Quand le populisme étend sa toile
Les invités de l’émission « On va plus loin » débattent de l’expansion du populisme dans le monde, après la victoire au Brésil du candidat d’extrême droite, Jair Bolsonaro.

Quand le populisme étend sa toile

Les invités de l’émission « On va plus loin » débattent de l’expansion du populisme dans le monde, après la victoire au Brésil du candidat d’extrême droite, Jair Bolsonaro.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Jair Bolsonaro a été largement élu au Brésil dimanche dernier. Le candidat d’extrême droite,  s’inscrit dans la lignée de populistes qui, pays après pays, arrivent au pouvoir démocratiquement. Quelles sont les raisons de cette montée des populistes qui touche tous les continents ?

 «  Ce qui les singularise, c’est la capacité qu’ils ont à proposer des choses simples, sur des problèmes qui sont un peu plus compliqués » explique Olivier Ravanello.

Le directeur du site d’information Explicite estime que les humanistes devraient porter haut et fort « leurs couleurs » : « C’est fondamentalement l’héritage de l’humanisme qui est en jeu. Donc vous avez d’un côté des gens qui sont sur un discours qui est de repli sur soi (…) et puis [de l’autre], un discours qui est humaniste. Le problème c’est que ce discours humaniste, depuis longtemps, s’excuse (…) Il faut aussi être fier. L’Europe, ça n’est pas qu’une (…) infrastructure démocratique qui est lourde. C’est aussi plus de 60 ans de paix, c’est une prospérité comme n’en a jamais connu l’Europe. La mondialisation, c’est une prospérité… (…) C’est tout ça mais qu’on explique et qu’on ne revendique jamais. »

Pour Caroline Galactéros, géopolitologue et  présidente du think tank Geopragma,  « tous ces mouvements ne tombent pas du ciel par hasard » : « Ils s’approchent et ils s’ancrent parce que (…) dans chacun des pays européens,  il y a eu une espèce de renoncement à agir politiquement pour préserver ce qui, était une identité européenne. »

De son côté, Anthony Bellanger, journaliste spécialiste des questions internationales considère que le danger est que ces mouvements accaparent tout l’espace : « Ce qu’il y a de commun entre tous ces pays dont on parle, c’est que ces mouvements populistes d’extrême droite (…) sont en train d’hystériser les débats. C’est comme le cobra, ils sont en train de fasciner tout le monde et pour l’instant, il n’y a pas de réponse. »

Et de citer François Mitterrand : « Le nationalisme ça commence toujours bien, ça finit toujours mal. »

 

Vous pouvez voir et revoir ce débat, en intégralité :

OVPL : Quand le populisme étend sa toile (débat en intégralité)
25:50

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: sFin rencontre Olivier Faure du PS et Sebastien Lecornu Premier ministre demissionnaire
8min

Politique

Budget : après une rencontre avec Sébastien Lecornu, l’optimisme modéré des socialistes, sur fond de débat autour du 49.3

« Nous pouvons dire que nous progressons, que nous sommes dans une approche qui peut permettre d’aboutir à un compromis », a salué le premier secrétaire, Olivier Faure, après une nouvelle rencontre avec le premier ministre. Une « discussion cash », qui n’a pas encore permis de lever toutes les interrogations. Alors que le bloc central est divisé, certains au PS, comme le sénateur Rachid Temal, défendent le recours à « un 49.3 de compromis ». Mais Sébastien Lecornu écarte toujours cette possibilité.

Le

Quand le populisme étend sa toile
4min

Politique

Budget de la défense : Sébastien Lecornu s’explique sur les débats 50-1 au Parlement

Le Premier ministre et la ministre des Armées ont rassemblé cet après-midi les parlementaires des commissions chargées des sujets de défense, dans une réunion à huis clos. Au menu des discussions : la hausse des crédits budgétaires militaires et l’organisation d’un débat sur ce thème à l’Assemblée nationale, et au Sénat.

Le

Rassemblement National meeting in Bordeaux
5min

Politique

Municipales 2026 : la nouvelle stratégie du Rassemblement national pour gagner des parrainages

À quatre mois des municipales, le Rassemblement national (RN) a donné, lundi 1ᵉʳ décembre, le coup d’envoi de sa campagne pour les élections municipales de 2026. Le parti d’extrême droite entend faire de ce scrutin un moment charnière de son implantation locale, longtemps considérée comme son principal point faible. En 2020, il n’avait conquis que dix municipalités, dont une seule de plus de 100 000 habitants.

Le