Primaire de la gauche : ce qu’il faut retenir du débat entre Valls et Hamon

Primaire de la gauche : ce qu’il faut retenir du débat entre Valls et Hamon

Travail, laïcité, économie, environnement, le débat d'entre 2 tours de la primaire de la gauche qui opposait Manuel Valls et Benoît Hamon a permis de mettre à jour les divergences des 2 candidats.
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L’affrontement brutal tant redouté n’a pas eu lieu. Après un début de campagne d’entre-deux-tours marqué par des attaques fortes de part et d’autres, les deux candidats ont joué la carte de l’apaisement. Benoît Hamon et Manuel Valls ont marqué leurs différences sur l’emploi, la conception de la laïcité ou encore les questions de sécurité, avec parfois quelques piques, sans pour autant tomber dans l’invective.

Soutien au vainqueur de la primaire : les deux candidats s’engagent à respecter les règles de la primaire

REPLAY. Valls et Hamon sur le rassemblement
01:27

La question était attendue: le soutien au vainqueur de cette primaire s’effectuera-t-il sans aucune réserve ?

 « Je me suis engagé dans cette primaire avec des règles qui ont été posées. J’accepterai le verdict de cette élection » a répondu Benoît Hamon.

Même réponse du côté de Mnauel Valls, alors que cette semaine sur France Info, il refusait de répondre à cette question.

« Je n’ai laissé planer aucun doute. Je vous connais les journalistes. Attendons dimanche, mais moi je respecte les règles ».

Et Manuel Valls de tacler son ancien ministre de l'Education: « Mais moi j’ai toujours respecté les règles, ça n’a pas toujours été le cas de Benoît ces deux dernières années » 

« Respecter les règles, c’est respecter les programmes sur lesquels on a été élu » a répliqué Benoît Hamon, en référence au quinquennat de François Hollande.

 

Les candidats interrogés sur l’affaire Pénélope Fillon

Benoît Hamon et Manuel Valls se sont déclarés favorables à l’interdiction pour un parlementaire d’employer un parent.

« Vous imaginez le général de Gaulle employant Tante Yvonne à l’Élysée ? »

Valls : "Vous imaginez le général de Gaulle employant tante Yvonne à l'Elysée?"
01:23

Paraphrasant un député, Manuel Valls a lancé une petite boutade sur les révélations du Canard Enchaîné sur la rémunération de Pénélope Fillon comme attachée parlementaire : « Vous imaginez le général de Gaulle employant tante Yvonne à l’Élysée ? »

« On travaille ou on ne travaille pas, il est là le débat. Il ne porte pas uniquement sur le principe, il porte sur la nature de l’emploi. C’est à la justice de faire la transparence », a déclaré Manuel Valls, prenant à partie François Fillon :

« Quand on est le candidat de la vérité, de la vertu et de la transparence, on doit cette explication »

L'état d'urgence

REPLAY. Valls et Hamon : désaccords sur l'état d'urgence
02:18

« Benoît n’a pas voté la prolongation successive de l’état d’urgence. »

Manuel Valls a tenu à imposer le débat sur la prolongation de l’état d’urgence, « question essentielle », selon lui, prenant de court les journalistes. « Il y a une transparence à avoir auprès des Français. Benoît n’a pas voté la prolongation successive de l’état d’urgence […] Il s’est abstenu. Il n’a pas voté non plus la loi qui a été présenté par le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas, début juin 2016, sur le crime organisé, sur le terrorisme, et leur financement, il s’est abstenu », a exposé l’ancien Premier ministre.

« Je pense que quand on est candidat à la présidence de la République, on écoute et on respecte les avis des plus hautes juridictions. »

« Je pense que quand on est candidat à la présidence de la République, on écoute et on respecte les avis des plus hautes juridictions, Conseil constitutionnel et Conseil d’État. Ils disent que l’état d’urgence ne peut pas être permanent », a répondu Benoît Hamon. « J’assume tous mes votes »

« Je me suis abstenu sur la loi terrorisme pourquoi ? À raison du fait que j’estimais que nous importions dans la loi terroriste les dispositions qui relevaient de l’état d’urgence », a-t-il ajouté.

L'environnement

Perturbateurs endocriniens : Hamon dénonce « la pression incroyable » des industriels

REPLAY. Benoit Hamon sur les perturbateurs endocriniens : "le lobbying d'un certain nombre d'industriels est incroyable"
01:16

Plaçant l’écologie au cœur de son projet,  Benoît Hamon a évoqué le sujet des perturbateurs endocriniens, et a condamné la pression « incroyable »des lobbies industriels autour de ce thème. Il accuse certaines agences européennes d’être « exposées » à ces lobbies.

