Présidentielle 2022 : récit d’une étrange campagne

Présidentielle 2022 : récit d’une étrange campagne

Dans cette campagne en apesanteur, marquée par le covid et l’Ukraine, tout semble possible, avec des électeurs indécis ou désintéressés. Emmanuel Macron, qui est rentré tard en campagne, voit son avance sur Marine Le Pen fondre, alors qu’Eric Zemmour a facilité la dédiabolisation de la candidate d’extrême droite. A gauche, l’effet vote utile favorise Jean-Luc Mélenchon, au grand dam de Yannick Jadot, Anne Hidalgo et Fabien Roussel. Retour sur une campagne pas comme les autres.
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« Une campagne de merde », comme le dit Jean Lassalle ? Ou « passionnante », selon Jean-Luc Mélenchon ? Assurément une drôle de campagne, que cette élection présidentielle 2022. Une impression parfois de non-campagne même et d’absence de débat, diront certains. On est loin de l’émulsion de 2007, 2012 ou même 2017, cru pourtant déjà moyen du fait de l’affaire Fillon.

Entre les crises, la mère de toutes les batailles électorales a pris une tournure singulière cette année. Crises en amont, avec les gilets jaunes. Crise pendant, avec l’épidémie de covid-19, qui n’a pas aidé les Français à se passionner pour les débats, et crise qui écrase tout, avec la déflagration de la guerre en Ukraine, en Europe. Résultat, les Français, eux, semblent loin de cette course de petits chevaux. Comme on le constate à Sens, dans l’Yonne, où la campagne peine à intéresser, ou alors au profit de l’extrême droite (lire notre reportage).

Valérie Pécresse, en bas à droite

Dans ce contexte instable, la droite s’est lancée dans la bataille largement en amont. Une bataille d’abord interne, où les leaders des LR ont tergiversé sur le principe d’organiser ou non une primaire, puis sur la date de celle-ci. Sur le papier, la droite républicaine paraissait il y a quelques mois comme la seule capable de battre Emmanuel Macron. On connaît la suite.

Xavier Bertrand, qui a répété en long et en large qu’il serait candidat et au second tour, n’a même pas réussi à se qualifier pour le second tour d’une primaire LR très serrée, et marquée par le discours droitier d’Eric Ciotti, prêt à voter Zemmour face à Macron en cas de second tour… La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, paraît solide et arrive à sortir son épingle du jeu. Elle remporte la primaire et profite d’abord de son effet, avant les fêtes de fin d’année. Mais sous pression d’un Eric Ciotti que certains jugent trop présent, cette libérale de centre droit va jouer une partition qui n’est pas tout à fait la sienne. La candidate LR se retrouve coincée entre Emmanuel Macron, qui fait du pied à ses électeurs comme à ses élus, et de l’autre côté la pression de l’extrême droite, à commencer par celle d’Eric Zemmour. C’est tout le dilemme de la droite. Résultat : l’emploi du terme « grand remplacement », lors de son grand meeting du Zenith, passe mal et divise ses troupes.

Ce type de grande messe, qu’affectionne la droite, devait être une rampe de lancement vers le second tour. Mais l’exercice est raté. Valérie Pécresse surjoue mal un discours qui ne semble pas écrit pour elle. Son ton est forcé, les images tournent en boucle. Elle a beau reconnaître ce loupé et se rattraper dans les meetings suivants, jusqu’à celui de la porte de Versailles, mais c’est trop tard. Ajoutez des mesures qui ne marquent pas assez les esprits, et un Nicolas Sarkozy qui s’est rapproché d’Emmanuel Macron et qui refuse de lui apporter son soutien – coup de couteau dans le dos de l’ex-Président à sa famille politique – Valérie Pécresse entame une baisse dans les sondages, au point de descendre sous les 10 %… Attention à l’atterrissage.

