Retraites: Berger (CFDT) ne veut pas d’une réforme “financière”

Retraites: Berger (CFDT) ne veut pas d’une réforme “financière”

Une réforme des retraites guidée par l'aspect "financier" et qui prévoirait un allongement de la durée de cotisation ne serait...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Une réforme des retraites guidée par l'aspect "financier" et qui prévoirait un allongement de la durée de cotisation ne serait pas acceptable pour la CFDT, a prévenu son secrétaire général Laurent Berger lundi sur France Inter.

Emmanuel Macron avait tendu la main la semaine dernière à la CFDT en affichant sa préférence pour la prise en compte de la durée de cotisation plutôt qu'un taux plein à un "âge pivot" de 64 ans unanimement rejeté, y compris par le premier syndicat français.

"Ce n'est pas un geste à notre égard, c'est une parole, ça reste une parole", a commenté sur France Inter Laurent Berger, relevant que le chef de l'Etat avait été depuis "un peu contredit par la porte-parole du gouvernement". Sibeth Ndiaye avait en effet souligné que l'idée d'âge pivot n'était pas "enterrée".

Comme on lui demandait si l'allongement de la cotisation était acceptable en cas de renoncement à cet âge d'équilibre, Laurent Berger a répondu: "non".

"La CFDT est claire, il n'y a pas besoin d'élément de réforme financier", a-t-il ajouté, rappelant que la réforme Touraine de 2013 prévoyait un passage à "43 ans de cotisation" en 2035.

"Il faut s'en tenir à cela, il n'y a pas besoin d'aller au-delà", a estimé le numéro un de la CFDT, qui s'est dit également "inquiet" du message que "le gouvernement commence à distiller" en "disant +il faudra l'équilibre en 2025+".

Laurent Berger a redit son soutien à un système de retraites par points. Mais avec "des conditions", a-t-il rappelé, citant les avancées attendues sur la pénibilité, les carrières longues, la retraite progressive, une pension minimum à "100% du Smic", les "discriminations dont sont victimes les femmes"...

"Je m'en tiens juste à ce qui a été dit par le président de la République dans son programme : une réforme systémique des retraites qualitative, qui ne se veut pas financière", a-t-il martelé.

Dans un rapport mi-juillet, le haut-commissaire Jean-Paul Delevoye préconisait la mise en place, à partir de 2025, d'un "système universel" fusionnant les 42 régimes existants. Il recommandait de fixer un "taux plein" à l'âge "pivot" de 64 ans assorti d'un système de décote/surcote.

Edouard Philippe lancera jeudi et vendredi une nouvelle phase de concertation sur la base du rapport Delevoye en recevant syndicats et patronat. Un processus de "concertation citoyenne" doit ensuite être engagé.

Dans la même thématique

Deplacement du Premier Ministre a Viry-Chatillon
7min

Politique

Violence des mineurs : le détail des propositions de Gabriel Attal pour un « sursaut d’autorité »

En visite officielle à Viry-Châtillon ce jeudi 18 avril, le Premier ministre a énuméré plusieurs annonces pour « renouer avec les adolescents et juguler la violence ». Le chef du gouvernement a ainsi ouvert 8 semaines de « travail collectif » sur ces questions afin de réfléchir à des sanctions pour les parents, l’excuse de minorité ou l’addiction aux écrans.

Le

Turin – Marifiori Automotive Park 2003, Italy – 10 Apr 2024
6min

Politique

Au Sénat, la rémunération de 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares fait grincer des dents. La gauche veut légiférer.

Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.

Le