La nouvelle réforme de l’assurance chômage que prépare le gouvernement passe mal chez les sénateurs. « On a dévoyé la gouvernance de l’assurance chômage », dénonce la sénatrice LR Frédérique Puissat, qui défend le rôle des syndicats et du patronat. « Attaché » aussi au paritarisme, le centriste Olivier Henno, « comprend » en revanche l’idée de réduire la durée des indemnisations. Quant à la socialiste Monique Lubin, elle se dit « atterrée » que le gouvernement relaye « cette espèce de légende selon laquelle les gens profiteraient du chômage ».
Projet de loi alimentation : « On est loin du compte », déplore Guillaume Garot
Par Héléna Berkaoui
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« Sur la partie alimentation (…) on est loin du compte, il y avait énormément de propositions (…) dans les états généraux de l’alimentation mais on ne retrouve pas grand-chose dans ce projet de loi », dénonce Guillaume Garot. Invité de Territoires d’Infos ce mardi, l’ancien ministre de l’Agroalimentaire affiche sa déception face au texte de loi sur l’alimentation présentée par Stéphane Travert, fin janvier.
« On est très en deçà, hélas, de ce qui avait été le discours de Rungis du président de la République »
« On a eu les états généraux de l’alimentation, c’était une bonne démarche, moi je l’ai soutenue et j’ai même participé de façon active à ces semaines de discussions », témoigne-t-il allant jusqu’à confier qu’il a « fait crédit au président de la République d’avoir, durant ces états généraux, dit les choses de façon assez claire sur l’avenir de l’agriculture ». Une idylle de courte durée. « On est très en deçà, hélas, de ce qui avait été le discours de Rungis du président de la République », regrette Guillaume Garot.
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« Sur la partie économique, il ne faut pas leurrer les agriculteurs », avertit l’ancien ministre de l’Agroalimentaire qui concède toutefois la présence de « dispositions tout à fait intéressantes qui viennent d’ailleurs dans le prolongement de ce que nous avions fait, nous, avec la loi Sapin II ».
« Il faut une action extrêmement vigoureuse notamment au plan européen pour qu’on puisse réguler les marchés et c’est vrai en particulier sur le lait »
En ce qui concerne l’établissement d’un prix juste entre producteurs et distributeurs, Guillaume Garot critique le fait que le gouvernement ne fasse qu’une « moitié de chemin ». Il rappelle que la question centrale est celle « du rapport de force » entre les différents acteurs de la chaîne. Une question qui ne pourra se poser sans appréhender au préalable le contexte : « nous sommes dans un marché qui est d’abord européen et qui est ensuite mondial », prévient-il. Selon Guillaume Garot, « il faut une action extrêmement vigoureuse notamment au plan européen pour qu’on puisse réguler les marchés et c’est vrai en particulier sur le lait ». La crise du lait de 2015 était survenue après la levée des quotas laitiers dans la zone européenne. Une crise qui a profondément marqué les producteurs de lait (lire notre article).