Primaire PS: Macron “confus” pour Montebourg, “vieux” pour Hamon

Primaire PS: Macron “confus” pour Montebourg, “vieux” pour Hamon

Les sept candidats à la primaire socialiste élargie ont majoritairement fait part jeudi de leur défiance envers Emmanuel Macron,...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Les sept candidats à la primaire socialiste élargie ont majoritairement fait part jeudi de leur défiance envers Emmanuel Macron, qui ne fait "pas peur" et dont le projet a été qualifié de "confus", "vieux".

"On a le droit de regarder ce que dit Emmanuel Macron. Je ne trouve pas cela inintéressant, je trouve cela tout simplement vieux", a commencé Benoît Hamon, faisant un parallèle avec "un Tony Blair il y a 20 ans et un Gerhard Shroder il y a 20 ans", interrogé lors du troisième et dernier débat télévisé sur la dynamique favorable dans les enquêtes d'opinion de l'ancien ministre de l'Economie.

"Il y a les sondages et puis il y a les suffrages", a ironisé dans la foulée Arnaud Montebourg, estimant qu'"il y a quelque chose qui est confus dans la candidature d'Emmenuel Macron".

"Personne ne comprend rien. J'ai juste besoin de comprendre son programme. Quel est-il", s'est-il interrogé, reprenant une formule de Martine Aubry visant François Hollande lors de la primaire de 2011: "Comme disait quelqu'un: +quand c'est flou, il y a un loup+".

"Macron ne nous fait pas peur", a assuré Vincent Peillon, revenant sur le parcours du candidat à l'élection présidentielle.

"Il cherche à faire croire que ce n'est pas la gauche qui l'a nommé. Pas de chance, il était ministre de Hollande et puis de Manuel Valls", a-t-il rappelé. "Alors je crois qu'il va sortir un jour de l'ambiguité, sa grande famille l'accueillera" comme "l'enfant prodigue", a-t-il estimé.

M. Valls a de son côté balayé toute possibilité de retrait à ce stade en faveur de M. Macron.

Il faut "rassembler la gauche et les Français mais pas avec de vieux accords d'appareil", a-t-il plaidé. "Il faudrait se retirer, au nom des sondages", s'est-il indigné, en vitupérant contre les "forces politiques, les forces de presse, qui veulent empêcher que cette primaire se passe dans de bonnes conditions."

François de Rugy s'est montré le plus nuancé, soulignant que son "objectif politique après la primaire c'est qu'il y ait un rassemblement pour éviter un deuxième tour entre François Fillon et Marine Le Pen".

"Je rencontre des Français et des Français qui me disent qu'ils hésitent et qu'ils peuvent être tentés par la candidature d'Emmanuel Macron car il y a un besoin de renouveau", a-t-il noté.

Dans la même thématique

Paris : Speech of Emmanuel Macron at La Sorbonne
6min

Politique

Discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe : « Il se pose en sauveur de sa propre majorité, mais aussi en sauveur de l’Europe »

Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.

Le

Paris : Speech of Emmanuel Macron at La Sorbonne
11min

Politique

Discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe : on vous résume les principales annonces

Sept ans après une allocution au même endroit, le président de la République était de retour à La Sorbonne, où il a prononcé ce jeudi 25 avril, un discours long d’1h45 sur l’Europe. Se faisant le garant d’une « Europe puissance et prospérité », le chef de l’Etat a également alerté sur le « risque immense » que le vieux continent soit « fragilisé, voire relégué », au regard de la situation internationale, marquée notamment par la guerre en Ukraine et la politique commerciale agressive des Etats-Unis et de la Chine.

Le

Police Aux Frontieres controle sur Autoroute
5min

Politique

Immigration : la Défenseure des droits alerte sur le non-respect du droit des étrangers à la frontière franco-italienne

Après la Cour de Justice de l’Union européenne et le Conseil d’Etat, c’est au tour de la Défenseure des droits d’appeler le gouvernement à faire cesser « les procédures et pratiques » qui contreviennent au droit européen et au droit national lors du contrôle et l’interpellation des étrangers en situation irrégulière à la frontière franco-italienne.

Le

Objets
4min

Politique

Elections européennes : quelles sont les règles en matière de temps de parole ?

Alors que le président de la République prononce un discours sur l’Europe à La Sorbonne, cinq ans après celui prononcé au même endroit lors de la campagne présidentielle de 2017, les oppositions ont fait feu de tout bois, pour que le propos du chef de l’Etat soit décompté du temps de parole de la campagne de Renaissance. Mais au fait, quelles sont les règles qui régissent la campagne européenne, en la matière ?

Le