Régionales : à Tergnier, dans les Hauts-de-France, « les gens sont désabusés, les électeurs sont pris pour des gogos »

Régionales : à Tergnier, dans les Hauts-de-France, « les gens sont désabusés, les électeurs sont pris pour des gogos »

A Tergnier, dans l’Aisne, les régionales ne passionnent pas. Dans cette cité ouvrière marquée par le rail, le rejet de la politique rivalise avec un certain désintérêt, sur fond parfois de fake news. Si le RN paraît une solution à certains, Xavier Bertrand, ancien élu du département, est plutôt apprécié, quand d’autres le rejettent sans hésitation. Rencontres et échanges directs, et parfois crus, avec les habitants.
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Un homme sort torse nu sur le balcon de son immeuble des années 1960. Le soleil tape déjà fort en cette journée de juin, à Tergnier, dans l’Aisne. Une veste rouge fluo y est accrochée. C’est celle que portent les cheminots du technicentre SNCF. La petite ville des Hauts-de-France, 13.500 habitants, est un nœud ferroviaire. Une immense gare de triage traverse la commune. Elle s’est développée autour, comme un champignon, au XIXe et XXe siècle.

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La place de la gare de Tergnier est particulièrement calme en cette matinée. Un groupe de scolaires, qui s’approche des locaux de l’artothèque de l’Aisne, rompt le calme apparent. Rien ne laisse présager que des élections régionales et départementales ont lieu dans quelques jours. Une affiche sauvage vient simplement rappeler l’arrivée du scrutin. C’est celle de Sébastien Chenu, le candidat du Rassemblement national. La ville est historiquement une terre de gauche. Le maire, Michel Carreau, est communiste. Mais à la présidentielle, en 2017, Marine Le Pen est arrivée en tête (36 %), suivie de Jean-Luc Mélenchon et d’Emmanuel Macron. Aux Européennes de 2019, le RN était encore plus largement en tête, avec 44 %.

« Karima Delli ? C’est la brune, non ? Celui avec Macron, c’est un nom spécial »

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De toute évidence, le scrutin régional n’intéresse guère les Ternois. « Je ne serai pas là, je suis en vacances », lâche un homme qui promène son chien. « Moi, je ne vote pas. Je n’ai jamais voté, alors… » dit Amandine, 27 ans, agent d’entretien au Center Park, près de Laon, couverte de tatouages et de quelques piercings. Rita, Congolaise, ne peut pas voter. Elle ne se désintéresse pas pour autant de la politique. « La politique, si vous ne la suivez pas, elle va vous suivre ! » dit-elle, avant d’attraper son bus.

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Annick arrive devant la gare. Elle ne sait « pas qui se présente, à part Xavier Bertrand et Sébastien Chenu. Karima Delli ? C’est la brune, non ? Celui avec Macron, c’est un nom spécial. Et il y a Dupond-Moretti. Je ne l’aime pas lui ». « J’ai reçu une enveloppe ce matin », avec les professions de foi. « Mais, je ne me sens pas concernée », dit cette femme de 62 ans. D’abord « nourrice », Annick a ensuite fait le ménage, avec les chèques-services. Elle ne sait « pas ce que font la région et le département ». Annick « aime bien Macron », car « il a enlevé les impôts locaux et rembourse un peu plus les dents ». Elle ajoute :

On a l’impression que ce n’est pas des élections importantes. Ce serait le maire ou le Président, ce serait ce serait différent.

Marie-Thérèse vote « à gauche quand c’est possible », mais « certainement pas le FN »

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Le canal de Saint-Quentin traverse Tergnier.

Entre les voies ferrées et le canal de Saint-Quentin, on remonte la rue Anatole France. Après les locaux de la section de Tergnier du PCF, installés dans une ancienne maison, on croise Marie-Thérèse, qui vide son coffre. Cette femme de 72 ans compte bien voter le 20 juin. « Les femmes ont eu assez de mal à avoir le droit de vote. Je vote blanc ou nul, mais je vote. Et ce ne sera certainement pas le FN. Ici, dans les patelins autour, moins il y a d’étrangers, plus ils votent FN », dit cette retraitée de la fonction publique, ancienne aide-soignante à l’hôpital. Elle vit ici depuis 1981. Marie-Thérèse a plutôt une bonne opinion de Xavier Bertrand, candidat à sa réélection à la tête de la région. « Il a de l’expérience, il est du coin, c’est l’ancien maire de Saint-Quentin », située à 25 km, « mais sa politique sécuritaire me gêne ». « Je suis des années 70. Je ne suis pas angélique, mais on peut vivre tous ensemble », précise-t-elle, puis ajoute :

Xavier Bertrand a les dents longues à rayer le parquet !

