L'eurodéputé et ancien syndicaliste CFDT du site d'ArcelorMittal à Florange (Moselle) Edouard Martin, a décidé de soutenir Benoit Hamon à la primaire de la gauche, dévoile-t-il lundi dans un entretien à Libération.
"Son programme me touche. Il me correspond le mieux. Benoit souhaite donner plus de place à la société civile, il ne tombe pas dans le débat hypocrite sur le cannabis qu'il veut légaliser", explique l'ancien syndicaliste, qui dit avoir vu en Benoit Hamon "un homme qui connait ses dossiers et qui a une vision pour la France: le partage du travail, le revenu universel et la place des citoyens dans une démocratie".
Edouard Martin, qu'on disait proche d'Arnaud Montebourg, dont il affirme qu'il "a fait le job sur le dossier" Florange, estime que Hamon est "plus pro-européen et moins souverainiste" que l'ancien ministre de l'Economie.
Arnaud Montebourg et Edouard Martin le 13 mai 2014 à Metz
AFP/Archives
"Mais je n'ai aucun grief contre Montebourg", assure-t-il. "Si demain Arnaud se retrouve face à Valls au second tour, je n'hésiterai pas un instant à le rejoindre", dit-il.
Interrogé sur le quinquennat de François Hollande, il déplore un quinquennat "dominé par le flou".
"On n'a jamais su où le président voulait nous emmener. Dès son arrivée au pouvoir, il y a eu un matraquage fiscal car les finances étaient dans le rouge et qu'il fallait rembourser la dette. Et ça personne ne l'a compris car il n'avait pas été élu pour ça" dit-il. François Hollande "aurait dû s'adresser aux Français de manière claire et expliquer les choses", ajoute-t-il.
Présenté ce matin en Conseil des ministres, le projet de loi de finances pour 2026 reprend en grande partie le texte proposé par François Bayrou avant sa chute. Le nouveau locataire de Matignon revoit l’ambition budgétaire à la baisse et souhaite ramener le déficit à 4,7 % du PIB. Retrouvez les principales mesures qui y sont proposées.
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C’est l’heure de vérité pour Sébastien Lecornu. Le Premier ministre prononce ce mardi à 15 heures sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale. Ses engagements sur la suspension de la réforme des retraites dicteront la conduite des socialistes, qui détiennent la clé de la censure. Suivez le fil de la journée sur notre live.