Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Réforme constitutionnelle : « En l’état actuel, je ne vois pas la droite sénatoriale voter » affirme Karoutchi
Par Public Sénat
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Cette fois, le gouvernement a tranché. Edouard Philippe a présenté les grandes lignes de sa réforme constitutionnelle, qui comprend notamment une baisse de 30% du nombre de parlementaires. L’exécutif peut-il faire consensus ? « En l’état actuel, je ne vois pas la droite sénatoriale voter » tranche le sénateur Roger Karoutchi (LR) sur le plateau de Public Sénat. « Il faut qu’il y ait encore des débats, des discussions. Que le gouvernement lâche un peu de lest sur le pouvoir d’amendement, ce dispositif qui m’inquiète » poursuit-il.
« Ce n’est pas uniquement sur la réduction du nombre de parlementaires » indique-t-il, précisant que le chiffre avancé par le Premier ministre (30%) ne lui convenait pas. « La réalité, c’est l’équilibre entre les zones rurales et les zones urbaines. Autant je souhaite que les zones rurales soient représentées, autant je ne veux pas non plus que les malheureux urbains soient complètement dessaisis. Il faut trouver un équilibre. »
Selon lui, « l’erreur du gouvernement, pour le moment, n’est pas sur les éléments de rationalisation du travail » explique-t-il. « Elle est : ‘quelle est la conception du gouvernement dans ses relations avec le Parlement ? Comment l’exécutif voit l’équilibre des pouvoirs de la Vème république ? Là-dessus, tant qu’on n’a pas une réponse claire, on est dans quelque chose qui est un peu contraint. »