Marie-Thérèse « vote plutôt à gauche quand c’est possible ». Mais la liste de la gauche unie de Karima Delli, avec le PS, EELV, le PCF, elle « attend de voir. Le mariage de la carpe et du lapin, on sait ce que ça donne… » En réalité, elle ne sait pas pour qui voter. « Les gens sont désabusés, les électeurs sont pris pour des gogos. Les Gilets Jaunes, ce n’était pas étonnant », lance Marie-Thérèse.

« Xavier Bertrand a fait beaucoup de choses »

Quelques numéros plus loin, un homme et une femme ferment à clef leur maison. Elle, blonde peroxydée et mascara noir, qui lui donne de faux airs de la chanteuse du groupe Blondie. Lui, t-shirt jaune et son chien dans les bras, un basset, presque aussi grand que lui. Tous deux ouvriers dans une usine de Saint-Quentin, ils ne veulent pas donner leur prénom.

« Xavier Bertrand a fait beaucoup de choses pour le département. La « bulle » à Saint-Quentin, avec la patinoire et la piscine, c’est grâce à lui. Et pour l’emploi, il a fait pas mal d’aides », apprécie la femme, qui va voter pour lui. L’homme ne vote plus. « C’est tous les mêmes ! » s’énerve-t-il, « on est juste bons à payer. Et avec le covid, les cas sociaux ont tout, et nous, on n’a rien. Ras-le-bol ! »

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« Mon père a toujours voté à gauche et vers la fin, il m’a dit, "il faut voter Le Pen" »

Au bout de la rue, à l’angle avec l’immense passerelle qui enjambe la gare de triage, Francis fait son jardin. Il habite depuis peu cette maison typique de la région, entièrement construite en brique rouge. Un ancien logement de la Compagnie des chemins de fer du Nord. Un ronronnement grave se fait entendre. Encore un train de marchandises. Régulièrement, ils passent au ralenti derrière son jardin.

Dès ses premiers mots, Francis donne le ton : « Tous des voleurs ! Ils font des promesses. Puis une fois qu’ils sont en place, ils n’en en rien à foutre des gens ! » Son chien aboie. Francis n’aime pas du tout Xavier Bertrand. Il ne veut pas dire pour qui il vote, mais il raconte l’évolution de son père : « Mon père a toujours voté à gauche et vers la fin, il m’a dit, "il faut voter Le Pen. Faut l’essayer". Mon père a travaillé 42 ans et a touché 900 euros de retraite. C’est une honte ». Son père était ouvrier, comme lui. Francis a « démarré à 14 ans », dans l’usine où travaillait son père, « une usine métallurgique, à Jussy ».

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Francis, ouvrier à la retraite, a travaillé 31 ans à l'usine Dunlop de Tergnier (photo : François Vignal).

Le « 21 juin 1976 » – il se souvient de la date – Francis entre ensuite à l’usine Dunlop de Tergnier, devenue Magnetto Wheels. Il y restera 31 ans. Il travaille sur « les grosses presses ». L’usine a fabriqué des jantes pour poids lourds, puis de voitures de tourisme. Elle emploie encore 230 personnes. Il raconte :

C’était le bagne, au début, chez Dunlop. Mais avec les machines, c’est encore plus dur, car il n’y a pas le temps d’aller pisser. C’est de l’esclavage moderne. Les jeunes souffrent aujourd’hui.

Francis ajoute : « Le progrès va nous tuer. Et ça supprime des emplois à tire-larigot ». « Je votais à gauche », finit par confier le retraité, qui continue : « J’étais aux Jeunesses communistes et à la CGT pendant une vingtaine d’années. Mais je ne crois plus à la gauche ». « Maintenant, c’est un monde à l’envers. Il n’y a que l’argent qui compte » dit-il. « Dans 50 ans, on reviendra au temps d’avant. On reviendra aux machines manuelles », pense Francis, qui n’attend plus personne pour l’aider, « on s’est toujours débrouillés avec nos bras ». Un autre train passe.

