaires, Le Parisien/Aujourd’hui en France, France 24, RFI/MCD. Elle était de 22,23 % en 2017. Selon les chiffres publiés par le ministère de l’Intérieur, la participation à 17 heures est de 65 %, soit 4,4 points de baisse par rapport à 2017 (69,42 %) et cinq points d’écart avec 2012 (70,59 %). La participation reste toutefois plus importante que le 21 avril 2002 (58,5 % à 17 heures), année où l’abstention à un premier tour d’élection présidentielle avait atteint un niveau record (28 %).

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Les cinq départements qui ont le plus voté à 17 heures sont la Dordogne (75,26 %), l’Aveyron (73,93 %), le Gers (73,71 %), la Haute-Loire (73,53 %) et les Pyrénées-Atlantiques (72,78 %). Les cinq départements qui se sont le moins mobilisés à 17 heures sont la Haute-Corse (51,23 %), la Seine-Saint-Denis (51,71 %), Paris (52,17 %), l’Essonne (56,19 %) et la Corse-du-Sud (58,48 %).

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