Invité de Parlement Hebdo, Francis Szpiner défend la création d’un groupe de droite dissident dans la capitale, avec les élections municipales de 2026 en ligne de mire. Le sénateur et conseiller de Paris ne croit pas à une élection de Rachida Dati, nommée ministre de la Culture en janvier dernier.
Primaire PS: Mélenchon prédit la “désertion” des électeurs vers Macron et lui-même
Par Public Sénat
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Le candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon a estimé lundi que la primaire organisée par le Parti socialiste va créer une "désertion" des électeurs vers les projets portés par Emmanuel Macron et lui-même qui ont refusé de participer au scrutin.
"D'ici quelques jours, l'hémorragie vers Macron va s'amplifier. D'autres viendront vers nous. Ce n'est pas du débauchage, c'est de la clarification", affirme le candidat de la France insoumise dans un billet de blog.
Arrivé en tête au premier tour, Benoît Hamon (36,35%), tenant de la ligne "frondeuse" du PS, est en position de force pour dimanche prochain, grâce au ralliement d'Arnaud Montebourg (17,5%), face à un Manuel Valls en difficulté (31,1%).
"Rien ne pourra effacer la réalité: le déclin du PS est irréversible", prédit M. Mélenchon, estimant que "la désertion du premier cercle des électeurs est annonciatrice de celui du grand nombre le jour du vote".
De fait, il ne se prive pas de railler les tâtonnements du PS sur la participation exacte à la primaire, moquant Christophe Borgel, président du comité national d'organisation de la primaire qui lui "savait, à la centaine de milliers près, trois jours avant, combien il y aurait de votants".
En habitué du Parti socialiste, dont il a été membre pendant 30 ans, jusqu'en 2008, il conclut: "Je connais les miracles au PS".
La participation à la primaire a, selon le PS, grimpé à 1,6 million de voix lundi sans que les pourcentages des candidats ne bougent d'une décimale par rapport à ceux publiés dimanche soir: les organisateurs du scrutin ont bien du mal à expliquer cette très forte improbabilité statistique et subissent les railleries du reste de la classe politique mais aussi des réseaux sociaux.
M. Borgel a concédé lundi un "bug", reconnaissant qu'"il y avait beaucoup de pression autour du niveau de participation". "J'ai demandé à ce que les résultats soient actualisés au plus vite. Et effectivement, on a appliqué au nouveau total de votants les pourcentages de la veille", a-t-il dit à Libération.