« C’est rare que je vote »

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La passerelle relie Quessy à Vouël, deux communes qui ont fusionné avec Tergnier, en 1974 et 1992 pour la première. Elle longe le technicentre SNCF « Picardie », disent les panneaux, qui n’ont pas été changés depuis une autre fusion, celle avec le Nord-Pas-de-Calais. Sandra, 38 ans, traverse avec son fils. « C’est rare que je vote », avoue cette mère au foyer de cinq enfants. « C’est beaucoup d’occupations ». Elle n’a pas sa carte d’électeur. Xavier Bertrand, elle ne « connaît pas ». Elle ne suit plus les infos « depuis longtemps. Il y a beaucoup de négativité, donc je zappe un peu tout ça ». « Il y a longtemps, j’ai voté », se souvient-elle. « Ça devait être pour Nicolas Sarkozy », mais elle n’est pas sûre.

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Sandrine, 38 ans, et son fils.

Au bout de la passerelle, c’est la cité des cheminots Raoul Dautry, conçue en 1919. Du moins ce qu’il en reste. C’est alors la plus grande cité-jardin du pays. Cette cité ouvrière, dont la ville fête les 100 ans, avait été construite selon un modèle d’habitat idéal pour les employés du chemin de fer (voir ce reportage de France 3 sur l’INA pour en savoir plus).

« Je ne vote pas, c’est toujours les mêmes conneries ! »

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On continue vers le sud. Après une série de maisons collées et identiques, chacune avec son jardin (photos ci-dessus), le bar La Passerelle a rouvert ses portes. Il s’agit d’une autre passerelle, près de la gare. A l’intérieur, c’est l’heure de l’apéro. Une grande peinture murale représente la gare et… la passerelle. Le train, toujours présent. L’ambiance n’est pas à la politique. « Je ne vote pas, c’est toujours les mêmes conneries ! » dit un homme assis au bar, sa bière à la main. « C’est les p’tits qu’on oublie, on a que dalle », rebondit un autre.

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Derrière le comptoir, Carine la patronne, « avec un C », s’active. Au menu du jour pour le déjeuner : œufs mimosas, escalope à la crème et frites ou poulet basquaise et riz, crème brûlée ou fromage. « L’alcool ne résout pas les problèmes, mais le lait non plus » prévient une pancarte. « Les copains d’abord » est affiché au-dessus de l’entrée de la cuisine.

« Xavier Bertrand a été mon assureur. Il était sympa »

Jacques, 75 ans, ancien de la centrale électrique EDF/GDF de Beautor, la commune voisine, trouve une place près de l’entrée. « Je vote Xavier Bertrand. J’ai toujours voté à droite », dit-il. Il a connu le candidat à la présidentielle dans sa vie passée. « C’est un gars de la région. Xavier Bertrand a été mon assureur. Il était sympa. Il l’est toujours », raconte Jacques. Le président des Hauts-de-France a en effet été agent d’assurances de 1992 à 2004 dans la commune rurale de Flavy-le-Martel, située à peine à un quart d’heure de Tergnier. « On l’a suivi à la radio, après, quand il était ministre. Je préférerais qu’il soit Président », dit Jacques.

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Tout autre discours pour Roger, cheminot de 49 ans, accoudé au bar avec Marcel, 69 ans, lui aussi cheminot. « Moi je n’attends plus rien des politiques. Ils sont tous des mêmes milieux, du même bord et nous font tous chier. Mais je vais toujours voter. C’est le seul droit qu’on me laisse », cingle-t-il. Il espère « une grosse révolution un jour, et que ça claque ! » « Ce n’est pas une gifle qui va changer les choses », sourit Marcel, d’un air entendu. La claque reçue par Emmanuel Macron quelques jours avant est dans toutes les têtes. Roger continue : « Il mérite la baffe, mais ça ne se fait pas. S’il y a trop de violence dans la société, c’est qu’on en créee. A force de donner des miettes, à un moment, ça peut arriver. Je ne dirais pas que la société n’est pas violente, mais la société commence à se défendre. Ce ne sont pas les petites gens qui créent la violence, ce sont ceux qui se prennent pour les grands gens ».

« La présidentielle se réduirait au RN ou LREM. A force de matraquer à la télé, on crée le climat de fond pour endormir les gens »

Roger est énervé de voir que « la présidentielle se réduirait au RN ou LREM. A force de matraquer à la télé, on crée le climat de fond pour endormir les gens. Et au deuxième tour, Le Pen-Macron, les gens se font dessus et on est repartis pour Macron pour 5 ans. Et c’est toujours la même merde ». Il ajoute :

Moi, entre la peste et le choléra, je ne sais pas pour qui voter.