Eric Zemmour, extrêmement candidat

La nouveauté de cette campagne a incontestablement été l’avènement de la candidature d’Eric Zemmour. Une candidature pour le moins aidée lors de la rentrée de septembre par les chaînes infos, C-News en tête, qui ont fait le jeu de l’ex-journaliste, devenu polémiste d’extrême droite. Il squatte les plateaux télé pour y déverser sa logorrhée anti-musulmans sur fond de « grand remplacement ». Dans une partie de l’opinion, ça fait mouche. Surtout chez ceux qui trouvent que Marine Le Pen a trop arrondi les angles. Le RN a pourtant bien préparé le terrain depuis des années.

Eric Zemmour franchit le pas et se lance. Il profite d’une série de ralliements du RN, jusqu’à Marion Maréchal, idole des milieux identitaires. Mais celui qui revendique ne pas être un professionnel de la politique va vite se confronter à ses propres limites : un programme faible sur les autres sujets, à commencer par le pouvoir d’achat, ce que n’a pas délaissé Marine Le Pen. Puis rattrapé par ses excès et ses positions extrêmes, l’effet Zemmour, qui a sûrement profité dans un premier temps de l’absence de tous les candidats, se dégonfle. Ses prises de position passées pro Poutine ne l’ont pas aidé, avec l’arrivée de la guerre. Il tourne depuis autour des 10 %.

Son grand meeting du Trocadéro n’a rien changé. Une réussite dans la forme, mais on ne retient que les « Macron assassin », qu’il laisse scander dans un public très remonté, façon supporters de football ultra. Eric Zemmour multiple au cours de ce meeting les mains tendues à la droite, à commencer par Eric Ciotti ou François-Xavier Bellamy. Car il vise déjà l’après, le rêve que dessinent certains depuis des années : l’union des droites, à savoir de la frange la plus dure des LR avec l’extrême droite libérale identitaire. La recomposition n’est pas terminée.

Emmanuel Macron, Président et « en même temps » candidat

Président, et en même temps candidat, Emmanuel Macron a mené une campagne expresse. Ce qui était théorisé comme une volonté d’entrer tard en campagne, et qui aurait pu lui profiter pour éviter de descendre trop vite dans l’arène et s’exposer, est devenu une contrainte, quand la guerre en Ukraine a éclaté. Le drame qui se joue à l’est a dans un premier temps semblé favoriser le chef de l’Etat. C’est ce qu’on a appelé « l’effet drapeau ». En cas de crise internationale, on se rangerait derrière le capitaine, déjà à la barre. Ses échanges, parfois mis en scène en photos, avec Vladimir Poutine, l’ont placé au cœur de l’événement. Il prend 6 points dans les sondages. Les planètes s’alignent.

Mais cette hausse est une bulle. L’effet de la guerre en Ukraine s’estompe. Une fois réellement entré en campagne, il perd des points. On l’accuse de refuser de débattre. Emmanuel Macron expose ses idées d’abord de façon impressionniste, en parlant devant son équipe de campagne ou les parlementaires. Avant de jouer plus cartes sur table, lors de la présentation de son projet, où il répond aux journalistes. L’événement dure 4 heures. Il en ressort une continuité sur le plan économique – nouvelle réforme de l’assurance chômage, politique pro entreprise – et des marqueurs… de droite : retraite à 65 ans, versement du RSA en contrepartie d’heures de travail. Il se veut disruptif sur l’école, en promettant hausse de salaires en échanges d’heures de remplacement, et comparaison des résultats des établissements, qui auront la liberté de choisir leurs enseignants… Au passage, il ne ménage pas ces derniers. Mais depuis la présentation de son projet, il ne cesse de descendre dans les sondages, au point qu’en fin de campagne, le croisement des courbes avec Marine Le Pen ne semble pas loin.

