Primaire: Peillon “pense” possible de supprimer le 49-3

Primaire: Peillon “pense” possible de supprimer le 49-3

Vincent Peillon, candidat à la primaire organisée par le PS et ancien ministre, "pense" possible de supprimer l'arme...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Vincent Peillon, candidat à la primaire organisée par le PS et ancien ministre, "pense" possible de supprimer l'arme constitutionnelle du 49-3, critiquant dimanche au passage son concurrent Manuel Valls au motif qu'il "se contredit", notamment sur ce sujet.

Actuellement, "on ne crée pas les majorités pour porter les réformes", a regretté cet ancien ministre de l’Éducation au micro de Radio J.

L'article 49-3 de la Constitution, qui permet de faire adopter un texte de loi sans vote, "peut exister", et "on ne s'en sert pas, ça a été la version Jospin - mais l'homme avait des qualités", a-t-il estimé.

Toutefois, "je pense qu'on peut le supprimer", a ajouté M. Peillon, candidat au scrutin des 22 et 29 janvier, sans préciser s'il le supprimerait complètement ou le réserverait aux textes budgétaires. Cette idée ne figurait pas jusqu'alors parmi ses propositions.

"Manuel Valls est responsable d'une forme de gouvernance brutale", a accusé l'eurodéputé au sujet du recours par l'ex-Premier ministre au 49-3 pour faire passer la loi Macron, puis la loi travail.

"Je trouve ridicule de changer d'avis tout le temps: contre le 49-3, pour le 49-3; il y a deux gauches irréconciliables, finalement on va quand même les réconcilier", a aussi critiqué M. Peillon, en référence à des changements de pied de M. Valls depuis son entrée en campagne pour la primaire après le renoncement de François Hollande à briguer un second mandat.

Considérant qu'"on a exactement besoin du contraire aujourd'hui, surtout quand on prétend à exercer les plus hautes fonctions", il a jugé que l'ancien chef du gouvernement "se contredit" et "c'est précisément ce que les gens ne veulent plus".

L'ancien ministre a aussi renvoyé dans leurs cordes deux autres de ses adversaires socialistes à la primaire, également ex-ministres.

"Je trouve tout à fait étrange" que "des gens participent d'un exercice gouvernemental" et "établissent un Premier ministre" (Manuel Valls, NDLR), pour ensuite n'avoir "de cesse de tous les matins aller sur les ondes pour attaquer" leur camp, a-t-il estimé au sujet d'Arnaud Montebourg et Benoît Hamon.

Et M. Peillon de glisser que "ce sera difficile pour rassembler" la gauche après la primaire.

Sur le plateau du journal télévisé de TF1 dans la soirée, ce candidat a aussi vivement critiqué le champion de la droite François Fillon, qui "ne représente pas une espérance" à ses yeux et "s'attaque au pacte républicain à la fois sur les questions économiques et sociales" et "sur la laïcité".

Cet eurodéputé socialiste a aussi fustigé "Marine Le Pen qui nous fait le chaperon rouge" et "derrière laquelle se cache en réalité le grand méchant loup de l'extrême droite, toujours la même, raciste".

"La République a un genou à terre, d’un point de vue économique, social et de nos valeurs" et "la gauche doit se ressaisir, elle doit incarner un sursaut", a plaidé cet ancien ministre, vantant son projet comme "le plus rigoureux et le plus généreux" dans cette primaire.

"J'ai été la gauche avant-gardiste tout le temps", a-t-il aussi affirmé, évoquant les idées de mandat unique, de fusion CSG-impôt sur le revenu, de lutte contre les paradis fiscaux, de "taxe Tobin verte".

Dans la même thématique

Police Aux Frontieres controle sur Autoroute
5min

Politique

Immigration : la Défenseure des droits alerte sur le non-respect du droit des étrangers à la frontière franco-italienne

Après la Cour de Justice de l’Union européenne et le Conseil d’Etat, c’est au tour de la Défenseure des droits d’appeler le gouvernement à faire cesser « les procédures et pratiques » qui contreviennent au droit européen et au droit national lors du contrôle et l’interpellation des étrangers en situation irrégulière à la frontière franco-italienne.

Le

Objets
4min

Politique

Elections européennes : quelles sont les règles en matière de temps de parole ?

Alors que le président de la République prononce un discours sur l’Europe à La Sorbonne, cinq ans après celui prononcé au même endroit lors de la campagne présidentielle de 2017, les oppositions ont fait feu de tout bois, pour que le propos du chef de l’Etat soit décompté du temps de parole de la campagne de Renaissance. Mais au fait, quelles sont les règles qui régissent la campagne européenne, en la matière ?

Le