REPLAY : premier Conseil des ministres pour le nouveau gouvernement

REPLAY : premier Conseil des ministres pour le nouveau gouvernement

Jour J pour le nouveau gouvernement Philippe. Au lendemain de l’annonce de leur nomination, les ministres se sont installés autour d’Emmanuel Macron pour leur premier Conseil des ministres, aujourd'hui à 11 heures. Photo du gouvernement, point presse du porte-parole: Revivez les temps forts de ce 1er Conseil des ministres
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La photo du gouvernement

Gouvernement d'Edouard Philippe
Le gouvernement Philippe et Emmanuel Macron après le premier Conseil des ministres, à l'Elysée.
AFP/PHILIPPE WOJAZER

 

Photo de famille. La photographie traditionnelle du gouvernement Philippe, avec Emmanuel Macron, a été prise après le premier Conseil des ministres. Contrairement à l’habitude, la photo n’a pas été prise sur les marches du perron arrière, qui donnent sur les jardins du Palais de l’Élysée, mais à l’intérieur, sur celles qui mènent au premier étage. Un choix qui a justifié que les journalistes ne puissent pas aller dans la cour de l’Élysée.

Premier compte rendu du Conseil des ministres par Christophe Castaner

Premier compte rendu du Conseil des ministres par Christophe Castaner
14:26

À l’issue du premier conseil des ministres du gouvernement Philippe, Christophe Castaner, le porte parole du gouvernement expliqué que l’exécutif « avait vocation à travailler dans durée » et devait appliquer les règles élémentaires de la solidarité gouvernementale.

« Inédit », « constitué d’hommes et femmes d’horizons divers », « paritaire », « resserré », « efficace »…. Le secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner a, pendant une quinzaine de minutes, répété les éléments de langage censés qualifier la composition du nouvel exécutif. Visiblement saisi par l’émotion de ses nouvelles responsabilités, Christophe Castaner n’a pu éviter quelques lapsus (voir plus bas)

 « Ce ne sont pas nos origines politiques qui nous empêcheront de travailler intelligemment ensemble »

 « Ce ne sont pas nos origines politiques qui nous empêcheront de travailler intelligemment ensemble » c’est le premier message délivré par Emmanuel Macron lors de ce premier conseil des ministres où anciens élus LR, PS, Modem se côtoient désormais. Si les Français ont choisi « la refondation politique » au lieu « du repli », « le président de la République a rappelé que si nous avons été choisis pour siéger autour de cette table, c’est au titre de nos compétences » a rapporté Christophe Castaner. « Il nous a confié une responsabilité. Celle de tout faire, tout le temps, pour restaurer l’autorité de l’Etat (…) D’ailleurs, il tiendra dès cet après-midi un conseil de Défense parce qu’évidement c’est un sujet qui est au cœur de l’action gouvernementale sous l’autorité du président de la République » a annoncé M.Castaner.

En guise de feuille de route de la nouvelle équipe gouvernementale, le  porte-parole a évoqué : « la refondation des Solidarités par la formation professionnelle, la dépendance, les retraites ». Alors qu’Emmanuel Macron a surpris en nommant Nicolas Hulot au poste de ministre de la Transition écologique et solidaire, il a rappelé ce matin « qu’une politique industrielle ne pouvait pas, aujourd’hui, être moderne si elle ne prenait pas en compte ces enjeux de transition énergétique et d’écologie » a cité le porte-parole avant d’ajouter  qu’Emmanuel Macron avait réaffirmé « sa volonté de retrouver notre place dans le projet européen ».

« Il nous faut agir au niveau européen sur la question des travailleurs détachés »

Comme il l’avait souvent dit lors de la campagne, Emmanuel Macron a rappelé à ses ministres « l’exigence d’obtenir des résultats ». « Il nous faut agir au niveau européen sur la question des travailleurs détachés, sur la question des réciprocités commerciales mais aussi sur le domaine agricole dans cette perceptive Européenne » a détaillé M. Castaner.

« Le long terme est à l’Élysée. Les arbitrages quotidiens et à moyen terme sont à Matignon »

Les couacs gouvernementaux auront parfois handicapé le quinquennat de François Hollande et Emmanuel Macron semble s’en souvenir. « Solidarité nécessaire entre membres du gouvernement », « confidentialité », « nécessité d’un vrai travail collégial », « il a rappelé que le président était celui qui devait fixer la stratégie » et qu’il était « le garant » des institutions. « Il veut aussi un Premier ministre qui arbitre » et il l’a rappelé comme une règle pour tous » a rapporté le porte-parole du gouvernement. « Le long terme est à l’Élysée. Les arbitrages quotidiens et à moyen terme sont à Matignon ». « Il a réaffirmé qu’il n’appartenait pas aux directeurs de cabinet de se substituer aux directeurs d’administrations centrales ». Emmanuel Macron, lui-même ancien secrétaire général adjoint à l’Élysée a aussi insisté sur le fait « qu’il ne voulait pas de « conseillers ministres dans cette maison».

Malgré les élections législatives prochaines, «  le gouvernement à vocation à travailler dans la durée», avec comme feuille de routes des réformes prioritaires : le droit du travail, la préparation de la rentrée scolaire, la préparation du budget, la loi de la moralisation de la vie publique, la simplification de la vie administrative et la réforme du renseignement.

 

Première séance de question/réponses avec les journalistes pour Christophe Castaner

Questions/réponses entre Christophe Castaner et les journalistes
19:03

Après son compte rendu du premier Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a répondu aux questions des journalistes, lesquels n’ont pas été autorisés à rester dans la cour de l’Élysée pour la traditionnelle « photo de famille ». « Ce n’est absolument pas une volonté de verrouiller la communication. Il fallait une certaine liberté d’organisation de la photo qui s’est faite sur les escaliers de l’Élysée. », explique-t-il avant de garantir qu’« (ils) retrouver(ont) toute (leur) place habituelle dès la semaine prochaine ».