« Un peu résigné », ce conducteur de train n’oublie pas que « la réforme de la SNCF, on se l'est prise en pleine gueule ». Alors qu’est évoqué un retour de la réforme des retraites, avec le régime spécial des cheminots dans le collimateur, il craint qu’« on massacre bien la fonction publique, les cheminots. C’est diviser pour mieux régner ». « J’ai chaud », souffle Carine, la patronne, qui se fait de l’air avec des jeux à gratter transformés en éventail. Dans les enceintes de la vieille chaîne double cassettes et CD, la radio crache « Wonderwall » d’Oasis.

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« J’ai fait partie des Gilets Jaunes, tous les jours pendant deux mois. J’ai rien lâché »

Un peu après la mairie, les voitures bouchonnent Boulevard Gambetta, la principale artère. Elle relie la ville à la commune voisine de Chauny. Sébastien, 44 ans, traverse. Il a « fait partie des Gilets Jaunes, tous les jours pendant deux mois. J’ai rien lâché », raconte-t-il. Il avait « une microentreprise, une friterie ambulante », qu’il a dû fermer à cause du covid.

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Sébastien, 44 ans, ancien des gilets jaunes.


« Je me suis reconverti en charcutier traiteur. Je passe un CAP », explique Sébastien. Il attend des politiques « plus d’écoute, notamment sur l’emploi. Et qu’ils s’occupent un peu des travailleurs handicapés, car j’en suis un, depuis un grave accident ». Il pense qu’« on donne des aides à des personnes qui n’en ont pas forcément besoin, mais un jour, faudra rembourser la dette ».

Agnès connaît le maire mais pas Xavier Bertrand

Dans la boulangerie « Au pain d’antan », Léa et Horlane tiennent la boutique, décorée de drapeaux bleu blanc rouge à l’occasion de l’Euro de foot. « Je ne vote jamais » dit la première, 24 ans. « Je viens d’avoir 18 ans, moi, ça va être la première fois », dit la seconde, masque violet sur le visage, « mais je ne sais pas pour qui. Je vais en parler avec ma mère ». Elle non plus ne s’intéresse pas à la politique et pense que « Macron, il fait de la merde. Le couvre-feu, ça ne servait à rien. Et tu ne peux rien faire ».

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Horlane, 18 ans, va voter pour la première fois.
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Place Carnegie, à Fargniers (commune absorbée par Tergnier), du nom de la fondation américaine qui aida, en 1922, à rebâtir Fargniers, complètement détruite par la Première guerre mondiale. 150.000 dollars ont permis de reconstruire les bâtiments de la ville, comme ce dispensaire.


Un peu plus loin, Agnès, 55 ans, sort du petit supermarché Coccinelle Express, avec ses deux filles, Sophie (27 ans) et Marie (32 ans). Xavier Bertrand ? Jamais entendu parler. « Ce n’est pas un ministre ? », se demande Marie. Agnès connaît en revanche le maire Michel Carreau, « il est super », comme son prédécesseur Jacques Desallangre (PS, MDC puis PG), à la tête de la mairie de 1983 à 2009, qui « aidait bien les gens au niveau social ». Sébastien, qui gère une épicerie avec sa femme à deux pas, raille Xavier Bertrand, « qui démissionnera s’il est élu Président… Il a une sortie de secours ».

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Cette tour au style art déco servait aux pompiers. Située sur la place Carnegie, à Fargniers, elle fait partie d'un ensemble de bâtiments publics construits dans les années 20 : mairie, écoles, salle d'assemblée, poste, etc. Le plan radio-concentrique de la place est l'oeuvre des architectes Henri-Paul Nénot (qui a réalisé La Sorbonne) et Paul Bigot (architecte du Grand Palais). L'ensemble est classé aux monuments historiques.


Les élections sont « truquées », « ils ne comptent pas les grandes villes »

Ludovic, 26 ans, et Aurélia, 24 ans, profitent eux de la terrasse rouverte du bar-tabac Le Malboro, le long des voies ferrées. Ils n’iront pas non plus voter car ils pensent carrément que les élections sont « truquées » (voir la vidéo).

Ils en sont persuadés, depuis qu’ils l’ont lu « la dernière fois, sur les réseaux sociaux ». « Ils ne comptent pas les grandes villes », explique Ludovic, qui s’étonne qu’« en Belgique, à 18 heures, ils savent le résultat avant nous, alors que les bureaux de vote sont encore ouverts ». Quand on lui explique qu’il s’agit de sondages de sortie des urnes, interdits à la publication en France avant 20 heures, mais pas en Belgique, il n’est pas convaincu. « On aurait compté les grandes villes, ce serait sûrement Le Pen qui serait passée », assure Ludovic, qui pense que « les médias veulent cacher des choses ». Un autre train traverse encore Tergnier. C’est un TER, ceux de la région.

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