Lors de son premier et unique meeting, au Paris La Défense Arena, un immense show à l’américaine où Emmanuel Macron arrive tel un boxeur au milieu des feux de Bengale (voir la vidéo), le candidat tente un coup de barre à gauche. Il s’agit surtout d’une mise en perspective de ses mesures plus sociales – triplement de la prime Macron, revalorisation de 50 % de l’aide versée aux mamans seules – en se payant au passage le luxe de reprendre à son compte le slogan du NPA, pour parler du scandale Orpea : « Leurs vies valent plus que tous les profits ». Il passe aussi la pommade aux professeurs, échaudés après le quinquennat Macron. Mais au même moment, c’est un rapport d’une commission d’enquête du Sénat sur l’influence des cabinets de conseil privés qui complique sa fin de campagne. Comme une bombe à fragmentation, centré autour du cas McKinsey, qui aurait échappé à l’impôt sur les sociétés pendant 10 ans.

"Ola gouvernementale" et arrivée sous les feux d'artifice d'Emmanuel Macron pour son meeting
03:52

Lors de la dernière semaine de campagne, dans son entourage, ça ne sent pas la gagne. On regarde les courbes des sondages, du premier comme du second tour. En cas de duel avec Marine Le Pen, les intentions se resserrent dangereusement. Et le candidat n’a pas de nouvelle proposition choc à mettre sur la table. « Au moment où on est, il faudrait une grosse cartouche. Et on ne l’a pas », lâche à regret un proche d’Emmanuel Macron, qui confie cette anecdote : « Un préfet m’a fait une analogie avec le match de foot France-Suisse, en juin dernier, à l’Euro. On était champion du monde, et on se fait éliminer par la Suisse aux tirs au but à la dernière minute… »

Chacun y va de sa petite histoire. Pour la ministre du Travail, Elisabeth Borne, c’est le spectre de l’élimination de Lionel Jospin. « J’ai été assez marquée par ce qu’il est arrivé en 2002. J’étais au cabinet de Lionel Jospin. Sidération. C’est l’impossible qui arrive. Je n’ai pas envie de revivre ça », confie à publicsenat.fr la ministre. Elisabeth Borne continue : « Je n’ai jamais sous-estimé Marine Le Pen. Elle ne fait plus peur. Elle a réussi à endormir tout le monde sur ce qu’elle porte », met en garde la ministre. La situation est telle que certains n’écartent plus une victoire de Marine Le Pen. Point positif : ce risque pourrait avoir un effet mobilisateur, dans la dernière ligne droite. Une piqûre de rappel aux électeurs d’Emmanuel Macron, qui croyaient le match déjà plié.

Marine Le Pen : une campagne efficace, aidée indirectement par Eric Zemmour

Certains ont pensé que c’était la campagne de trop pour Marine Le Pen. Une campagne qui serait perdue, encore une fois. Mais pendant que tous les projecteurs étaient tournés vers Eric Zemmour, la candidate du Rassemblement national a mené campagne, de manière plus sobre, mais plus fine aussi.

L’apparition d’une division au sein de l’extrême droite a d’abord certes compliqué les choses pour Marine Le Pen. Mais Eric Zemmour n’a pas seulement pris des voix au RN, il en prend à Valérie Pécresse, qui était une challengeuse sérieuse pour accéder au second tour. L’ex-journaliste a ainsi permis de laisser la voie libre à la candidate RN. Ses propositions extrêmes ont de plus permis à Marine Le Pen de renforcer et faciliter sa dédiabolisation. Au point de devenir l’idiot utile de la candidate du RN. Le fond, celui de l’extrême droite, est pourtant toujours là. Quand la guerre en Ukraine éclate, sa proximité avec la Russie de Poutine ne l’a étonnamment pas ébranlée dans les sondages.

La candidate a cherché aussi à paraître mieux préparée sur le plan économique. En cas de débat d’entre-deux-tours, elle devrait éviter les écueils et les imprécisions de celui de 2017, où Marine Le Pen avait perdu des points face à Emmanuel Macron. Dans une logique attrape-tout, « en même temps » pourrait-on dire, Marine Le Pen travaille ses mesures plus sociales, alors qu’une partie de l’électorat populaire et ouvrier, autrefois fidèle à la gauche, vote aujourd’hui pour elle. Selon une étude du Cevipof, 66 % de ses propositions économiques ont une connotation sociale.