« Nous disposons depuis 15 ans d’une définition par l’Organisation mondiale de la Santé, des perturbateurs endocriniens. La France a fait une liste complète de ces perturbateurs endocriniens, et cette liste est remise en cause par l’agence européenne de sécurité des aliments à la demande de qui ? Des industriels du secteur ».

Manuel Valls : « La gauche doit totalement se confondre avec l'écologie »

REPLAY. Manuel Valls : "Je propose la fusion du ministère de l'industrie, de l'écologie et de l'énergie"
00:18

Au chapitre écologie, Manuel Valls ne veut pas apparaître moins engagé que Benoît Hamon. « Je suis convaincu qu’il faut, sur toutes ces questions, aller beaucoup plus loin », déclare-t-il. « Je suis convaincu que la gauche doit totalement se confondre avec l’écologie », lance l’ancien Premier ministre.

Carte blanche

Manuel Valls annonce ses propositions pour l'Afrique, « continent d'avenir »

« J’ai une vision pour le développement et en particulier pour l’Afrique parce que je pense que c’est le grand continent d’avenir. C’est notre horizon pour la France et pour l’Europe ».

Évoquant un continent qui verra sa population doubler au cours du siècle, Manuel Valls propose de créer un « Erasmus » africain, pour « permettre plus de mobilités entre les étudiants européens et africains », un dispositif d’échanges universitaires que le Premier ministre baptiserait bien « Senghor », en hommage à l’homme d’État et écrivain franco-sénégalais et à la francophonie.

Il ambitionne également de doubler l’aide au développement, en la portant à 0,7% du PIB.

Benoît Hamon : « Il faut aller plus loin en termes d’ambition et de politiques culturelles »

Benoît Hamon a tenu à insister sur les politiques culturelles. « L’enjeu fondamental aujourd’hui et de démocratiser l’accès à des biens et services, et également soutenir l’entrepreneuriat culturel » a-t-il expliqué, qualifiant le bilan de François Hollande dans ce domaine « contrasté ».

Pour cela, il propose deux mesures : la mise en place d’un statut pour les artistes, et revoir la question des droits d’auteur.

« Quand on voit des grands groupes, des géants du numérique s’approprient des œuvres et ne permettent pas à leurs auteurs d’être rémunérés, il faut penser demain, à l’ère du numérique, ce que doit être la rémunération des auteurs » a-t-il défendu.

La laïcité

REPLAY. Benoit Hamon sur le voile : " la femme, au nom de la loi de 1905, elle est libre de le porter"
01:40

« Là où une femme, librement, décide de porter le foulard islamique, librement – et il en existe –  peu importe ce que nous pensons, au nom de la loi de 1905, elle est libre de le faire. Et moi je veux lui assurer cette liberté », a annoncé Benoît Hamon.

Dénonçant les utilisations de la laïcité par l'extrême droite, Benoît Hamon s'en est pris aux « néoconservateurs » : « Je ne fais pas partie de ceux qui, dans notre pays aujourd’hui [...] pensent finalement que dans la République, un bon musulman ce serait un musulman qui n’est pas musulman. »

« Il sait les désaccords que nous avons. »

Interrompu par David Pujadas, Benoît Hamon a réfuté tout parallèle avec Manuel Valls : « Si je dois m’adresser à lui, je m’adresse directement à lui, et il sait les désaccords que nous avons ». Et Benoît Hamon de répondre aux accusations de laxisme : «Quand ce voile est le symbole de l'asservissement des femmes, ou de la domination des hommes sur les femmes, objectivement rien ne doit être laissé de côté pour le combattre.» À cette occasion Benoît Hamon rappelle habilement qu'il a été le ministre de l'Éducation du gouvernement Valls et précise que lorsqu'il a démissionné, Manuel Valls et François Hollande ont tenté de le retenir: « Et je le fais. Sinon, je n'aurais pas été ton ministre de l'Éducation nationale auquel, toi et le président de la République après Frangy, m'avez demandé de surcroît de rester»

Sur la question du voile, Manuel Valls a défendu ceux qui se battent pour cette « laïcité protectrice », regrettant que Benoît Hamon qualifie la laïcité de la journaliste Caroline Fourest de « douteuse ».

« Ma laïcité, c’est celle de Caroline Fourest, c’est celle d’Élisabeth Badinter. »

« Ma laïcité, c’est celle de Caroline Fourest, c’est celle d’Élisabeth Badinter, c’est celle de ces femmes qui se sont battues dans ton département pour la crèche Baby Loup. Parce qu’il n’y a pas seulement le problème de la laïcité, il y a le problème de l’émancipation de la femme », a déclaré Manuel Valls.