Demain, Emmanuel Macron se rendra auprès des troupes françaises au Mali. Un voyage pour lequel il a choisi les journalistes qui seront autorisés à le suivre. « La présence des journalistes nuit un peu au dialogue direct avec les Français. Il ne s’agit pas de contrôler ni d’imposer », assure Christophe Castaner. Il ajoute qu’il « veillera au respect de (leurs) conditions de travail ».

Le porte-parole du gouvernement a également été interrogé sur le calendrier à venir. Il a confirmé que le projet de loi sur la moralisation de la vie publique « sera présenté avant le premier tour des législatives » mais qu'« il est normal que le ministre ait quelques jours devant lui pour travailler ». Concernant la session extraordinaire qui se tiendra pour l’examen du texte, le secrétaire d’État aux relations avec le Parlement n’a pas donné de précisions.

Il a également affirmé que les ministres, dont le rôle sera renforcé - « un ministre ne doit pas se protéger ni déléguer son pouvoir à un cabinet ministériel » - devront se mettre au travail dès aujourd’hui : « Les ministres n’ont pas vocation à conduire la campagne des élections législatives. » Il a toutefois précisé que « les ministres sont des militants de la majorité présidentielle et non plus de tel ou tel parti politique ». Après cette échéance, ils devront présenter leur feuille de route. Empruntant au lexique entrepreneurial, il a ajouté que « chaque ministre est responsable du management de son administration ».

« Les cabinets ministériels doivent avoir un rôle minoré mais il ne s’agit pas d’une chasse aux sorcières. » Toutefois leurs membres seront évalués « pour être confirmé ou infirmés », a précisé le porte-parole du gouvernement.

Enfin, il a exclu une sortie du nucléaire, en dépit que le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, y soit favorable : « Un ministre ne pose pas de conditions, ni au Premier ministre ni au Président. Sur le nucléaire, la position du président est d’aller vers un mix énergétique. »

« Parlementaires expérimentaux », « despotes »… les lapsus du porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner

Pas facile le job de porte-parole du gouvernement. C’est un métier, que Christophe Castaner va apprendre certainement vite. S’il a globalement bien réussi son premier exercice de point presse, après le premier Conseil des ministres de la présidence Macron, la langue de celui qui est aussi secrétaire d’État en charge des Relations avec le Parlement a fourché au début. Deux lapsus. L’émotion sûrement.

« Parlementaires expérimentaux », « despotes »… les lapsus du porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner
00:23

« Ce gouvernement de renouvellement compte parmi ses rangs des entrepreneurs, une femme de lettres et de livres, des parlementaires expérimentaux… expérimentés » se rattrape Christophe Castaner. Il pensait peut-être à lui-même. A l’origine député PS, il a été un des premiers à rejoindre « En marche ! ». Il est vrai que la majorité transpartisane que défend Emmanuel Macron est une expérience politique à ciel ouvert.

Quelques minutes après, rebelote : « Et Au fond, il nous a dit que nous étions les despot... les dépositaires de cette alternance profonde ». La nouvelle majorité sait à quoi s’attendre ! Stéphane Le Foll, que Christophe Castaner remplace au poste de porte-parole, pourra peut-être lui donner quelques conseils.

Premier point presse du porte-parole du gouvernement Christophe Castaner

 

Premières images du Conseil des ministres

Le premier conseil des ministres d'Emmanuel Macron
00:37

Premières images du premier Conseil des ministres d’Emmanuel Macron, à l’Élysée. Selon l’ordre protocolaire, le Premier ministre Edouard Philippe est assis en face du président de la République. A droite du Président, le numéro 2 du gouvernement, le ministre d’État, ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb. Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et numéro 3, est à droite du premier ministre.

François Bayrou, garde des Sceaux et numéro 4 dans l’ordre protocolaire, est à gauche d’Emmanuel Macron. Sylvie Goulard, ministre des Armées et numéro 5, est à gauche d’Edouard Philippe. Et ainsi de suite pour les 22 membres du gouvernement.

Olivier Rouquan : Le Conseil des ministres « n’est pas un lieu de discussion »

Olivier Rouquan : Le Conseil des ministres « n’est pas un lieu de discussion »
02:08

Le politologue Olivier Rouquan explique que ce premier Conseil des ministres est « un moment spécifique d’entrée en matière, de connaissance, car ils ne se connaissent pas tous » et rappelle que « ce n’est  pas un lieu de discussion ». « Ce qui est important c’est la réunion qui précède le Conseil des ministres, entre le Président et le Premier ministre. » L’occasion pour Emmanuel Macron et Edouard Philippe de discuter « des calages, des nominations des grands hauts fonctionnaires de l’État et des ajustements » à faire.

À 11h, les vingt-deux ministres et secrétaires d’État prendront place aux côtés d’Emmanuel Macron et d’Édouard Philippe à la table du Conseil. Une première également pour Christophe Castaner, qui succède à Stéphane Le Foll comme porte-parole du gouvernement et qui s’exprimera à la sortie du Conseil des ministres, aux alentours de midi. La traditionnelle photo de famille est également au programme. À suivre en direct sur Public Sénat à partir de 11h30.

Au-delà de fixer les « grandes orientations du quinquennat et la feuille de route du gouvernement », il sera sûrement question du projet de loi sur la moralisation de la vie publique, qu’Emmanuel Macron s’est engagé à mettre à l’ordre du jour du Conseil des ministres avant les législatives.

Invité sur France Inter ce matin, le Premier ministre a assuré que le gouvernement formé était « évidemment bâti pour durer » au-delà des législatives.

 

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