Réforme de la justice: le Premier ministre défend un « texte équilibré »
Le Premier ministre Édouard Philippe défend la réforme de la justice comme un texte "profondément équilibré", alors qu'avocats,...

Réforme de la justice: le Premier ministre défend un « texte équilibré »

Le Premier ministre Édouard Philippe défend la réforme de la justice comme un texte "profondément équilibré", alors qu'avocats,...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le Premier ministre Édouard Philippe défend la réforme de la justice comme un texte "profondément équilibré", alors qu'avocats, magistrats et greffiers hostiles au projet manifestent à Paris pour demander la suspension du processus parlementaire.

"J'ai la conviction que la loi de programmation pour la justice que le Parlement s'apprête à examiner en seconde lecture est un texte profondément équilibré", dont "l'unique objectif" est d'"améliorer le service rendu au justiciable", écrit le Premier ministre dans une lettre adressée lundi à des élus locaux, dont l'AFP a pris connaissance.

Adopté en première lecture le 12 décembre, le projet de réforme de la justice est à nouveau examiné à partir de mardi par l'Assemblée nationale avec un vote solennel prévu le 23 janvier. Le texte sera ensuite transmis au Sénat pour un nouvel examen à partir du 12 février, en vue d'une adoption définitive le même mois.

Des avocats, magistrats et greffiers hostiles au projet de loi manifestent ce mardi à Paris et demandent à être reçus par le Premier ministre.

Dans sa lettre, Edouard Philippe tente de rassurer des élus locaux inquiets sur d'éventuelles fermetures de sites judiciaires, l'éloignement ou la "déshumanisation" des services rendus aux justiciables.

"La fusion des tribunaux d'instance et des tribunaux de grande instance en +tribunaux judiciaires+ n'est qu'une réorganisation interne sans incidence sur la carte des juridictions dont aucune ne sera fermée", assure ainsi le Premier ministre, contestant la menace de "déserts judiciaires" brandie par les opposants.

"Les actuels tribunaux d'instance (rebaptisés tribunaux de proximité) continueront de juger les mêmes affaires qu'aujourd'hui: celles du quotidien. Il n'y aura aucun recul de la justice de proximité", insiste-t-il.

Le chef du gouvernement rejette également la critique de "déshumanisation" de la justice liée à la numérisation des procédures. "Compte tenu du retard accumulé par l'institution judiciaire (...) il m'apparaît que l'ambition numérique affichée par la loi n'est pas une option mais une question de survie pour l'institution et le service rendu aux usagers", défend-il.

"Comment accepter que les demandes en justice comptent parmi les dernières démarches qu'un citoyen peut effectuer en ligne et qu'il faut, à chaque fois que l'on souhaite saisir la justice, se déplacer au tribunal?", interroge le Premier ministre, rappelant que "les publics éloignés du numérique" pourront aussi trouver un accueil "performant, humain et personnalisé (...) au sein de chaque lieu de justice".

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: Questions au gouvernement Senat
4min

Politique

Budget 2026 : quel calendrier pour la reprise des débats ?

Après l’adoption de la loi spéciale pour assurer la continuité de l’Etat, le gouvernement devra reprendre les débats au Parlement, début janvier, pour espérer faire adopter un budget pour l’année 2026. Une opération délicate dans un paysage politique fragmenté et avec un calendrier contraint.

Le

Documentaire Paris le mystère du palais disparu de Stéphane Jacques
5min

Politique

Paris, le mystère d’un palais disparu

Les promeneurs, touristes ou Parisiens qui déambulent sur le parvis de Notre-Dame, s’imaginent-ils qu’à quelques pas de là se dressait au Moyen Âge, l’une des plus somptueuses résidences d’Europe ? Et surtout, comment, six siècles plus tard, le tout premier palais de nos rois, bâti sur l’île de la Cité, au beau milieu de la capitale, a-t-il pu devenir ce fantôme de l’Histoire ? Dans son documentaire Le mystère du palais disparu, Stéphane Jacques retrace l’enquête menée par un trio de scientifiques spécialistes de la reconstitution numérique.

Le

Mericourt: Emmanuel Macron meets with  readers of the Ebra group,
11min

Politique

Face aux fake news, comment l’Elysée a opéré un « virage » dans sa communication

Suite aux « fausses informations » relayées sur le sujet de la « labellisation » des médias, l’Elysée a décidé de vite les démentir, via une vidéo sur X. Une nouvelle stratégie de communication, à l’œuvre depuis quelques mois, déjà observée lors d’une prétendue prise de cocaïne par Emmanuel Macron. Lui-même « victime » des affres des réseaux avec l’infox Jean-Michel Trogneux, il est d’autant plus sensibilisé à cet enjeu démocratique.

Le