Alors qu’Eric Zemmour a délaissé le sujet, Marine Le Pen a compris qu’il fallait miser sur la question du pouvoir d’achat, sujet important aux yeux des Français. Une thématique qui fonctionne d’autant plus en fin de campagne, au moment où les prix de l’énergie ou du blé s’envolent face aux conséquences de la guerre en Ukraine. Gilles Ivaldi, chargé de recherche CNRS, parle de « social-populisme de crise ». Les macronistes ont beau dire que ses mesures, comme la baisse de TVA sur le carburant et les produits de première nécessité ne sont pas tenables financièrement, ça ne prend pas. Après le « quoi qu’il en coûte », difficile d’attaquer ses adversaires sur les dépenses.

Jean-Luc Mélenchon sort son épingle du jeu au milieu d’une gauche divisée

Et si la surprise du premier tour, c’était lui ? Jean-Luc Mélenchon mène sa troisième et sûrement dernière campagne présidentielle. Lancé très tôt dans la bataille, quitte à empêcher d’emblée toute union de la gauche, le leader de La France Insoumise a su mener sa barque, comme en 2017. Dans un paysage de gauche éparpillé façon puzzle, Jean-Luc Mélenchon tire encore une fois son épingle du jeu, grâce à un programme déjà rodé, structuré et complet.

S’y ajoute un ton volontairement plus policé. Les excès du Mélenchon qui sort de ses gonds sont rangés au placard. C’est le Mélenchon de campagne, tout doux, tout gentil… Sur le plan de la communication aussi, l’Union populaire qu’appelle le candidat de ses vœux fait résonner dans l’inconscient de gauche l’image du Front populaire et de ses conquêtes sociales.

Face au programme « libéral » d’Emmanuel Macron, le tribun veut faire de « cette élection un référendum social », prônant la retraite à 60 ans, la VIe République et la planification écologique, ce qui lui permet d’absorber aussi une partie du vote écolo. Car en cette fin de campagne, Jean-Luc Mélenchon monte dans les sondages, au point de devenir le vote utile de gauche, le seul qui a une – petite – chance d’être au second tour et de changer un scenario qui semble un peu trop écrit d’avance. A deux jours du premier tour, il profite d’un dernier coup de pouce, avec Christiane Taubira – dont la candidature portée par la primaire populaire a fait un flop – qui lui apporte son soutien.

Mais en parallèle, Marine Le Pen monte autant que lui, ou même plus, rendant le seuil d’accès au second tour difficilement accessible et l’écart à combler trop grand. L’espoir de Jean-Luc Mélenchon réside dans la mobilisation de l’électorat populaire. Pas évident.

La difficile campagne d’Anne Hidalgo, ou le socialisme parti

Derrière le peloton de tête et le gruppetto, les retardataires essaient de ne pas être distancés. A commencer par Anne Hidalgo, candidate du Parti socialiste. Une campagne en forme de chemin de croix pour la maire de Paris, commencée à 7 ou 8 % dans les sondages et terminée à 2 ou 3 %. Sa proposition de doubler les salaires des professeurs, en début de campagne, est décriée. La suite ne semble pas imprimer, y compris lors de la présentation de son projet.

Difficile d’être la candidate du Parti socialiste, cinq ans après un quinquennat Hollande souvent dénoncé à gauche. La socialiste s’affiche pourtant avec l’ancien Président, en meeting à Limoges, puis en fin de campagne, lors d’un discret dîner à la questure du Sénat pour préparer… l’après défaite. Pour Anne Hidalgo, l’enjeu est d’essayer de faire revivre la flamme de « la gauche de gouvernement » sociale-démocrate, dont les électeurs sont un peu en déshérence. Certains votent d’ailleurs encore Emmanuel Macron, malgré une politique davantage tourné à droite. L’enjeu est aussi plus pour le PS dans son ensemble. En risquant de finir sous les 5 %, ce n’est pas seulement les frais de campagne qui ne seront pas remboursés. C’est le parti à la rose qui risque d’être rayé de la carte, ou du moins de jouer pour longtemps les seconds couteaux. La catastrophe pour le parti héritier de Jean Jaurès, qui pourra toujours se consoler avec ses nombreux élus locaux.

