Sondage : 68 % des Français ont jugé la campagne inintéressante
Avec plus de 26 % d’abstention, la participation au premier tour de l’élection présidentielle est l’une des plus faible de la Vème République. Selon notre enquête Ipsos-Sopra Stéria, 28 % des Français estiment qu’il n’y a rien de nouveau dans les propositions des candidats. 26 % pensent qu’ils ne sont pas à la hauteur de la fonction.

Sondage : 68 % des Français ont jugé la campagne inintéressante

Avec plus de 26 % d’abstention, la participation au premier tour de l’élection présidentielle est l’une des plus faible de la Vème République. Selon notre enquête Ipsos-Sopra Stéria, 28 % des Français estiment qu’il n’y a rien de nouveau dans les propositions des candidats. 26 % pensent qu’ils ne sont pas à la hauteur de la fonction.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Pourquoi plus de 26 % des Français inscrits sur les listes électorales ne se sont pas rendus aux urnes ? Notre sondage Ipsos-Sopra Stéria France 2, France Inter, les chaînes parlementaires, Le Parisien/Aujourd’hui en France, France 24, RFI/MCD, a listé les principales raisons de l’abstention pour ce premier tour de l’élection présidentielle de 2022.

Lire notre article. Présidentielle : une abstention estimée à 26,2 %, en hausse par rapport à 2017

Pour 28 % des Français, « les candidats disent la même chose que lors des élections précédentes et qu’il n’y a rien de nouveau dans leurs propositions ». 26 % pensent qu’ils ne sont pas à la hauteur de la fonction, 26 % estiment que les jeux sont déjà faits et 24 % jugent qu’aucun candidat ne répond à leurs idées.

abstention

 

Globalement, 68 % des Français ont trouvé la campagne inintéressante. 4 points de plus qu’en 2017. Selon le vote, peu d’électeurs de Yannick Jadot (21 %) et de Valérie Pécresse (22 %) ont trouvé la campagne intéressante. L’intérêt pour la campagne le plus élevé se trouve chez les électeurs d’Éric Zemmour (38 %) et de Marine Le Pen (39 %)

sondage_3.png

Pour les Français qui ont voté, le sondage distingue entre « le vote par adhésion » et « le vote par défaut ». Le différentiel le plus important se trouve chez les électeurs d’Éric Zemmour. 81 % votent par adhésion et 19 % par défaut. On trouve l’écart le plus mince chez les électeurs de Jean-Luc Mélenchon où 59 % votent pour lui par adhésion et 41 % par défaut. L’écart est de 66 % contre 34 % chez les électeurs de Yannick Jadot, 64 % contre 36 % chez Valérie Pécresse, 69 % contre 31 % chez ceux de Marine Le Pen et 67 % contre 33 % chez les électeurs d’Emmanuel Macron.

sondage2.png

A noter que les principaux enjeux du vote sont pour 58 % des Français le pouvoir d’achat, l’immigration pour 27 %, le système de santé pour 26 %, l’environnement pour 26 %, les retraites pour 25 %.

 

Si Marine Le Pen est élue présidente, 50 % des Français pensent que la situation du pays se dégradera. Ils sont 44 % à le penser en cas de réélection d’Emmanuel Macron. 69 % le pensaient pour Éric Zemmour.

Marine Le Pen est jugée aussi moins rassurante que son adversaire du second tour. 52 % la trouvent inquiétante contre 43 % pour Emmanuel Macron.

Enfin, en ce qui concerne le moment de leur choix, 48 % des Français indiquent avoir fait leur choix plusieurs mois à l’avance, 15 % ces derniers jours et seulement 5 % au dernier moment.

Méthodologie :

Echantillon de 4 000 personnes inscrites sur les listes électorales constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogé par Internet via l’Access Panel Online d’Ipsos

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: End of the crisis meeting at Elysee Palace with Macron and leaders of the majority
4min

Politique

Nouveau gouvernement : les oppositions se déchaînent sur le retour de Bruno Le Maire, « l'homme aux 1 000 milliards de dette »

La composition du gouvernement de Sébastien Lecornu s’est attiré les foudres des oppositions, de l’extrême gauche à l’extrême droite, en raison, notamment, du maintien de nombreux ministres aux mêmes portefeuilles. Par ailleurs, le retour de Bruno Le Maire, nommé aux Armées après avoir passé sept ans à Bercy, semble cristalliser la colère de l’ensemble de la classe politique au-delà du bloc central.

Le

Elysee Palace : Weekly cabinet meeting
4min

Politique

« Cela n’est pas acceptable » : le gouvernement tout juste nommé, les LR remettent déjà leur participation en question

Insatisfait par la composition du nouveau gouvernement, qui reprend largement l’architecture du précédent, Bruno Retailleau, le patron des LR annonce la convocation d’un « comité stratégique des Républicains ». Outre la place accordée aux troupes LR au sein de l’exécutif, le retour de Bruno Le Maire au gouvernement est à l’origine de nombreuses crispations à droite. Explications.

Le

SIPA_01215443_000022
6min

Politique

Les LR décident largement de participer au gouvernement Lecornu, malgré l’opposition de Laurent Wauquiez

Réunis ce dimanche, les parlementaires LR ont dans leur grande majorité décidé de participer au gouvernement de Sébastien Lecornu. Ils n’ont pourtant pas reçu la lettre d’engagement promise. Mais les orientations fixées par le premier ministre, bien qu’« imparfaites », vont « dans le bon sens ». « Cette participation sera une participation exigeante », préviennent cependant les LR.

Le

Sondage : 68 % des Français ont jugé la campagne inintéressante
11min

Politique

« C’était un pessimiste, il était extrêmement lucide sur la nature humaine », Bernard Cazeneuve à propos de Robert Badinter  

Le 9 octobre prochain Robert Badinter rejoindra le Panthéon. Rentré dans la postérité pour avoir été à l’origine de l’abolition de la peine de mort en 1981, l’homme politique qui était avant tout avocat, n’a pas été seulement le grand adversaire de la peine capitale, mais aussi un ardent défenseur des droits de l’Homme et notamment au sein des institutions européennes. Bernard Cazeneuve qui l’a connu, a accepté de partager ses souvenirs au micro de Rebecca Fitoussi lors d’une émission hommage.

Le