Quatennens (LFI) appelle l’Etat à devenir « employeur en dernier ressort » des chômeurs de longue durée
Le député LFI Adrien Quatennens a appelé mercredi l'Etat à devenir "employeur en dernier ressort des chômeurs de longue durée",...

Quatennens (LFI) appelle l’Etat à devenir « employeur en dernier ressort » des chômeurs de longue durée

Le député LFI Adrien Quatennens a appelé mercredi l'Etat à devenir "employeur en dernier ressort des chômeurs de longue durée",...
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Le député LFI Adrien Quatennens a appelé mercredi l'Etat à devenir "employeur en dernier ressort des chômeurs de longue durée", sa collègue Mathilde Panot accusant de son côté le gouvernement de "créer des travailleurs pauvres".

"Pour lutter contre le chômage, (...) je fais une proposition: que l'Etat soit employeur en dernier ressort", a-t-il dit sur France 2, faisant valoir l'expérience zéro chômeur longue durée, "qui peut être généralisée parce que c'est efficace, en plus de la baisse du temps de travail".

Estimant à 15.000 euros l'indemnité annuelle touchée par un chômeur de longue durée, M. Quatennens, nouveau "coordinateur" de La France insoumise, a appelé à "transformer cette indemnité en contrat de travail qui corresponde à des missions qui ne sont pas remplies sur le territoire".

Après la présentation le 18 juin par le gouvernement d'une vaste réforme de l'assurance chômage durcissant les règles d'indemnisation, le député a fustigé la politique d'Emmanuel Macron qui, "au lieu de s'attaquer véritablement à la situation de chômage et au manque de création d'activité pérenne dans notre pays, crée les conditions pour que l'accès à l'indemnité chômage soit durci".

La réforme "passera par décret, on n'en discutera même pas à l'Assemblée nationale", a-t-il aussi dénoncé.

L'ancien député PS Laurent Grandguillaume avait indiqué en mai à l'AFP que l'expérience "Zéro chômeur longue durée", lancée dans dix zones début 2017, devrait faire l'objet d'une nouvelle loi fin 2019 ou début 2020 pour être étendue à de nouveaux territoires qui sont près de 170 à être intéressés.

En septembre 2018, Emmanuel Macron avait annoncé cette extension mais avant d'agir, "le gouvernement attend des éléments d'évaluation début septembre", avait indiqué M. Grandguillaume.

Portée initialement par ATD Quart Monde, l'idée est de créer des entreprises à but d'emploi (EBE) sur des activités utiles à la société et ne concurrençant pas des entreprises existantes. Elles embauchent, sur la base d'un Smic en CDI et sans sélection, des personnes privées d'emploi depuis plus d'un an, à temps complet ou choisi.

Après deux ans d'expérimentation, "sur un objectif cible de 2.000 chômeurs de longue durée identifiés, 800 CDI ont été créés et 350 chômeurs ont bénéficié de la mobilisation pour trouver un emploi classique", avait précisé M. Grandguillaume.

Sa collègue Mathilde Panot, députée LFI du Val-de-Marne, a dénoncé de son côté sur Radio Classique la politique "complètement honteuse" du gouvernement sur les questions de chômage, en accusant celui-ci de "créer des travailleurs pauvres".

"La moitié des chômeurs ne sont pas indemnisés" et parmi "ceux qui le sont, la moitié gagne moins de 950 euros par mois", a-t-elle assuré. "C'est très facile de descendre à 7% (de chômage) si c'est pour créer des travailleurs pauvres", a-t-elle affirmé.

Selon elle, "pour vraiment faire baisser le chômage, il faudrait créer de l'emploi dans la transition écologique, il faudrait baisser le temps de travail pour qu'on travaille moins mais mieux et tous".

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