Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Renaud Muselier : « Ce n’est pas avec des bougies qu’on combat l’islamisme »
Par Noémie Metton
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Professeur décapité : « On a un problème qui est finalement assez simple : on a une société qui est gangrenée par cette pression permanente de l'islamisme qui commence très tôt [...] On a une nécessité de réagir collectivement de manière très forte » « La loi [sur les séparatismes] finalement tombe bien parce qu'ils vont être obligés, en tout cas j'espère, de la durcir par rapport aux vœux pieux potentiels. Là il faut vraiment être dans l'action » « On peut rediscuter de la loi Avia mais elle attaquait le problème des réseaux et elle a été retoquée ou très diminuée à cause d'une Constitution qui était inapplicable donc il faut s'adapter à cette nouvelle guerre » « On fera un ouvrage que l'on distribuera à la rentrée, piloté par Régions de France, sur l'addition de toutes les caricatures qui ont eu lieu, religieuses ou politiques, et qui permettent le droit d'expression [...] ça fait partie de la pédagogie » « Ces témoignages de soutien c'est important mais ce n'est pas avec des bougies qu'on combat l'islamisme. Le CCIF c'est un organisme de propagande, de diffusion de haine qu'il faut dissoudre. Ce sont des mesures très claires et très concrètes »
Relation État/régions : « Je salue le Premier ministre sur la qualité des relations qu'il a organisées entre lui et les territoires et les régions tout particulièrement. Nous avons signé avec lui un moyen d'accélération du dispositif du plan de relance » « Nous avons fait un travail législatif, de préparation, très important [sur la décentralisation] grâce à Territoires Unis qui peut être intéressant pour le gouvernement ».
Report des élections régionales ? « Vous avez une crise sanitaire, une crise économique, une crise sociale. N'amenez pas une crise politique ! [...] Laissez l'élection en mars et si ça ne va pas on pourra annuler ».
Marseille : « A titre personnel j'ai de bonnes relations avec Mme Rubirola mais j'ai un problème politique dans la mesure où je ne sais pas qui pilote l'avion. Je lui souhaite de prendre le plus vite possible l'habit. Aujourd'hui je n'ai pas d'interlocuteur »