Régionales : « Julien Bayou manque d’ambition sur la gratuité des transports », selon Audrey Pulvar

Régionales : « Julien Bayou manque d’ambition sur la gratuité des transports », selon Audrey Pulvar

La candidate PS aux régionales en Ile-de-France, Audrey Pulvar, défend la gratuité des transports, une mesure de « pouvoir d’achat » et pour le climat. Elle s’étonne que l’écologiste Julien Bayou y soit opposé. « Peut-être qu’il ne parle pas assez à ces jeunes de Seine-Saint-Denis, des Yvelines », selon la candidate. Elle prévient que le sujet devra faire partie d’un accord de second tour.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Invitée ce mardi de la matinale de Public Sénat, la candidate PS pour les régionales en Ile-de-France, Audrey Pulvar, a défendu la mesure phare de son programme, la gratuité dans les transports en commun d’Ile-de-France.

« « C’est une mesure de pouvoir d’achat  »

« C’est une mesure de pouvoir d’achat pour les plus modestes » et « de responsabilité à l’égard de l’urgence climatique », dit-elle. « On peut faire la gratuité et continuer l’investissement », assure la candidate du Parti socialiste, qui souligne que la billetterie ne le finance pas. Elle entend instaurer la gratuité « progressivement », et d’abord pour les jeunes de 18 ans et les 18-25 ans à la recherche d’un emploi ou étudiant, à partir du 1er septembre.

Alors que Julien Bayou, le candidat d’EELV n’y est pas favorable, Audrey Pulvar lance : « Peut-être qu’il manque d’ambition et qu’il ne prend pas les transports comme moi je les prends le matin et en soirée ». « Peut-être que Julien Bayou ne parle pas assez à ces jeunes de Seine-Saint-Denis, des Yvelines, du Val-d’Oise, qui se sentent assignés à résidence. Et pour eux 2,50 euros, 4 ou 10 euros pour aller à Paris ou dans le département voisin, c’est une grande difficulté et une sensation d’injustice », affirme la candidate PS.

Visiblement, la campagne se tend. Il faudra pourtant que les listes se rassemblent pour espérer l’emporter. Audrey Pulvar fera-t-elle de la gratuité des transports une condition sine qua non d’un accord ? « Absolument », prévient la candidate, « il n’y a aucune raison que le 27 juin (lors du second tour, ndlr), je ne continue pas à proposer la gratuité des transports ». « Nous envisageons un accord si Clémentine Autain (candidate de La France Insoumise, ndlr) et Julien Bayrou s’accordent sur nos valeurs et notre programme et la gratuité des transports en fait partie », insiste Audrey Pulvar, qui veut faire de sa candidature « un référendum pour la gratuité des transports ».

« Les propos de Jean-Luc Mélenchon ont profondément choqué »

Interrogée sur les propos polémiques (lire notre article) de Jean-Luc Mélenchon, elle affirme que « les propos de Jean-Luc Mélenchon ont profondément choqué, à juste titre, ceux et celles qui les ont entendus. Il les a lui-même amendés hier en parlant de sa compassion à l’égard des familles de victimes ». « Je ne crois pas que dans notre démocratie, dans notre République, il y ait un système politique qui organise des attentats terroristes. Ceux qui les organisent, ce sont les assassins », ajoute Audrey Pulvar.

Dans la même thématique

French PM gathers the government for a seminar on work
10min

Politique

Réforme de l’assurance chômage : « Depuis 2017, les partenaires sociaux se sont fait balader et avec Gabriel Attal, ça sera la même chose »

La nouvelle réforme de l’assurance chômage que prépare le gouvernement passe mal chez les sénateurs. « On a dévoyé la gouvernance de l’assurance chômage », dénonce la sénatrice LR Frédérique Puissat, qui défend le rôle des syndicats et du patronat. « Attaché » aussi au paritarisme, le centriste Olivier Henno, « comprend » en revanche l’idée de réduire la durée des indemnisations. Quant à la socialiste Monique Lubin, elle se dit « atterrée » que le gouvernement relaye « cette espèce de légende selon laquelle les gens profiteraient du chômage ».

Le

Régionales : « Julien Bayou manque d’ambition sur la gratuité des transports », selon Audrey Pulvar
2min

Politique

Départ du proviseur du lycée Maurice-Ravel : « Dans un monde normal, celle qui aurait dû partir, c’est l’élève », dénonce Bruno Retailleau

Menacé de mort après une altercation avec une élève à qui il avait demandé de retirer son voile, le proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel a quitté ses fonctions. Une situation inacceptable pour le président des Républicains au Sénat, qui demande à la ministre de l’Éducation nationale d’« appliquer la loi jusqu’au bout ».

Le