Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
PS: Cazeneuve “pas candidat” à la tête du parti
Par Public Sénat
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"Je ne serai pas candidat à la tête du PS", a affirmé vendredi l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, disant ne rien solliciter et ne rien accepter alors que le parti se cherche une nouvelle direction.
"Je le redis, je ne serai pas candidat à la tête du parti socialiste. Ni je ne sollicite, ni j'accepte, c'est non. Je ne peux pas être plus clair", a-t-il martelé sur Cnews.
"Je participerai à l'entreprise collective de rénovation de la gauche de gouvernement parce que c'est ma famille politique, mais je ne prendrai pas la responsabilité du parti socialiste parce qu'il y a des candidats qui peuvent le faire, des groupes qui peuvent s'y engager et qu'il y a une génération nouvelle, il y a des personnalités qui ont une expérience comme Stéphane Le Foll qui peuvent tout à fait contribuer à la reconstruction du Parti socialiste", a-t-il ajouté.
"Ils doivent le faire ensemble avec une vision claire: l'Europe,l'écologie, la responsabilité dans l'exercice du pouvoir, parce qu'on ne peut pas se résoudre à l'actuel tête à tête entre l'actuel gouvernement et Jean-Luc Mélenchon (...)", a précisé l'ancien ministre de l'Intérieur.
Le Parti socialiste, laminé par les élections présidentielles et législatives, n'a à ce jour pas de chef mais une direction collégiale qui compte 28 membres. Mise en place en juillet après le départ de Jean-Christophe Cambadélis, elle a été prolongée fin septembre par une résolution du Conseil national du parti.
Interrogé sur cette instance, M. Cazeneuve a estimé que 28 membres, "c'est trop".
Jeudi, le chef de file des députés socialistes, Olivier Faure, a rappelé la nécessité pour le parti d'une incarnation mais a affirmé que le choix du futur premier secrétaire n'était pas arrêté, souhaitant l'émergence d'une "nouvelle génération" issue des territoires.