Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Réforme des retraites: “le projet sera connu avant les municipales” annonce Delevoye
Par Public Sénat
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Le projet de loi sur la réforme des retraites sera "connu avant les municipales", a affirmé jeudi le haut-commissaire Jean-Paul Delevoye, satisfait du "calendrier très clair" présenté le même jour par le Premier ministre, Edouard Philippe.
"Nous avons un calendrier très clair, la loi sera votée avant la fin juillet 2020", a-t-il déclaré lors d'un colloque à l'Université catholique de Lille.
Plus tôt dans la journée, M. Philippe avait annoncé cet objectif, ainsi qu'une concertation avec les partenaires sociaux "jusqu'au début du mois de décembre" et des "consultations citoyennes" de fin septembre à "la fin de l'année".
"Le projet va être débattu et sera connu avant les municipales", a assuré M. Delevoye, jugeant que les interrogations autour de cette échéance électorale étaient "un faux débat".
"Puisqu'on a le temps, on va essayer de lever les inquiétudes injustifiées,", a-t-il ajouté.
"Il y a des réflexes d'inquiétude qui se manifestent par des mouvements sociaux, qu'il faut respecter", a-t-il insisté.
Une référence à peine voilée à la grève très suivie à la RATP vendredi et à la mobilisation lundi des avocats, médecins et pilotes de ligne. Autant de professions opposées à la disparition de leur régime de retraite au sein du futur "système universel" voulu par Emmanuel Macron.
"Il y a des solutions pour chacune des professions", avec "des durées de transitions adaptées à chacun des cas", a voulu rassurer le haut-commissaire.
M. Delevoye a aussi évoqué des "mesures d'accompagnement qui permettent d'alimenter l'acceptabilité sociale" de la réforme, notamment "pour ne pas mettre en péril l'équilibre économique des indépendants et des professions libérales".
Le député (LREM) du Nord Laurent Pietraszewski, organisateur du colloque, a toutefois rappelé en introduction que "la fermeture des régimes spéciaux faisait partie des engagements de campagne" de la majorité.
"Nous n'avons pas été élu pour défendre des rentes de situation", a-t-il souligné.