PSQ : un dispositif «pas à la hauteur des ambitions», pour Rachid Temal

PSQ : un dispositif «pas à la hauteur des ambitions», pour Rachid Temal

Gérard Collomb a annoncé jeudi le déploiement de cette nouvelle police dans 30 quartiers. Une mesure qui entre en contradiction avec la réduction annoncée du nombre de fonctionnaires, selon le sénateur PS.  
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Invité de Territoires d’Infos, le sénateur socialiste du Val-d’Oise porte un regard critique sur le déploiement de la police de sécurité du quotidien (PSQ) annoncé par le ministre de l’Intérieur. Même si le gouvernement s’en défend, cette nouvelle police ressemble à plusieurs égards à la police de proximité instaurée par Lionel Jospin en 1998. Destinée à gonfler les effectifs dans les quartiers prioritaires, la police de sécurité du quotidien revendique un « nouvel état d’esprit » et une plus grande proximité avec les habitants (lire notre article).

Rachid Temal déplore la faiblesse numérique de ce dispositif, « dans le Val d’Oise » sur « 185 communes » seules « 2 villes » sont concernées, d’après lui. « Aujourd’hui, il y a des manques d’effectifs de police », constate le sénateur socialiste qui craint que la PSQ ne soit qu’un pansement sur une plaie béante. Une position compliquée, puisque comme il le dit « on ne peut être que pour sur le principe » mais la question des moyens alloués se pose. Lors du vote du budget pour 2018, Philippe Dominati (LR) dénonçait le fait que « la police de sécurité quotidienne ne s’accompagne d’aucun volet budgétaire » (lire notre article).   

« Ça ne me paraît pas à la hauteur des ambitions », tranche Rachid Temal. Perplexe, il évoque également la question du « plan social massif des fonctionnaires » en s’interrogeant sur les secteurs où les fonctionnaires seraient « retirés ». Pour lui, la position du gouvernement est paradoxale sinon contradictoire : « on va baisser massivement le nombre de fonctionnaires mais on va faire de la police de proximité », s’étonne-t-il. Et de prédire, que le gouvernement se heurtera au « mur des réalités ».

L’autre péril, selon le sénateur socialiste, est la privatisation de certaines missions des forces de l’ordre. « Quand le ministre de l’Intérieur explique que dorénavant certaines missions des forces de police seront transférées à des entreprises privées, ça interroge. »

Dans la même thématique

PSQ : un dispositif «pas à la hauteur des ambitions», pour Rachid Temal
4min

Politique

Mobilisations propalestiniennes à Sciences Po : Sylvie Retailleau annonce réunir les présidents d'université jeudi matin

Interrogée dans le cadre des questions au gouvernement au Sénat sur les mobilisations propalestiniennes à Sciences Po, la ministre de l’enseignement supérieur a défendu la nécessité de « veiller au respect du cadre républicain », tout en permettant un espace « pour avoir du vrai débat et de la controverse ». A ce titre, elle annonce réunir les présidents d’université ce jeudi 2 mai, afin de bâtir un calendrier.

Le

Port-Marly: Youth meeting with Les Republicains
5min

Politique

[Info Public Sénat] les sénateurs LR se sont opposés à la présence de Nadine Morano et Brice Hortefeux en places éligibles aux Européennes

Ce mardi, la commission nationale d’investiture des Républicains a désigné la liste de ses candidats aux places éligibles, parmi lesquelles les sortants Nadine Morano et Brice Hortefeux. Selon nos informations, une très grande majorité des sénateurs LR avait cosigné un courrier pour plaider pour que la sortante, Anne Sander, soit plus haut sur la liste.

Le