Référendum le 26 mai ? « Une manoeuvre » pour « détourner l’attention » des européennes (Le Pen, RN)
La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a vu dimanche une "manœuvre" d'Emmanuel Macron pour "détourner l'attention"...

Référendum le 26 mai ? « Une manoeuvre » pour « détourner l’attention » des européennes (Le Pen, RN)

La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a vu dimanche une "manœuvre" d'Emmanuel Macron pour "détourner l'attention"...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a vu dimanche une "manœuvre" d'Emmanuel Macron pour "détourner l'attention" des élections européennes dans l'hypothèse d'un référendum organisé le même jour, tout en accusant le chef de l'État de "complotisme" face aux "gilets jaunes".

Selon le Journal du dimanche, M. Macron pourrait convoquer un référendum le 26 mai, jour des élections européennes, pour sortir de la crise des "gilets jaunes", à l'issue du grand débat.

"Un référendum, moi je suis toujours d'accord", a déclaré sur BFMTV Marine Le Pen, qui y voit cependant une "manoeuvre" du chef de l'État.

"En réalité, tout cela est déjà empaqueté depuis le début". "Avant même d'avoir lancé le grand débat, il avait déjà décidé de proposer un référendum le jour des européennes pour détourner évidemment le sujet d'intérêt des européennes, où il sait que les positions qu'il défend sont tout à fait minoritaires dans le pays", a-t-elle affirmé.

"Le gouvernement est responsable de la situation car il a les moyens, clairement, d'arrêter du jour au lendemain ces manifestations", a jugé Mme Le Pen.

"Le moyen, c'est faire voter la proportionnelle intégrale, la baisse du nombre de parlementaires, le référendum d'initiative populaire. Puis d'annoncer la dissolution de l'Assemblée nationale et revenir aux urnes pour que les Français puissent voir élire une Assemblée nationale qui soit représentative de l'ensemble du spectre politique", a-t-elle développé.

"Si le président de la République fait cela, et je lui suggère de le faire depuis le mois de décembre, alors il n'y aura plus de manifestations. J'en suis convaincue", a-t-elle dit.

Mme Le Pen a aussi parlé d'une "paranoïa" et d'un "complotisme" d'Emmanuel Macron "quand il nous explique que les +gilets jaunes+ sont manipulés de l'étranger".

"C'est lui qui jette les +gilets jaunes+ contre les forces de l'ordre en ne répondant pas en réalité aux inquiétudes, aux revendications qui sont celles du peuple français", "qui par l'intermédiaire de son ministre M. Castaner, laisse ces désormais célèbres black blocks, dits antifa, venir semer la perturbation, la violence dans les manifestations, semaine après semaine".

"Est-ce qu'en réalité (...), le gouvernement n'a pas intérêt à décrédibiliser le mouvement en laissant des groupuscules extrêmement violents ainsi commettre leurs dégradations et leurs agressions ?", a ajouté la présidente du RN.

Partager cet article

Dans la même thématique

MANIFESTATION BLOQUONS TOUT
9min

Politique

La taxe Zucman plébiscitée par 86 % des Français : « Il se passe un truc massif et transpartisan dans le pays »

Un sondage Ifop, commandé par le PS, montre que la taxe Zucman sur les ultrariches est soutenue jusque dans les rangs des sympathisants LR, à 89 %, et Renaissance, à 92 %. Une victoire idéologique pour la gauche, plus habituée aux défaites ces dernières années ? « Ce sondage montre que les efforts doivent être mieux répartis », selon Frédéric Dabi de l’Ifop, et reflète surtout « un malaise dans le pays ».

Le

SIPA_01215443_000022
8min

Politique

Nouveau gouvernement : Les Républicains tiraillés entre « rupture » et maintien au pouvoir

Dans l’expectative en attendant la fin des consultations de Sébastien Lecornu, Les Républicains voudraient prolonger leur bail au gouvernement et ont posé leurs conditions. Des conditions pour la plupart antinomiques avec celles des socialistes actuellement au centre de l’attention du Premier ministre. De quoi apporter de l’eau au moulin de Laurent Wauquiez qui entend toujours être l’incarnation de la « rupture » avec le pouvoir macroniste.

Le