Invité de Parlement Hebdo, Francis Szpiner défend la création d’un groupe de droite dissident dans la capitale, avec les élections municipales de 2026 en ligne de mire. Le sénateur et conseiller de Paris ne croit pas à une élection de Rachida Dati, nommée ministre de la Culture en janvier dernier.
Réforme ferroviaire : « Il faut être ferme, mais pas obtus », conseille Alain Joyandet
Par Public Sénat
Publié le
À la veille des cinquième et sixième journées de grève des cheminots, Emmanuel Macron a assuré que le gouvernement irait « au bout » de la réforme ferroviaire. Ce message de fermeté, le sénateur (LR) Alain Joyandet l’entend mais invite l’exécutif à une certaine prudence. « Il faut être ferme, mais il ne faut pas être obtus », déclare dans Parlement Hebdo le sénateur de la Haute-Saône.
Pour l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, il y a un « hiatus » dans la compréhension d’Emmanuel Macron de l’élection présidentielle. « Il dit qu’il fait ce qu’il a dit. Très bien. Mais il faut quand même rappeler que 24% des Français ont voté pour lui au premier tour, et qu’au deuxième il n’a pas été élu pour ce qu’il a proposé. Il a été élu contre Mme Le Pen ».
« Arrêter en cours, ce serait une catastrophe pour les réformes à venir »
Pour autant, Alain Joyandet considère que le gouvernement doit tenir bon. « Si le gouvernement arrêtait en cours, ce serait une catastrophe pour les réformes à venir. Ça ne veut pas dire que je bénis complètement la réforme », explique-t-il.
« Plutôt favorable » à cette réforme ferroviaire, qu’il votera « sans doute » dans une version « modifiée par le Sénat », Alain Joyandet redoute les effets pervers du projet de loi. « Ce que je crains c’est d’aller vers une libéralisation, certes utile, mais qui casse en même temps le service public. »
Élu d’un territoire qui compte une part importante de zones rurales, le sénateur a surtout à l’esprit la « fracture territoriale », et l’avenir des « petites lignes » les moins fréquentées du réseau. Celles dont le sort dépendra des régions. « Il faut quand même une péréquation » à l’échelle nationale, défend l’ancien ministre. « Le contribuable en région ne peut pas tout se payer ! »