Régionales, départementales, assemblées territoriales : prime aux sortants en Outre-mer

Régionales, départementales, assemblées territoriales : prime aux sortants en Outre-mer

A la Réunion et en Guadeloupe, les électeurs étaient appelés aux urnes pour élire leurs conseillers régionaux. En Martinique et en Guyane, les électeurs votaient pour leurs conseillers territoriaux, dotés de compétences de conseillers départementaux et régionaux. A Mayotte, ce sont les conseillers départementaux qui remettent leur siège en jeu. Ils assurent également les compétences régionales.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

A la Réunion et en Guadeloupe, comme en métropole, les électeurs votent les 20 et 27 juin aux élections départementales et régionales.

En Guadeloupe, LREM largement en tête

Le président sortant de la Région Guadeloupe, Ary Chalus (LREM), a raté de peu, dimanche, une réélection dès le premier tour, avec 49,31 % des suffrages, loin devant la liste de la présidente socialiste du département Josette Borel Lincertin (17,38 %). Ronald Selbonne, porte-parole de l’Alyans Nasyonal Gwadloup (nationalistes), arrive en troisième position.

Le scrutin où 12 listes étaient en lice, dont 7 de la société civile, a été marqué par une très forte abstention avec un taux de participation de 30,85 % contre 47,21 % en 2015, après une campagne électorale émaillée d’enquêtes politico-financières avec plusieurs candidats placés en garde à vue ces dernières semaines, parmi lesquels Ary Chalus.

Réunion : le sortant menacé par l’union de la gauche au second tour

Dans le Pacifique, le président sortant (divers droite) de la région Réunion, Didier Robert arrive également en tête avec 31,09 %. Mais sa victoire est loin d’être acquise. Deux listes de gauche menée par deux anciennes députées le talonnent. La maire du Port Huguette Bello (divers gauche) obtient 21,7 % et la maire de Saint-Denis Ericka Bareigts (PS et alliés) 18,5 %. Elles pourraient s’allier au second tour.

En Guyane : le sortant Rodolphe Alexandre rate de peu sa réélection au premier tour

En Martinique et en Guyane, les électeurs votent les membres de leurs assemblées territoriales dotées des compétences d’un conseil régional et d’un conseil départemental.

Le président sortant de Guyane Rodolphe Alexandre, soutien du président de la République, est arrivé largement en tête du premier tour des élections dimanche avec 43,72 % des suffrages exprimés, sans obtenir la victoire qu’il espérait dès cette première échéance. Rodolphe Alexandre, dont certains des colistiers sont de droite, dirige la CTG, collectivité territoriale de Guyane (fusion de la région et du département fin 2015).

Derrière, le député communiste Gabriel Serville (PEYI GUY) rassemble7,7 % des voix et Jean-Paul Fereira (Union Gauche) soutenu par l’ex-Garde des sceaux, la Guyanaise Christiane Taubira, 23,3 %.

Les adversaires de Rodolphe Alexandre ont critiqué le maintien de l’élection en raison d’un contexte sanitaire difficile sur ce territoire français d’Amérique du Sud où perdure une troisième vague de l’épidémie de covid-19 avec un taux d’incidence moyen autour de 300 cas sur 7 jours pour 100.000 habitants depuis au moins 2 semaines.

« Avoir maintenu ces élections dans ce contexte sanitaire a engendré ce taux exceptionnel d’abstention, un taux record pour des élections locales », a déploré Jean-Paul Fereira, sur Guyane la 1ère dimanche soir.

En Martinique : la gauche en tête

En Martinique, la liste conduite par le député Serge Letchimy (DVG) est arrivée en tête avec 31,66 % des suffrages devant celle du président sortant, l’indépendantiste Alfred Marie Jeanne qui a obtenu 25,80 %.

Jean Philippe Nilor, député du sud, dissident du mouvement indépendantiste termine à la troisième place avec 12,01 % des suffrages, soit 10.929 voix. La sénatrice PS Catherine Conconne peut également se maintenir au second tour avec 10,63 % des suffrages. La sénatrice s’est dite « très contente des résultats provisoires […] On réussit quand même à être quatrième », s’est-elle félicitée avant d’indiquer qu’une alliance pour le second tour était en réflexion.

Mayotte : LR défie LREM

À Mayotte, ce sont les conseillers départementaux qui remettent leurs sièges en jeu. Ils assurent les compétences régionales. Comme en métropole, ce sont Les Républicains qui ont tiré leur épingle du jeu. LR présentait des binômes dans neuf cantons sur 13 et est parvenu à se qualifier pour le second tour dans sept. A Sada, le député Mansour Kamardine (LR), qui vise la présidence du département, est arrivé en tête du 1er tour. Il fera face dimanche prochain à un binôme proche du sénateur LREM Thani Mohamed Soilihi.

Même configuration dans le canton de Mamoudzou 3 où le binôme LR formé par le sortant Debré Ali Combo et sa colistière Saoudat Abdou seront opposés au second tour à Hélène Pollozec et Nadjayedine Sidi, soutenus par LREM.

Dans le canton de Pamandzi, le binôme sortant composé de Daniel Zaïdani, ancien président du conseil départemental, et de Soihirat El Hadad (Mouvement pour le développement de Mayotte, centre) a raté la réélection au 1er tour de 7 voix.

Le deuxième tour de scrutin à Mayotte verra donc 11 duels et une triangulaire.

 

Dans la même thématique

Deplacement du Premier Ministre a Viry-Chatillon
7min

Politique

Violence des mineurs : le détail des propositions de Gabriel Attal pour un « sursaut d’autorité »

En visite officielle à Viry-Châtillon ce jeudi 18 avril, le Premier ministre a énuméré plusieurs annonces pour « renouer avec les adolescents et juguler la violence ». Le chef du gouvernement a ainsi ouvert 8 semaines de « travail collectif » sur ces questions afin de réfléchir à des sanctions pour les parents, l’excuse de minorité ou l’addiction aux écrans.

Le

Turin – Marifiori Automotive Park 2003, Italy – 10 Apr 2024
6min

Politique

Au Sénat, la rémunération de 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares fait grincer des dents. La gauche veut légiférer.

Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.

Le