Invité de l’émission « Bonjour chez vous » sur Public Sénat, l’eurodéputé LR, François-Xavier Bellamy a eu des mots très durs à l’encontre de l’alliance entre Sophie Cluzel (LREM) et Renaud Muselier (LR) dans la région Sud.
Régionales en Paca : « Tous ces jeux d’appareils ne peuvent qu’écœurer les électeurs » pour François-Xavier Bellamy
Invité de l’émission « Bonjour chez vous » sur Public Sénat, l’eurodéputé LR, François-Xavier Bellamy a eu des mots très durs à l’encontre de l’alliance entre Sophie Cluzel (LREM) et Renaud Muselier (LR) dans la région Sud.
Par Public Sénat
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
« Je ne vois pas comment il (Renaud Muselier) peut susciter l’envie, la conviction, la confiance […] Je serais un électeur du Sud, je serais effondré. Vous avez le choix entre d’un côté une liste de bric et de broc faite avec des gens qui se critiquaient hier, une liste LREM et une liste anciennement LR. Et d’un autre côté vous avez M. Mariani qui a fait toute sa carrière à l’UMP et à LR. Il avait dit tout le mal qu’il pensait du Front national et maintenant le voilà candidat du Rassemblement national […] Mais c’est dramatique ». Sur Public Sénat, l’eurodéputé LR, François-Xavier Bellamy a résumé la situation délicate dans laquelle se trouve son parti depuis ce week-end et l’annonce par le Premier ministre, Jean Castex dans le JDD, du retrait de la secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel aux élections régionales dans le Sud au profit de Renaud Muselier, candidat sortant. Une alliance qui a immédiatement provoqué le retrait de l’investiture LR.
« Emmanuel Macron prétendait incarner le nouveau monde et nous nous retrouvons devant le pire de ce qui ressemble au délitement de la IVème République dans une manœuvre d’appareils qui ne peuvent qu’écœurer les Français », se désole-t-il.
Il faudra attendre demain et le bureau politique des Républicains pour savoir, si une nouvelle liste sera constituée dans le Sud. C’est en tout cas le souhait de François-Xavier Bellamy. « Mais le mauvais coup fait à la démocratie, c’est que cette manœuvre intervient à quelques jours du dépôt des listes, il faut que les citoyens se rendent compte des difficultés dans lesquelles Les Républicains sont mis », s’inquiète-il.
Le député européen reste néanmoins optimiste sur l’avenir de son parti même si pour lui « le seul but d’Emmanuel Macron c’est de détruire Les Républicains, je l’ai vécu pendant la campagne des Européennes. Ça lui va très bien que Marine Le Pen prospère. Ce qu’il veut c’est mettre en scène cet éternel front républicain, le deuxième tour de l’élection présidentielle, qui asphyxie notre débat démocratique. Ça prive les Français de toute alternance authentique » regrette-t-il, précisant que pour lui « la politique n’est pas qu’affaire d’opportuniste. La seule question qui compte n’est même pas de gagner une élection. Ce qui compte, c’est de contribuer à la vie de son pays en servant le débat démocratique ».
« Ce qui est certain, c’est que le RN n’est pas crédible pour gouverner »
Bourgogne Franche-Comté, l’alliance entre Debout la France (DLF), la formation de Nicolas Dupont-Aignan, et la liste LR-UDI conduite par Gilles Platret n’a pas conduit à un retrait de l’investiture LR « car ce n’est pas de même portée » pour l’eurodéputé. « Ce qui est certain, c’est que le RN n’est pas crédible pour gouverner […] Marine Le Pen est la meilleure alliée d’Emmanuel Macron et c’est comme ça qu’il la traite par ce qu’il sait que face à n’importe quel candidat de droite au deuxième tour, il perd l’élection présidentielle, face à Marine Le Pen, il la gagne », juge-t-il.
Les députés LR, pourtant membres du bloc gouvernemental, se sont divisés au moment de voter la confiance à François Bayrou, ce lundi après-midi à l’Assemblée nationale. Une situation qui trahit les hésitations de la droite à moins de deux ans de la présidentielle, tiraillée entre ses aspirations gouvernementales et la crainte d’être « sanctionnée dans les urnes au titre du macronisme ».
Pour les parlementaires du bloc central, l’après s’écrit toujours du côté du bloc central, malgré la chute de François Bayrou. « Les socialistes nous sanctionnent et il faudrait le lendemain matin les soutenir ? » s’étonne le président de l’UDI, Hervé Marseille. « Le chef de l’Etat doit nommer un premier ministre rapidement », pense le sénateur Renaissance, François Patriat, mettant en garde sur les « difficultés à avoir un budget dans les temps ».
Les présidents des trois groupes de gauche au Sénat appellent Emmanuel Macron à choisir un Premier ministre issu de la gauche, pour préparer un gouvernement en « rupture » avec la politique menée depuis 2017.
Sans surprise, les députés ont voté contre la confiance réclamée par François Bayrou à l’Assemblée. Un pari perdu pour le premier ministre, qui entraîne sa démission, plongeant le pays dans une nouvelle ère d’instabilité. Les regards sont désormais braqués vers l’Elysée. Emmanuel Macron doit nommer un nouveau premier ministre. A moins qu’il ne décide de dissoudre à nouveau…
Le
Le direct
Emission spéciale : François Bayrou perd le vote de confiance
Emission spéciale : François Bayrou perd le vote de confiance