Yannick Jadot, le vert à moitié plein

Cette campagne aurait pu être celle des écologistes. L’heure pour Yannick Jadot. La question du dérèglement climatique ne fait plus débat et tous les partis parlent, chacun à leur manière, d’écologie. Face à la catastrophe que le monde va affronter, selon les rapports du Giec qui se suivent et se ressemblent, les électeurs pourraient se tourner vers l’original. Mais le candidat du pôle écologique, membre d’EELV, peine à percer. Consolation, il est devant Anne Hidalgo dans les sondages.

Après une primaire écolo, où il l’emporte d’un cheveu face à la candidate de l’écologie radicale Sandrine Rousseau, ce natif de l’Aisne profite d’un effet primaire. Il monte à 8 % d’intentions de vote. Mais le second étage de la fusée ne décolle pas, dans une campagne où les enjeux environnementaux sont relégués au second plan. Pire, Yannick Jadot perd du terrain et se retrouve autour des 5 %.

En meeting au Zénith de Paris, il tente de faire du vote écolo le vote utile de gauche, vise l’influence néfaste des lobbys et attaque Jean-Luc Mélenchon sur ses positions sur la Russie et l’Ukraine. Mais jusqu’ici, ça ne prend pas. Les urnes diront s’il fait mentir les sondages. La mobilisation des jeunes, sensibles à la cause écologique, est l’une des clefs pour Yannick Jadot.

Avec Fabien Roussel, le Parti communiste retrouve de l’air

Il est sûrement la découverte de la campagne. Fabien Roussel, candidat du Parti communiste français, aura au moins réussi à remettre dans le paysage le parti dont le siège est situé Place du Colonel Fabien, à Paris. Après deux campagnes à se ranger derrière Jean-Luc Mélenchon, les communistes ont voulu faire de ce scrutin un acte d’existence. C’est réussi. Avec son ton un brin franchouillard, le député joue volontiers sur la fibre « bonne bouffe ». Il répète à l’envi ses goûts culinaires : « Un bon vin, une bonne viande, un bon fromage ». Tout un programme, ou presque.

Face au « ruissèlement » d’Emmanuel Macron, Fabien Roussel oppose le « roussèlement ». Le communiste veut faire payer les riches et rétablir l’ISF. En meeting au Cirque d’hiver, le candidat, défenseur du nucléaire, célèbre sa France « coco et cocorico », en adepte des bonnes formules, parfois quitte à en abuser. Comme un bon plat. Au moment où il perce dans les sondages, en début d’année, les révélations de Mediapart sur des accusations d’emploi présumé fictif, en tant que collaborateur parlementaire, alors qu’il aurait travaillé pour le parti, complique sa dynamique. Il pâtit aussi de la concurrence du vote utile pour Jean-Luc Mélenchon.

Des « petits » candidats sur tous les fronts

Les « petits » candidats, d’après les intentions de vote, auront été nombreux dans ce scrutin. Jean Lassalle, personnage entier, parfois baroque, qui fait mine de retirer sa candidature pour dénoncer son absence des plateaux télé. La sempiternelle candidate de Lutte Ouvrière, Nathalie Artaud, qui répète son discours anti-patron et contre le grand capital. Philippe Poutou, du NPA, qui a réussi à rassembler les 500 parrainages sur le fil. Il développe aussi son discours anticapitaliste et attaque, en fin de campagne, sur France 2, Eric Zemmour, le « raciste, fasciste, accusé d’agressions sexuelles », propos tenus juste avant l’entrée du candidat d’extrême droite sur le plateau. Nicolas Dupont-Aignan continue de son côté à creuser sa ligne, visant les anti-pass et anti vax. Il est rejoint en mars par Florian Philippot, l’ancien bras droit de Marine Le Pen, qui a durant la crise sanitaire joué sur les craintes, y compris conspirationnistes, sur le vaccin.

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