Politique
Le bureau politique de LR s’est accordé sur une suspension des ministres issus de leurs rangs ayant bravé les consignes du parti. Une décision largement validée par le bureau politique, malgré les dissensions internes au parti.
Le
Par Arthur Bamas
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En quoi les hommages du RN se distingue-t-il parmi tous ceux adressés à cette figure désormais « si consensuelle » ? Pour l’historien Éric Roussel, cette distinction se fait par la sélection mémorielle opérée par le parti d’extrême-droite : en ne mentionnant que la dimension « souverainiste » de l’héritage de De Gaulle, les membres du RN occultent une très grande partie de tout ce qui constitue le gaullisme. Cette stratégie, employée à maintes reprises envers de nombreuses figures historiques, leur permet de déformer un héritage pour mieux s’en revendiquer.
Cependant, les politiques actuels sont-ils seuls responsables de cette récupération ?
Pas si sûr. En effet, selon Christophe de Voogd, historien et spécialiste de rhétorique politique, le Général a « lui-même une part de responsabilité ». En assumant pleinement que le gaullisme est un concept relativement vaste et flou, de Gaulle anticipait toutes ces récupérations approximatives, et y voyait même un moyen de cultiver son propre héritage.
Ces commémorations opportunistes sont-elles donc si anodines ? Pas vraiment répond Christophe de Voogd. À ses yeux, elles sont le symptôme de l’émergence d’une nouvelle génération au sein du Rassemblement National qui, en se revendiquant du gaullisme, construit progressivement sa propre « dédiabolisation ». Cette altération de la mémoire employée par des politiques de tous bords tels qu’Emmanuel Macron lui-même, permettrait ainsi « d’exploiter la légende du Général pour écrire la sienne ».
Dans le Lot-et-Garonne avec Michel Masset