« Ma laïcité, c’est celle de Caroline Fourest, c’est celle d’Élisabeth Badinter », lance Manuel Valls
01:51

La dette et la fiscalité

Manuel Valls : « Ce que propose Benoît Hamon n’est pas possible »

REPLAY. Manuel Valls : "ce que propose Benoit Hamon n'est pas possible"
01:01

Manuel Valls a reproché à Benoît Hamon de ne pas dire la vérité sur le financement de son projet.  « Ce que propose Benoît Hamon sans augmentation des impôts n’est tout simplement pas possible. Vincent Peillon et Arnaud Montebourg l’ont bien dit lors des précédents débats ».

« Nous avons besoin de dire la vérité, de cette transparence vis-à-vis des Français ». Une critique qu’a souvent utilisé Manuel Valls contre son adversaire, lui opposant son projet « réaliste ». Ce qui a agacé Benoît Hamon. « Je regrette que tu places ce débat sur le terrain de la vérité. Ni toi ni moi ne l’avons ».  

« C’est un gros défaut de la Ve République, qui veut que chaque fois qu’on se présente devant les Français on est investi d’une grâce qui nous amènerait à parler au nom de la vérité » a ajouté Benoît Hamon, favorable à une nouvelle république.

 

L'emploi et le revenu universel

Hamon : « le revenu universel est l’équivalent d’un pilier de la sécurité sociale »

REPLAY. Benoit Hamon sur le revenu universel : "Il sera financé par un transfert de richesse"
01:48

Critiqué sur le principe de financement et de généralisation du revenu universel, Benoît Hamon a comparé sa proposition phare à celle du système de la sécurité sociale.

«Michel Rocard disait que les réformes les plus abouties sont celles qui sont acceptées et discutées.  Le revenu universel d’existence est l’équivalent d’un pilier de la sécurité sociale »

« La grippe de madame Bettencourt (une des plus grandes fortunes de France) est remboursée de la même manière que celle de monsieur Valls si jamais il tombait malade. Cela est financé par un transfert de richesse : on cotise en proportion de ce qu’on peut. C’est comme cela que sera financé le revenu universel ».

Benoît Hamon annonce cependant que des discussions avec les partenaires sociaux et des assemblées régionales de citoyens tirés au sort auront lieu sur cette généralisation.

 

Manuel Valls voit dans le revenu universel une « abdication » face aux mutations du monde du travail

REPLAY. Manuel Valls «Le revenu universel, c'est un message de découragement»
01:23

« Moi je crois qu’il faut faire très attention au message qu’on enverrait à la société qui consisterait à dire : demain on travaillerait moins, demain il y aura moins de travail, demain on distribuera à chacun la même somme, ce que Benoît appelle le revenu universel », a déclaré Manuel Valls.

« C’est un message de découragement – et pardon du mot, il est fort – d’abdication par rapport aux changements et aux mutations », a expliqué l’ancien Premier ministre en réponse à la proposition portée par Benoît Hamon.

« Il n’y a pas d’idéologie en matière d’économie. »

Se disant « pragmatique » et affirmant que « la gauche, c’est le rapport au travail », Manuel Valls a affirmé avoir lui aussi avoir « tiré les leçons » durant le quinquennat. La suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires s’est traduite par une perte en pouvoir d’achat, c’est la raison pour laquelle il souhaite la rétablir, a-t-il avancé.

« Je suis le candidat de la feuille de paie. »

REPLAY. Manuel Valls «Je suis le candidat de la feuille de paie»
00:08

Quelques minutes plus tard, Manuel Valls a ensuite repris l’une des formules utilisées pendant la campagne par Arnaud Montebourg. « Je suis le candidat de la feuille de paie », a-t-il lancé, comme un écho au programme du troisième homme de la primaire, qui a rallié Benoît Hamon.

« Et je ne veux pas, et je ne voudrais pas, que mon ami Benoît Hamon se retrouve à être le candidat de la feuille d'impôt », a-t-il conclu, sous le regard amusé de son adversaire.

Les professions de foi

Contre François Fillon et Marine Le Pen, Benoît Hamon propose un « futur désirable »

REPLAY. Benoit Hamon : "ce futur désirable, il ne dépend que de nous de le faire gagner"
01:33

Benoît Hamon a commencé sa profession en rappelant que le candidat choisi aura à affronter la « droite totale » de François Fillon, et son projet de « régression sociale », et Marine Le Pen, portant un « projet xénophobe et nationaliste ».

« Si la gauche ne veut pas jouer le rôle de figurant à cette élection présidentielle, il faut qu’elle tourne le dos à l’ordre ancien, à ces solutions qui ne marchaient pas hier et qui ne marcheront pas davantage demain », a plaidé Benoît Hamon. Pour cela, le député des Yvelines propose un « futur désirable », qu’il a détaillé en trois grandes orientations : une « nouvelle protection sociale », avec un revenu universel d’existence et un « partage du travail », une VIe République pour « faire respirer la démocratie » et enfin, une « conversion écologique de notre économie ».

Manuel Valls : « Ce débat est historique pour la gauche »

Manuel Valls : "Ne pas créer des illusions, tout simplement dire la vérité aux français"Ne pas créer des illusions, mais tout simplement dire la vérité aux français. Voilà mon état d’esprit"
01:46

S’il a fait part de son « amitié » et de son « respect » envers Benoît Hamon, Manuel Valls a insisté sur les fortes divergences avec son adversaire.

« C’est un vrai choix qui est proposé aux électeurs de gauche. Je pense même que c’est un débat historique, décisif pour la gauche ».

S’adressant « au cœur et à la raison » des électeurs, il prône notamment « une société du travail » et « incarner la République, la laïcité et les règles qui s’imposent ».  Deux thèmes qui ont été au centre des passes d’armes entre les deux candidats durant l’entre-deux-tours.

Pour Manuel Valls, la victoire de la gauche est possible face à ses deux principales adversaires, la droite et l’extrême-droite. « Mais il faudra assumer nos responsabilités, ne pas créer des illusions et dire la vérité aux Français » visant encore une fois Benoît Hamon.

 

 

 

Avant-débat

À en juger par l’ambiance presque délétère de ces trois jours derniers de campagne, le débat qui opposera pendant près de deux heures les deux qualifiés du premier tour de la primaire de gauche promet d’être animé. En tout cas, plus que les trois premiers.

Dès les premières heures de l’entre-deux-tours, les deux camps ont affiché la couleur. « On va répondre coup pour coup », expliquait au Monde le camp Hamon.  « C’est normal qu’un débat de second tour, ça envoie un peu », expliquait dimanche soir Didier Guillaume, le directeur de campagne de Manuel Valls.

Dans son discours dimanche soir, l’ancien Premier ministre avait lancé les hostilités, en se montrant très offensif contre Benoît Hamon, s’affichant comme le candidat d’une « gauche crédible », face aux choix de la « défaite assurée » et des « promesses irréalisables».

Benoît Hamon, qui a réuni 35,9% des voix dimanche dernier, selon des résultats encore partiels, aborde le duel télévisé en position de favori. Sa dynamique peut notamment s’appuyer sur les 17,3% obtenus par Arnaud Montebourg, l’autre représentant de l’aile gauche du Parti socialiste. Arrivé en deuxième position, Manuel Valls, avec 31,2% des suffrages, aura pour tâche de rattraper son retard.

L’emploi au centre de la première partie

Chacun défendra ses mesures et son programme ce soir à partir de 21h dans ce débat retransmis sur TF1, France 2 et France Inter. Interrogés par les journalistes, les deux candidats disposeront à chaque fois de deux minutes pour répondre, et pourront s’interpeller entre eux. Trois grands axes rythmeront le duel, qui sera ouvert par Benoît Hamon, après tirage au sort.

Le premier s’articulera autour du travail et de l’économie. Ce sera là l’occasion pour Benoît Hamon et Manuel Valls de s’affronter autour du revenu universel, thème qui avait donné lieu à plusieurs passes d’armes lors des précédents débats télévisés. La lutte contre le chômage, dont les derniers chiffres ont été communiqués hier, devrait également être l’un des points d’affrontement. Manuel Valls pourrait être attaqué sur la loi Travail et sa proposition de défiscalisation des heures supplémentaires.

Les questions environnementales et la transition écologique occupera le second temps du débat, et fera écho à l’actualité de ces derniers jours. Dans cet épisode de pollution aux particules fines et d’interrogations autour de la centrale nucléaire de Fessenheim, les deux finalistes auront matière à débattre sur l’avenir du diesel et du mix énergétique français.

Un échange attendu sur la laïcité

Le débat sera conclu avec un troisième chapitre très fourni. Il regroupera politique internationale et Europe, mais aussi sécurité, terrorisme et laïcité, elle qui a cristallisé les dernières heures de la campagne. Reprochant à Benoît Hamon une « ambiguïté » sur le communautarisme et des « risques d’accommodements » avec l’islamisme radical, Manuel Valls s’est vu accusé de « distiller un poison » dans le débat. Mise au point attendue ce soir.

Comme lors du débat du troisième tour, les deux candidats disposeront à la fin d’une séquence « carte blanche ». En une minute trente, ils pourront conclure en présentant l’une de leurs mesures phares. Au tirage au sort, Manuel Valls sera celui qui conclura le débat.

À quel point les deux candidats seront offensifs ? Réponse ce soir. Derrière la teneur de ce débat, c’est le rassemblement derrière le vainqueur qui se joue. Ce mercredi après-midi, le premier secrétaire du Parti socialiste a d'ailleurs mis en garde les candidats, dans une lettre commune : « dans ce moment incertain, l’unité est notre bien ».

Public Sénat décryptera le débat à partir de 22h55 dans une édition spéciale.

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